Lien entre ruminations mentales et troubles psychiatriques chez les jeunes adultes
Une récente étude menée par l’Inserm révèle l’importance des ruminations mentales et leur impact sur la santé mentale des jeunes adultes âgés de 18 à 22 ans. Ces ruminations, ou pensées répétitives et involontaires, sont classées en trois catégories : réflexives, soucieuses et dépressives. Les ruminations soucieuses et dépressives, en particulier, sont liées à l’émergence de symptômes psychiatriques tels que l’anxiété, l’agressivité, la dépression et les addictions. Cette étude, publiée dans le journal Molecular Psychiatry, a impliqué 585 jeunes de la cohorte européenne IMAGEN, examinés via IRM fonctionnelles pour observer l’activité cérébrale liée aux différents types de ruminations. Les résultats montrent que, avec l’âge, les participants tendent à passer de ruminations soucieuses à réflexives, indiquant une meilleure gestion des émotions négatives et une amélioration de la prise de décision. Jean-Luc Martinot, chercheur à l’Inserm, souligne que les changements dans l’activité cérébrale et les types de ruminations peuvent précéder l’apparition de troubles psychiatriques, suggérant l’importance de développer des approches préventives ciblées pour les jeunes adultes.
Destinationsante.com, Sud Ouest 09/10/2024
Lire notre communiqué de presse : des réseaux cérébraux associés aux ruminations mentales et leur évolution chez le jeune adulte
L’importance croissante de la santé mentale en entreprise
À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le gouvernement français a réaffirmé son engagement à faire de la santé mentale une grande cause nationale en 2025. Camy Puech, fondateur de Qualisocial, souligne que les entreprises prennent de plus en plus conscience de l’importance d’accompagner leurs salariés sur le plan de la santé mentale. Les crises récentes, notamment la pandémie de Covid-19, ont exacerbé les problèmes de santé mentale chez les Français : 16 % souffraient de dépression et 23 % d’anxiété en 2023. Les entreprises ont commencé à s’attaquer à ce problème dans les années 1990, mais c’est vraiment la pandémie qui a accéléré leur engagement. Les conséquences d’une mauvaise santé mentale, comme l’absentéisme et la baisse de productivité, ont rendu le sujet incontournable. Toutefois, la définition de la santé mentale reste complexe. Des initiatives variées sont mises en place, allant de lignes d’écoute psychologique à des consultations avec des psychologues, financées par les entreprises. Benoît Serre, de l’Association nationale des DRH, rappelle l’importance de traiter les problématiques de santé mentale pour le bien-être des salariés. Malgré des avancées, un écart persiste entre grandes entreprises et PME en termes de moyens disponibles pour aborder ce sujet crucial.
Les Echos 10/10/2024
En bref
Les dangers de la cocaïne rose
La cocaïne rose, aussi désignée sous les appellations de « Panthère rose », « Pink C », ou « coke chinoise », représente un nouveau danger dans le monde des stupéfiants, ne contenant pas de cocaïne mais plutôt un mélange de substances telles que la kétamine, la MDMA, des hallucinogènes, des opiacés, de la caféine et des arômes. Ce type de combinaison est particulièrement préoccupant car les mélanges de drogues augmentent les risques de réactions imprévisibles et potentiellement mortelles. Selon une étude de 2023, presque la moitié des décès liés à la drogue en France résultent de combinaisons de substances, avec une forte implication des opiacés. Amine Benyamina, chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Paul-Brousse, souligne que les utilisateurs consomment souvent ces mélanges sans en connaître la composition exacte, augmentant ainsi le risque d’effets indésirables graves. Mickaël Naassila, directeur d’un groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances à l’Inserm et président de la Société française d’alcoologie, met en lumière les dangers spécifiques liés à la combinaison de kétamine et d’opiacés, pouvant entraîner une dépression respiratoire sévère et d’autres complications sérieuses.
Lefigaro.fr 09/10/2024
Séramon, une momie de 3.000 ans explore la science moderne à Lyon
La momie Séramon, vieille de 3.000 ans et conservée au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, a été soumise à un scanner avancé dans un hôpital de Lyon, marquant une première mondiale. Cet examen, réalisé par les Hospices Civils de Lyon en collaboration avec l’Université Claude Bernard Lyon 1, a pour but de percer les mystères cachés sous les bandelettes de la momie, notamment en lisant les hiéroglyphes sur le scarabée de cœur et en identifiant les amulettes de son collier, jusqu’alors inconnues. Les résultats ont révélé que Séramon souffrait de plusieurs pathologies comme des fractures vertébrales, de l’arthrose de hanche et de l’athérome carotidien, offrant un nouvel éclairage sur les conditions de vie et les pratiques médicales de l’époque. Cette analyse bénéficie d’une technologie d’imagerie non invasive développée par des chercheurs du CREATIS (CNRS/INSA Lyon/Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1) en partenariat avec PHILIPS. Elle illustre l’intérêt de combiner la médecine moderne et l’archéologie pour mieux comprendre notre passé.
bfmtv.com 09/10/2024
Objectif d’économies sur les dépenses de médicaments par le gouvernement
Le gouvernement a pour ambition de réaliser une économie d’un milliard d’euros sur les dépenses en médicaments, dépassant l’objectif de l’année précédente fixé par le gouvernement d’Elisabeth Borne à 850 millions d’euros. Cette décision ne s’accompagne pas d’une augmentation de la contribution prélevée sur les industriels de la santé, malgré leur rôle crucial dans le redressement des finances publiques, notamment dans le contexte où le secteur des dispositifs médicaux, incluant une large gamme de produits de santé, est également sollicité pour contribuer à hauteur de 200 millions d’euros d’économies. Le maintien de la clause de sauvegarde à 1,6 milliard d’euros, considérée comme une “taxe systématique” par les acteurs du secteur, reflète une volonté de ne pas alourdir la charge sur une industrie stratégique, malgré les pressions sur les comptes de la Sécurité sociale. Des inquiétudes émergent parmi les fabricants de médicaments génériques face à la possible augmentation de leurs prélèvements, suite à l’expiration du plafonnement de leur contribution. Le débat sur la clause de sauvegarde, critiquée pour son imprévisibilité, et les efforts pour réformer la régulation des dépenses de médicaments, soulignent les tensions entre le besoin de maîtrise budgétaire et le soutien à l’industrie pharmaceutique.
Les Echos 10/10/2024