À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Fukushima : deux résidus nucléaires rejetés dans l’océan sont-ils dangereux ?
Le rejet dans l’océan Pacifique de l’eau de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima doit commencer jeudi, ce qui inquiète notamment la Chine, malgré l’approbation de l’opération par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Deux radionucléides, le tritium et le carbone 14, resteront présents dans l’eau rejetée, malgré la décontamination des eaux de Fukushima, car il a été impossible de les retirer avec les technologies existantes. Deux chercheurs spécialistes des risques nucléaires, Michel Bourguignon, médecin nucléaire et chercheur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), et Nicolas Foray, radiobiologiste à l’Inserm, répondent aux questions d’Aujourd’hui en France et LeParisien.fr sur la dangerosité de ces rejets. « Rejeter 1 500 becquerels par litre dans l’océan, ce n’est rien. On le dilue des milliards de fois. On va retrouver dans la mer des valeurs très inférieures aux normes de consommation d’eau potable et c’est pour ça que l’AIEA donne son feu vert », précise Michel Bourguignon. « Il n’y a pas de risques cutanés, abonde Nicolas Foray, car les deux éléments ont des rayonnements si faibles qu’ils ne vont pas dépasser les 4 mm de peau. Après les incidents nucléaires, nous n’avons pas observé de cancers liés au tritium et au carbone 14. ». Des tests ont été faits sur des cobayes, précise-t-il : « Le tritium ne peut augmenter la mortalité et présenter un danger pour les fœtus qu’à des doses infiniment plus grandes. »
LeParisien.fr, 22/08, Aujourd’hui en France, 23/08
Covid : « La priorité est de préparer la vaccination »
Rassemblements et autres festivals, gestes barrières oubliés et tests PCR non remboursés ont favorisé cet été les infections à la Covid-19, désormais devenu endémique depuis décembre 2022. Malgré cette recrudescence, le scénario de l’année 2020 reste encore loin. Si la circulation du virus en France reste faible, la présidente du comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), Brigitte Autran, appelle à poursuivre la stratégie vaccinale face à l’émergence de nouveaux variants. Elle souligne dans un entretien à Libération : « Le sous-variant BA 2.86 appartient à la dynastie omicron. Il a été détecté au Danemark, en Israël et aux États- Unis, mais il n’est pas encore présent en France. Il fait l’objet d’une plus grande vigilance notamment parce qu’il présente un plus grand nombre de mutations que les autres sous-variants de cette famille. Ces mutations le rendent susceptible d’évoluer de façon plus importante et par conséquent, de se répandre plus facilement ». Lors de la prochaine campagne de vaccination, « il y aura deux vaccins à ARN messager qui ont été mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu’un vaccin aux particules recombinantes, développé par le Novavax en suivant les préconisations de l’OMS ». Elle ajoute : « Ces vaccins seront proposés aux populations à risque ». Le variant qui circule en ce moment est sensible aux nouveaux vaccins qui seront disponibles à l’automne, assure-t-elle.
Libération, 23/08
En bref
Le directeur des Thermes de Saujon, Olivier Dubois, était l’invité hier de Sud Radio dans l’émission « Les débats de l’été ». Les Thermes de Saujon, en Charente-Maritime, utilisent une eau thermale depuis 163 ans pour traiter les affections psychosomatiques et la santé mentale. Avec une école thermale du stress, ils proposent une approche psychothérapeutique unique en France. Le traitement combine médecins, psychologues, kinésithérapeutes et une équipe de psychiatres. Une étude menée avec l’Inserm sur 237 patients a montré que la cure de 3 semaines aux Thermes de Saujon a amélioré les symptômes de l’anxiété de 44 % par rapport à un groupe témoin. Les résultats sont durables et visibles dans les IRM cérébrales, avec des changements physiologiques dans des zones du cerveau liées à l’anxiété.
Sud Radio, 22/08
Le Monde indique qu’un tympan 3D est utilisé par des étudiants à l’hôpital Necker pour s’entraîner à l’otoscopie, un examen approfondi de l’oreille. Ce simulateur a été fabriqué par la nouvelle plateforme d’impression de l’AP-HP. Pendant les six premières années d’études, avant l’internat, la formation à l’otoscopie est variable selon les universités. Pourtant, savoir pratiquer un examen otoscopique est une compétence indispensable pour les généralistes, les pédiatres ou les urgentistes.
Le Monde, 23/08
Pendant quarante jours, en mai et juin, le chercheur-explorateur franco-suisse Christian Clot a emmené une vingtaine d’hommes et de femmes, âgés de 25 à 52 ans et non habitués à des canicules longues – des Allemands, des Suisses, des Français –, dans le désert du Néfoud, en Arabie saoudite. Objectif de l’expédition « Deep climate » : observer leurs capacités d’adaptation et en tirer des enseignements pour faire face au réchauffement climatique. « On ne devrait pas connaître en Europe des canicules de quarante jours, mais de deux à trois semaines, oui, c’est possible. Cette expérience donne une idée concrète de ce qui nous attend », justifie celui qui a fondé en 2014 le Human Adaptation Institute, qui fédère des chercheurs de prestigieux établissements (Inserm, Ecole normale supérieure…) autour des possibilités d’adaptation cognitives, physiologiques, sociales et psychologiques des humains dans des conditions extrêmes.
NouvelObs.com, 22/08
Le Monde publie un article consacré à Clara Locher, qui « traque les liaisons dangereuses entre chercheurs et revues ». Depuis le premier article de Didier Raoult sur l’efficacité supposée contre la Covid-19 de l’hydroxychloroquine, la pharmacologue, praticienne hospitalière au CHU de Rennes, quantifie les pratiques de népotisme dans les journaux biomédicaux. Elle est convaincue qu’il est temps de réformer le système actuel, qui pousse à la publication et privilégie la quantité à la qualité. « La recherche peut s’améliorer à toutes les étapes, à condition de convaincre et de coordonner l’ensemble des acteurs », espère-t-elle. Après les deux premières recherches menées dans des conditions artisanales (travail le soir et le week-end, sans budget consacré), elle continue dans le cadre d’un projet financé par l’Agence nationale de la recherche. « L’objectif sera de mesurer la quantité d’articles cosignés par un membre du comité éditorial d’une revue, puis de comparer la qualité de ces études à celles d’auteurs indépendants », explique-t-elle.
Le Monde, 23/08