La santé mentale toujours dégradée
La santé mentale des Français, notamment celle des jeunes, est toujours dégradée en 2023, une tendance constante depuis septembre 2020, dans le sillage de la pandémie de Covid, a indiqué Santé publique France hier. L’agence sanitaire a souligné que les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires « ont fortement augmenté en 2021 puis 2022, pour rester depuis à un niveau élevé ». Chez les jeunes de 18 à 24 ans, « la hausse s’est même poursuivie de façon marquée en 2023 », selon Santé publique France. Les Echos, 10/10
Alerte sur l’état « préoccupant » des soins critiques des nouveau-nés
La Société française de néonatologie (SFN) a publié, hier, les résultats d’un audit sur l’offre de soins en néonatalogie, en particulier en soins critiques. Selon une étude de chercheurs de l’Inserm, de l’université de Paris, de l’AP-HP et du CHU de Nantes, publiée en mars 2022, depuis 2012, la France connaît une augmentation significative du taux de mortalité infantile. Une tendance accentuée par une hausse de la mortalité néonatale précoce. C’est face à ce constat alarmant, que la SFN a mené entre 2021 et 2023 cet audit afin d’évaluer l’offre de soins en néonatalogie. Parmi les hypothèses qui peuvent expliquer l’augmentation de la mortalité néonatale, la société cite « la hausse de l’âge des mères au moment de l’accouchement, l’accroissement des grossesses multiples, les situations de précarité ou encore une dégradation du circuit de soins ». Les résultats de l’enquête de la SFN sur l’offre de soins critiques en néonatalogie sont « très préoccupants », alerte-t-elle. On observe ainsi un nombre de lits en réanimation néonatale pour 1.000 naissances allant du simple au double selon les régions de la métropole. En plus de ce manque de place, ces services sont souvent en sous-effectif. La SFN appelle à une révision de l’organisation des soins critiques en néonatalogie. Bfmtv.com, 09/10
En bref
Depuis cette rentrée, les élèves de cinquième peuvent se faire vacciner gratuitement au collège contre les papillomavirus humains (HPV), explique La Croix. Les premières injections ayant commencé début octobre, il est trop tôt pour avoir des données chiffrées sur l’adhésion à la vaccination, indique-t-on à la Direction générale de la santé. Mais du côté du SNICS-FSU, syndicat majoritaire des infirmières de l’éducation nationale, on craint déjà « un sacré flop ». Dans le privé comme dans le public, les réticences à l’injection cachent surtout la peur des effets secondaires. Majoritairement bénignes, les HPV sont toutefois à l’origine de 6 400 cancers chaque année en France, dont près de 3 000 du col de l’utérus, et causent environ 1 000 décès, selon Santé publique France. En Suède, des observations menées entre 2006 et 2017 ont conclu à une réduction des lésions précancéreuses de 75 %, ainsi que du nombre de cancers invasifs du col de l’utérus de 88 % chez les jeunes filles vaccinées avant 17 ans, rapporte l’Inserm. La Croix, 10/10
Des lentilles intraoculaires implantées pour soigner la cataracte présentent un défaut de qualité, alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament dans un communiqué, paru le 6 octobre. « Nous avons été informés d’un défaut qualité impactant certains lots de lentilles intraoculaires préchargées, implantées chirurgicalement dans l’œil lors d’opérations de la cataracte », développe-t-elle. Ce problème de fabrication augmente le risque d’hypertonie oculaire, une hausse de la pression dans l’œil, principal facteur de risque modifiable du glaucome. D’après l’ANSM, plusieurs lots de lentilles implantées sont concernés. Cela inclut des modèles fabriqués par les entreprises Nidek Co Ltd (modèle Eyecee One) et STAAR Surgical Japan (modèle KS-SP). Pourquoidocteur.fr, 09/10
L’état de santé des soignants est préoccupant et doit devenir une « priorité » stratégique du système de santé, alerte un rapport remis hier au gouvernement, qui propose des pistes en vue d’une « feuille de route pluriannuelle » ministérielle, prévue pour décembre. La ministre déléguée chargée des professions de santé, Agnès Firmin le Bodo, avait confié en mars une mission à trois professionnels (infirmier, chirurgien et médecin généraliste), et lancé une consultation, qui a réuni près de « 50.000 contributions » de soignants. « Bien que ces professionnels aient un contact permanent au soin, leur propre santé est trop souvent un enjeu secondaire, qui n’entre en considération que beaucoup trop tard face à l’évolution d’un mal-être ou d’une pathologie », soulignent les auteurs. Cette « difficulté croissante » a été « mise en lumière » par la pandémie de Covid-19. AFP, 09/10