À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
La quête du sang artificiel, entre espoirs et obstacles
Le Figaro explore l’état actuel de la recherche sur le sang artificiel. Bien que des progrès aient été réalisés, la fabrication d’un substitut sanguin reste un défi majeur. Une équipe japonaise a récemment développé un type de sang artificiel, en cours de test depuis mars dernier, mais le chemin vers une utilisation clinique reste long. Wassim El Nemer, directeur scientifique à l’Établissement français du sang (EFS), explique que l’injection d’hémoglobine seule a échoué par le passé en raison de « dégâts importants au niveau des vaisseaux sanguins et des reins ». Les chercheurs japonais encapsulent désormais l’hémoglobine dans des vésicules lipidiques, éliminant ainsi les problèmes de compatibilité sanguine. Cependant, Slim Azouzi, directeur de recherche à l’EFS et à l’Inserm, considère que « pour l’instant, c’est de la science-fiction » et que remplacer les globules rouges reste extrêmement complexe. La majorité des chercheurs s’orientent vers la production de globules rouges en laboratoire à partir de cellules souches. En 2011, une équipe dirigée par le Pr Luc Douay, à l’EFS, est parvenue à produire des globules rouges fonctionnels. Toutefois, les coûts demeurent prohibitifs, rendant le sang artificiel inaccessible pour une utilisation généralisée. Slim Azouzi estime que « même si les avancées scientifiques sont vertigineuses, la balance coûts-bénéfices reste encore défavorable ».
Le Figaro, 30/06/2025
Un plan pour combler le déficit de l’Assurance Maladie d’ici 2030
Les Échos rapportent que, dans son rapport « Charges et produits », l’Assurance Maladie prévoit de transférer trois milliards d’euros de dépenses vers les mutuelles et les patients sur cinq ans, tout en réalisant 19,5 milliards d’euros d’économies. Cette stratégie vise à stabiliser les comptes de la Sécurité sociale et à mieux répartir les coûts entre l’Assurance Maladie et les organismes complémentaires. Face à l’évolution des maladies chroniques, le déficit de l’Assurance Maladie pourrait atteindre 41 milliards d’euros d’ici 2030. Pour éviter cela, des mesures comme la révision du contrat responsable, jugé trop couvrant, sont proposées. Cela inclut l’allongement de la fréquence de renouvellement des lunettes et l’interdiction de la publicité pour certaines prothèses. De plus, la création d’un « contrat socle » est suggérée afin de proposer une complémentaire santé de base à moindre coût. Le rapport insiste également sur l’importance de la prévention, avec des incitations telles que des réductions sur les primes d’assurance pour les assurés à jour de leurs actes de prévention. Enfin, la lutte contre la fraude est mise en avant, avec des propositions pour renforcer la collaboration entre l’Assurance Maladie et les mutuelles.
Les Echos, 30/06/2025
En bref
TF1 rappelle que depuis 50 ans, la France lutte contre le tabagisme, passant de 37 millions de fumeurs dans les années 1960 à 12 millions aujourd’hui, grâce à des lois successives comme la loi Veil de 1976 et la loi Évin de 1991 qui ont limité la publicité et interdit le tabac dans les lieux publics. Maria Melchior, épidémiologiste et directrice de la recherche à l’Inserm, souligne : « Proposer une loi qui réglemente le tabagisme c’était d’abord révolutionnaire, mais c’était aussi très courageux ». Les campagnes de sensibilisation et l’augmentation des taxes continuent de réduire la consommation. Un plan anti-tabac est en vigueur jusqu’en 2027.
TF1, 29/06/2025
Ouest France rapporte que le congrès international BioEM sur le bioélectromagnétisme, qui s’est tenu à Rennes du 22 au 26 juin 2025, a abordé divers aspects des effets des champs électromagnétiques sur la santé. Julien Modolo, organisateur de l’édition, a souligné l’absence de preuves négatives concernant la 5G et les faibles liens entre lignes à haute tension et leucémies pédiatriques. Une étude publiée en avril par une équipe de l’Inserm à Lyon suggère un lien possible entre électrosensibilité et réparation cellulaire, mais des recherches plus larges sont nécessaires.
Ouest France, 30/06/2025
Selon Le Monde, le gouvernement a annoncé une « mission de solidarité obligatoire » pour lutter contre les déserts médicaux, impliquant des médecins généralistes volontaires qui interviendront dans 151 zones identifiées comme prioritaires à partir de septembre. Cette initiative, qui s’inscrit dans un plan plus large pour améliorer l’accès aux soins, repose sur un système de volontariat et sera accompagnée d’une indemnisation financière pour les médecins participants. Le projet fait l’objet de débats politiques et législatifs, notamment autour de la question de rendre cette mission obligatoire à l’avenir.
Le Monde, 28/06/2025