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Risques cardio-vasculaires chez les femmes – cancers de mauvais pronostic – cartographie du cerveau de la drosophile – Alzheimer – arthrose – métaux lourds dans le chocolat

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Sensibilisation aux risques cardio-vasculaires chez les femmes

La fondation Agir pour le cœur des femmes, cofondée par Thierry Drilhon et la Pr Claire Mounier-Véhier, lance une campagne de sensibilisation sur les risques cardio-vasculaires chez les femmes, encore largement sous-estimés. Une vidéo poignante diffusée lors d’une conférence au siège du groupe Dassault, mécène de la fondation, met en scène les dangers qui guettent les femmes au quotidien. Malgré des chiffres alarmants – 200 femmes meurent chaque jour en France de maladies cardio-vasculaires – ces risques sont négligés comparativement aux hommes. Le Bus du cœur des femmes, initiative de la fondation, sillonne le pays pour proposer un dépistage complet et gratuit. Il est révélé que 90% des femmes examinées présentent au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire. Le diagnostic tardif et le traitement inadapté aux spécificités féminines aggravent la situation. La fondation souligne l’importance de la prévention à travers une meilleure hygiène de vie et un suivi médical adapté aux différentes phases hormonales de la vie d’une femme. Elle plaide également pour un remboursement des consultations cardio-vasculaires lors de la périménopause par l’Assurance-maladie. L’objectif ultime est de sauver 10 000 vies dans les cinq prochaines années, en attirant l’attention sur les symptômes souvent méconnus chez les femmes et en luttant contre les préjugés qui retardent les soins urgents.

Le Figaro, 04/10/2024

L’Institut National du Cancer Intensifie la lutte contre les cancers de mauvais pronostic

Le 29 mai, l’Institut national du cancer a annoncé la labellisation de deux réseaux de recherche d’excellence, chacun bénéficiant d’un financement de 3 millions d’euros sur 5 ans, visant à améliorer la survie des cancers au pronostic défavorable d’ici 2030. En France, plus de 433 000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en 2023, et malgré une baisse générale de la mortalité entre 2010 et 2018, certains cancers, notamment ceux du poumon et du pancréas, dont la survie à 5 ans est inférieure à 33 %, montrent peu de progrès. Ces difficultés sont souvent dues à un diagnostic tardif, une localisation problématique, une évolution rapide ou un manque d’options thérapeutiques spécifiques. L’investissement dans la recherche vise à surmonter ces défis, avec un accent particulier sur le cancer du poumon et du pancréas. Le réseau COALA, sous la direction du Pr Julien MAZIÈRES, se concentre sur des thérapies ciblées pour le cancer du poumon, visant à améliorer les taux de survie grâce à la médecine de précision. Parallèlement, le réseau FRAP, dirigé par le Pr. Jérôme Cros, s’attaque au cancer du pancréas avec l’objectif d’élaborer des traitements plus adaptés en utilisant notamment l’intelligence artificielle pour prédire la sensibilité au traitement. Ces initiatives marquent un effort significatif pour accélérer la recherche et l’innovation, en mettant les patients au centre et en promouvant la collaboration entre les équipes pour relever les défis posés par ces cancers de mauvais pronostic.

GazetteLabo​.fr, 03/10/2024

En bref

Une équipe internationale de chercheurs a accompli une percée significative en cartographiant le cerveau de la drosophile, un exploit récemment publié dans la revue scientifique Nature. Ce travail, éclairé par le reportage de Rémi Brancato sur France Inter, marque une étape importante dans la compréhension des processus cérébraux de cet insecte. L’interview de Christophe Bernard, chercheur à l’Inserm de l’Institut de neurosciences des systèmes à Marseille, a mis en lumière les implications potentielles de cette découverte. Selon lui, comprendre le cerveau de la drosophile pourrait ouvrir de nouvelles voies dans l’étude des fonctions cérébrales humaines, étant donné les similitudes fondamentales entre les systèmes nerveux de l’homme et de cet insecte. L’Inserm, jouant un rôle clé dans cette recherche, démontre une fois de plus son engagement dans l’avancement de la science neurologique. Cette étude n’est pas seulement un jalon pour la neurobiologie mais aussi un exemple éloquent de la collaboration scientifique internationale.

France Inter – Journal 18h00, 03/10/2024

Une récente étude américaine, publiée dans la revue JAMA le 30 septembre 2024, a mis en exergue un symptôme souvent négligé de la maladie d’Alzheimer : les chutes et blessures chez les personnes âgées. Dirigée par le Dr Alexander Ordoobadi du Brigham and Women’s Hospital, l’étude a analysé les dossiers médicaux de plus de 2,4 millions de personnes, révélant que plus de 10% des patients ayant subi une chute ont été diagnostiqués avec une démence dans l’année suivante. Cette découverte souligne le lien potentiel entre les chutes, souvent résultant d’une perte de la fonction motrice, et le déclin cognitif. Les auteurs suggèrent que le déclin cognitif peut augmenter le risque de chutes, mais également que les chutes pourraient accélérer la progression de la démence. Cette étude ouvre la voie à un dépistage cognitif plus approfondi chez les personnes âgées à la suite d’une chute, dans l’espoir d’améliorer le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer, qui touche 900 000 personnes en France selon l’Inserm. Cependant, la mise en œuvre de cette recommandation reste complexe, notamment en raison des inégalités d’accès aux soins.

Psychologies​.com, 03/10/2024

Une récente étude menée par une équipe de l’hôpital Cochin en collaboration avec l’Inserm a cherché à vérifier si le resvératrol, un composé anti-inflammatoire et antioxydant trouvé dans le raisin et le vin rouge, pouvait avoir un effet bénéfique sur les douleurs liées à l’arthrose. Pour ce faire, 142 patients souffrant d’arthrose du genou ont été répartis en deux groupes pour une période de suivi de trois mois. Le premier groupe a reçu une dose de 40 milligrammes de resvératrol par voie orale deux fois par jour pendant une semaine, suivie d’une dose réduite de 20 milligrammes deux fois par jour, tandis que le second groupe a reçu un placebo. Les résultats publiés dans Plos Medicine le 13 août 2024 concluent sans ambiguïté que le resvératrol n’a produit aucun effet significatif sur la réduction des douleurs articulaires chez les patients, remettant en question l’idée répandue que le vin rouge pourrait soulager les symptômes de l’arthrose.

Santé Magazine, 01/11/2024

Une récente étude américaine a mis en lumière la présence de métaux lourds, spécifiquement le plomb et le cadmium, dans 72 produits de chocolat noir et cacao vendus aux États-Unis, avec des taux dépassant les recommandations pour 43% d’entre eux en ce qui concerne le plomb, et 35% pour le cadmium. En France, selon Philippe Glorennec, ingénieur à l’École des Hautes Études en Santé publique (EHESP), Université de Rennes, Inserm UMR 1085, Irset, la situation pourrait être similaire, bien que le chocolat ne soit pas considéré comme une source majeure d’exposition aux métaux lourds comparativement à d’autres aliments ou sources d’exposition telles que la poussière de plomb dans les logements ou le tabagisme pour le cadmium. La consommation modérée de chocolat noir, à hauteur d’un à deux carrés par jour, est présentée comme un plaisir pouvant s’inscrire dans une alimentation variée et sans danger, soulignant l’importance de la dose dans l’évaluation du risque lié à la présence de ces oligoéléments dans notre alimentation.

Santé Magazine, 01/11/2024