Les scientifiques américains face aux coupes budgétaires et aux licenciements
Selon La Croix, depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, les scientifiques américains font face à des défis croissants, avec des licenciements massifs et des coupes budgétaires drastiques. Connor Phillips, chercheur sur la paralysie cérébrale, est sur le point de perdre son poste en raison de réductions de financement des National Institutes of Health. Cette situation est représentative d’une attaque plus large contre la recherche scientifique, touchant des projets liés au changement climatique et d’autres domaines critiques. En réponse, des scientifiques se mobilisent, participant à des manifestations et intentant des actions en justice contre ces mesures. En parallèle, la France accueille des chercheurs américains en exil, renforçant les collaborations internationales. Cette situation met en lumière la dépendance mondiale à la recherche américaine, soulignant l’impact potentiel de ces politiques sur la science globale.
La Croix, 13/03/2025
Angleterre : le NHS valide un traitement innovant pour l’endométriose
The Guardian annonce que le National Health Service (NHS) en Angleterre a approuvé une nouvelle pilule quotidienne pour traiter l’endométriose, le relugolix-estradiol-norethisterone. Cette décision pourrait transformer le traitement de l’endométriose, une maladie qui touche environ une femme sur dix en âge de procréer. Le médicament, initialement rejeté par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE), bloque les hormones responsables de l’endométriose tout en fournissant un remplacement hormonal. Contrairement aux traitements injectables actuels, cette pilule peut être prise à domicile, agit rapidement et simplifie le traitement en combinant les hormones. Helen Knight, directrice de l’évaluation des médicaments chez NICE, souligne que le traitement peut être interrompu et repris plus facilement, ce qui est crucial pour celles envisageant une grossesse. Sue Mann, directrice clinique nationale du NHS pour la santé des femmes, affirme que cette option « donnera aux femmes un plus grand contrôle sur leur propre santé ». Un porte-parole d’Endometriosis UK insiste sur l’importance de choisir des traitements en partenariat avec les médecins, déplorant le manque d’options dû à un déficit historique de recherche.
The Guardian, 13/03/2025
En bref
L’Express met en lumière le combat de l’épidémiologiste et nutritionniste Serge Hercberg et de la directrice de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm, Mathilde Touvier, pour promouvoir le Nutri-Score, un système de notation nutritionnelle, face à l’opposition des lobbys alimentaires. Depuis 2017, ce logo, développé avec des chercheurs du Cnam, de l’Inserm, de l’Inrae et de l’université Sorbonne Paris Nord, vise à informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments. Mathilde Touvier estime que leurs travaux ont donné du pouvoir aux consommateurs et obligé les industriels à faire évoluer leur offre.
Lire le communiqué de presse de septembre 2024 : La consommation d’aliments moins bien classés au Nutri-Score est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires
L’Express, 13 au 19/03/2025
Dans une interview accordée à France Culture, Armelle Rancillac, électrophysiologiste et chercheuse en neurosciences à l’Inserm, met en lumière l’importance du sommeil pour le cerveau. Elle explique que le sommeil n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale, et explore ses fonctions méconnues, telles que le « nettoyage » du cerveau et la régulation du stress. Elle souligne également l’importance des mécanismes homéostatiques et circadiens dans la régulation du sommeil. « Le sommeil permet de reconstituer un peu les stocks énergétiques des cellules », déclare-t-elle.
France Culture, 12/03/2025
The Guardian indique que, selon une étude menée par l’Institut national de cardiologie à Varsovie, le mariage triple le risque d’obésité chez les hommes, sans effet chez les femmes. Les chercheurs ont analysé les données médicales et de santé générale de 2 405 personnes, âgées en moyenne de 50 ans. Ils ont constaté que les hommes mariés étaient 3,2 fois plus susceptibles d’être obèses que les non-mariés. L’union augmente aussi les chances d’être en surpoids de 62% chez les hommes et de 39% chez les femmes. La dépression et une faible littératie en matière de santé influencent principalement le risque d’obésité chez les femmes.
The Guardian, 13/03/2025