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Santé mentale : le nerf vague lie microbiote et dépression – Vapoteuse jetable – Maladie du fois gras et formes graves de Covid-19 – L’IA déniche une nouvelle classe d’antibiotiques

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Dépression : le nerf vague mis en cause

Des chercheurs de l’Inserm, de l’Institut Pasteur et du CNRS ont découvert que le nerf vague, reliant intestin et cerveau, serait à même de « conditionner la survenue d’une dépression induite par des anomalies du microbiote intestinal ». « Des bactéries intestinales sont retrouvées en proximité de ce nerf et impactent son activité, souligne la chercheuse Eleni Siopi, première auteure de ces travaux. Et ce nerf est relié à des régions cérébrales impliquées dans la gestion des émotions. » Pour étudier le rôle du nerf vague dans la dépression, les chercheurs « ont effectué des transferts de microbiote de souris souffrant de cette maladie à d’autres, saines, présentant un nerf vague indemne ou au contraire sectionné au niveau de l’abdomen (vagotomie) ». Cela se traduit par une perte d’intérêt, de curiosité, de motivation, ou encore une apathie lors d’exercices simples. Des symptômes observés chez les souris du groupe contrôle, présentant donc initialement un nerf vague indemne. En revanche, chez les rongeurs dont le nerf vague a lui été sectionné, « le transfert de microbiote n’a pas induit de dépression ». « La vagotomie a provoqué un découplage de l’intestin et du cerveau qui a suffi à préserver les sujets de l’état dépressif provoqué par la dysbiose intestinale », explique la chercheuse.

Un article à retrouver dans le magazine de l’Inserm n°58

Destinationsante​.com, 02/01

Le puff 9K, piège à ados

La vapoteuse jetable 9K, adorée des jeunes, doit bientôt être interdite en France. Son réservoir contient 9 000 bouffées (d’où son nom), un format interdit en France avec de la nicotine à haute dose. Mais les adolescents raffolent de sa version à 2 %, le maximum autorisé. Ils se tournent vers des modèles grand format uItra-addictifs achetés sur les réseaux sociaux. « Il y a danger », alertent les médecins. Selon les derniers chiffres de l’Alliance contre le tabac, 15 % des 13 – 16 ans l’ont déjà utilisée. Design bigarré et goûts sucrés : les industriels ciblent clairement les adolescents. A l’approche de l’interdiction, le marché noir s’organise en ligne. Instagram, transformé en supermarché, brade ses 9K à Paris, Lyon, Bordeaux, La Rochelle, Nantes… : « remise en mains propres », « colis 5 € ». Une marque en particulier s’affiche, RandM, fabriquée par une entreprise chinoise. Sur TikTok, les adolescents jouent aux mauvais garçons, puff aux lèvres, au son du rap. « Les jeunes adorent le fait que l’objet brille. Ils me disent : C’est trop beau ! raconte, consternée, Ketty Deleris, l’addictologue préférée des ados sur TikTok. C’est comme s’ils s’achetaient une nouvelle paire de baskets. »

Le Parisien Dimanche, 31/12

En bref

Une étude démontre que des personnes atteintes de la maladie du foie gras, qu’on appelle aussi la maladie du soda, ont plus de chance de développer une forme grave du Covid-19. Les chercheurs ont observé que la graisse accumulée dans les cellules du foie entraîne une surproduction d’une enzyme dans l’organisme. Orlando Musso, chercheur à l’Inserm et responsable de l’étude, a été interviewé par Europe 1.

Europe 1, 03/01

A cause de la malbouffe, 900 000 Français souffrent de la « maladie du foie gras ». Une inflammation hépatique qui, sans la moindre goutte d’alcool ingérée, peut causer un cancer du foie ou une cirrhose. D’après l’Inserm, 220 000 Français auraient déjà une cirrhose non alcoolique ou seraient à deux doigts de la déclencher, rapporte Le Canard Enchaîné. Et, les spécialistes mondiaux de la maladie, qui se sont réunis en congrès à Paris en septembre dernier, estiment que le nombre de victimes aura doublé d’ici à 2030.

Le Canard Enchaîné, 03/01

Une équipe du Broad Institute du MIT et de Harvard (Cambridge, Massachusetts) a identifié une classe de composés capables de tuer une bactérie résistante aux médicaments. Leur toxicité mesurée pour les cellules humaines apparaît très faible, ce qui permet d’y voir des candidats-médicaments. L’intérêt de cette recherche, publiée dans Nature, réside avant tout dans la méthode utilisée, plus que dans les molécules identifiées. La recherche biomédicale recourt déjà à l’IA, mais, ici, c’est le mode d’apprentissage profond imaginé qui est innovant. Les chercheurs ont d’abord déterminé les activités antibiotiques de 39 312 composés, des sous-structures chimiques de molécules déjà connues, ainsi que leur cytotoxicité sur des cellules humaines. Des réseaux de neurones ont ainsi été entraînés à identifier les structures chimiques associées à une activité antimicrobienne. Ils ont ensuite été utilisés pour passer au crible plus de 12 millions de composés et prédire leur activité antibiotique et leur cytotoxicité. Finalement, 283 composés ont été sélectionnés pour être testés empiriquement contre le staphylocoque doré.

Le Monde, 03/01

Le mensuel Top Santé explique que l’intelligence artificielle est capable d’anticiper le risque de troubles anxieux de l’adolescent. Une équipe de l’Inserm a identifié les signes avant-coureurs les plus pertinents et montré qu’une IA entraînée aidait à une meilleure interprétation de ces signes. « Notre étude révèle pour la première fois qu’il est possible de prédire de façon individualisée, et ce dès l’adolescence, l’apparition de troubles anxieux futurs », explique le Dr Jean-Luc Martinot, pédopsychiatre et coauteur de l’étude.

Lire le communiqué de presse : Prédire l’apparition de troubles anxieux dès l’adolescence grâce à l’intelligence artificielle

Top Santé, 01/02