À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Syndrome des ovaires polykystiques : un problème de sensibilité à l’œstradiol
Des chercheurs de l’Inserm à l’Université Paris Cité viennent de mettre en évidence le rôle potentiel d’une hormone, l’œstradiol, dans l’apparition du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Alors que le SOPK se manifeste notamment par une accumulation de follicules immatures au niveau des ovaires, ils ont découvert que ces follicules étaient insensibles à l’œstradiol, une hormone produite localement, impliquée dans leur maturation et dans l’ovulation. A partir de prélèvements effectués chez des femmes atteintes de SOPK et d’autres non, dans le cadre d’un parcours PMA, les chercheurs ont pu étudier les effets de l’œstradiol sur les cellules nourricières qui permettent ce développement folliculaire. Résultat, l’équipe a constaté que, chez les femmes touchées par la maladie, l’œstradiol est produit en quantité normale mais que sa concentration dans le liquide folliculaire est plus faible qu’attendue. Leurs follicules sont insensibles à cette hormone. « Les protéines chargées de protéger l’hormone sont elles aussi présentes en quantité moindre. Nous supposons donc que l’hormone est davantage dégradée chez ces femmes », souligne Stéphanie Chauvin, autrice principale de l’étude. La chercheuse prévoit maintenant d’aller plus loin dans les recherches : « Il faut que nous découvrions pourquoi cette hormone n’agit pas comme attendu dans les follicules des femmes atteintes de SOPK, pour tenter de développer de nouvelles approches thérapeutiques ».
Pourquoidocteur.fr, 23/01
Rougeole : alerte de l’OMS face à une forte recrudescence en Europe
Le nombre de cas de rougeole en Europe a explosé en 2023 par rapport à l’année précédente, a alerté, hier, la branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant à intensifier les efforts de vaccination. Pour l’ensemble de l’année 2023, 42.200 cas ont été enregistrés dans 41 des 53 pays membres de la région, qui s’étend jusqu’en Asie centrale, soit près de 45 fois plus que l’année précédente, selon des chiffres communiqués mardi en fin d’après-midi par l’OMS. En 2022, 941 cas avaient été rapportés. Le Kazakhstan et la Russie sont les pays les plus touchés avec plus de 10.000 cas chacun. Avec 183 cas, le Royaume-Uni est le pays d’Europe occidentale où la résurgence de la maladie, considérée comme éliminée en 2021, est la plus patente. Sur les dix premiers mois de 2023, période sur laquelle l’OMS a précisé son analyse, la hausse est de trente fois par rapport à la même période de 2022. « Nous avons constaté dans la région non seulement une multiplication par 30 des cas de rougeole, mais aussi près de 21.000 hospitalisations et cinq décès liés à la rougeole. C’est inquiétant », a dit le directeur régional de l’OMS Hans Kluge, cité dans le communiqué. « Des efforts de vaccination urgents sont nécessaires pour stopper la transmission et empêcher la propagation ». « La pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur les performances du système de vaccination au cours de cette période, entraînant une accumulation d’enfants non vaccinés ou insuffisamment vaccinés », ajoute l’organisation. Selon l’OMS, qui réclame l’intensification des campagnes pour sensibiliser les communautés non vaccinées, plus de 1,8 million de nourrissons de la région n’ont pas été vaccinés contre la rougeole entre 2020 et 2022.
AFP, 23/01
En bref
Une étude, menée par des chercheurs français, a dévoilé un médicament innovant qui réduirait de plus de 50 % la mortalité due à un AVC. L’entreprise de biotechnologie Acticor Biotech a mené un essai clinique visant à développer un médicament qui permettrait d’empêcher la formation de caillots en fluidifiant le sang sans pour autant augmenter les risques hémorragiques. Cela permettrait ainsi de réduire le taux de mortalité de l’AVC. Les résultats de la phase 3 de cet essai clinique ont été publiés dans la revue The Lancet Neurology. L’essai clinique a été mené dans six pays européens et sur 166 personnes victimes d’un AVC. Celui-ci avait pour but d’évaluer la tolérance et l’efficacité du nouveau médicament : le glenzocimab.
Femmeactuelle.fr, 23/01
Après une croissance extraordinaire durant la pandémie, Modernacherche un nouveau souffle et mise sur la lutte contre le cancer. Moderna espère notamment utiliser sa technologie de l’ARNm pour soigner certains types de cancer. « L’ARNm peut être utilisé pour booster la réponse immunitaire antitumorale, explique Arnaud Chéret, directeur médical de Moderna en France. Cette technologie permet une médecine plus individualisée. Dans le cas du cancer, le traitement s’adapte à la tumeur de chaque patient. » La biotech s’est associée au géant Merck MSD pour tester un traitement contre le mélanome, un cancer de la peau, en association avec le médicament star de MSD, le Keytruda. Elle a publié en décembre les résultats prometteurs d’un essai mené sur 160 patients atteints d’un mélanome au stade avancé. Avec trois ans de recul, le risque de récidive ou de décès est réduit de 49 %.
Le Figaro, 24/01
La direction de l’hôpital Nord-Franche-Comté (HNFC) a sollicité la réserve sanitaire pour faire face à une « tension exceptionnelle » dans ses services d’urgences, a‑t-elle annoncé hier. Lundi matin, à l’issue du week-end, près de 50 patients attendaient encore un lit d’hospitalisation aux urgences, selon la direction de l’établissement situé à Trévenans (Territoire de Belfort). « Les urgences ne sont même plus surchargées, elles sont submergées », a dénoncé la Coordination nationale infirmière (CNI) dans un communiqué. Selon la CGT, certaines personnes « attendant sur des brancards que des lits se libèrent pour pouvoir être hospitalisées » ont patienté « plus de trente heures, parfois jusqu’à soixante heures ». « Cette situation sans cesse renouvelée, quasiment quotidienne, épuise le personnel et est de nature à compromettre gravement la santé des patients en attente », fustige le syndicat. Pour pallier cette situation, l’hôpital recevra à partir de mercredi, et pendant six jours, le renfort de trois médecins, dix infirmiers et dix aides-soignants en provenance de la réserve sanitaire nationale, a déclaré Pascal Mathis, directeur général de l’hôpital.
AFP, 23/01