À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Une nouvelle approche pour produire des prothèses oculaires
Des chercheurs, dirigés par Johann Reinhard, de l’Institut de recherche technologique de Darmstadt (Allemagne), ont mis au point un procédé automatisé de fabrication des prothèses oculaires. L’objectif est de réduire les délais d’attente pour les patients, tout en proposant des « yeux artificiels » adaptés à la morphologie de chacun. Leur étude a été publiée mardi dans la revue Nature Communications. L’approche repose sur la tomographie en cohérence optique, qui permet de scanner de manière non invasive l’orbite du patient (les reliefs osseux entourant l’œil), ainsi que la couleur et l’apparence de son œil sain. La prothèse est ensuite fabriquée, avec texture et couleurs, sur une imprimante 3D. Expérimentée sur dix patients à l’hôpital ophtalmologique Moorfields à Londres, la technique a permis de reproduire « fidèlement » l’œil voisin, indiquent les scientifiques, en particulier « la couleur, la taille et la structure de l’iris » mais aussi l’apparence de la sclère (la couche externe blanche du globe oculaire), avec ses vaisseaux sanguins. Et, les scientifiques ont fait appel à un logiciel qui détermine, à partir d’un modèle mathématique, la forme de prothèse qui sera la mieux adaptée au patient. « Une prothèse mal adaptée à la morphologie du patient peut se déplacer ou être inconfortable, et doit être réajustée, note Alexandre Dentel, ophtalmologue et chercheur à l’Institut de la vision (Inserm, CNRS, Sorbonne Université), à Paris. La conception suppose plusieurs séances chez un oculariste. Selon l’endroit où vit le patient, le délai de premier rendez-vous peut être long, et il arrive donc que le processus prenne plusieurs mois. Or l’absence d’un œil est souvent très handicapante, notamment dans les relations sociales. » Selon les auteurs de l’étude, leur approche pourrait convenir à 80 % des patients nécessitant une prothèse oculaire.
Le Figaro, 28/02
Bronchiolite : chute des hospitalisations de bébés cet hiver grâce à l’immunisation
Cet hiver, les bébés n’ont pas engorgé les urgences, selon le point fait par le ministère de la Santé et les autorités sanitaires hier. La campagne lancée le 15 septembre pour immuniser les bébés contre la bronchiolite avec le Beyfortus de Sanofi-AstraZeneca a visiblement été efficace. « Cette année, les moins de trois mois étaient bien moins nombreux que les saisons précédentes. Ça atteste de l’efficacité de la campagne », souligne le Pr Christèle Gras Le Guen, du CHU de Nantes, nommée référente pour cette première année de recours au Beyfortus. L’efficacité du produit de Sanofi-AstraZeneca dans la prévention de la bronchiolite, telle que mesurée à l’hôpital « serait de 70 % à 80 %, ce qui est très proche de ce qui avait été publié, et ce niveau d’efficacité est également mesuré en ville », a‑t-elle indiqué. Les études chiffrant l’efficacité de la campagne d’immunisation sont en cours. L’avis de référence sera celui de la Haute Autorité de Santé qui prévoit de se prononcer en juin sur le service médical rendu par le Beyfortus. A ce stade, « un peu moins de 250.000 bébés ont été immunisés », indique le ministère de la Santé. En d’autres termes, le stock de 250.000 doses obtenues par la France est quasiment utilisé à 100 %. Par ailleurs, si l’hiver s’achève, un nouveau front s’ouvre pour les autorités sanitaires. « Nous lançons une nouvelle campagne de rappel Covid pour les publics fragiles du 15 avril au 16 juin », annoncent-elles. Ce sera « le vaccin à ARN messager Pfizer BioNTech adapté au variant XBB.1.5 en première intention et, en seconde intention, celui à protéines recombinantes de Novavax », précise-t-on.
Les Echos, 28/02
En bref
Des chercheurs de l’Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (I2MC) à Toulouse ont montré que le jeûne intermittent est bon pour les artères. Dans une étude, ils ont évalué les effets métaboliques et athéroprotecteurs du jeûne intermittent chez des souris, âgées de deux mois, « déficientes en apolipoprotéine E ». L’apolipoprotéine E est une protéine qui transporte les lipides dans le sang. Les rongeurs étaient tous sujets à l’athérosclérose, qui se caractérise par le dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides sur la paroi des artères. « A terme, ces plaques peuvent entraîner la lésion de la paroi artérielle, conduire à l’obstruction du vaisseau, ou encore se rompre, avec des conséquences souvent dramatiques », signale l’Inserm. Les résultats de l’étude, publiés dans la revue Cells, ont montré que le jeûne intermittent améliorait le métabolisme du glucose et des lipides indépendamment du sexe des souris. Il a également réduit les taux de triglycérides dans le sang, qui constitue un facteur de risque majeur d’athérosclérose chez les rongeurs suivant un régime alimentaire équilibré.
Frequencemedicale.com, 27/02
Une étude révèle qu’un mode de vie sain permettrait de réduire drastiquement le risque d’apparition du syndrome de l’intestin irritable. L’étude a porté sur 64 268 adultes âgés de 37 à 73 ans, suivis pendant environ 12 ans. Ces travaux ont été publiés dans la revue Gut. Ne pas fumer, dormir au moins sept heures par nuit, pratiquer une activité physique vigoureuse, avoir une alimentation équilibrée et de qualité et enfin modérer la consommation d’alcool serait plus que bénéfique à la santé intestinale. L’adoption d’un seul comportement sain était associée à une réduction de 21 % du risque, deux comportements à une réduction de 36 % du risque et trois à cinq comportements à une réduction de 42 %.
MarieClaire.fr, 26/02
Une équipe internationale vient de mettre au point un antivenin synthétique qui protège les rongeurs contre les morsures de plusieurs espèces de serpents mortels. Le produit qu’ont conçu les chercheurs américains, britanniques et indiens pour affronter cobras, mambas et autres bongares est un anticorps monoclonal. Ces travaux ont été publiés dans Science Translational Medicine. « Nous n’aurions pas imaginé un tel résultat il y a seulement quelques années tant les venins sont réputés complexes », insiste Kartik Sunagar, de l’Institut indien des sciences de Bangalore, un des coordinateurs de l’étude. « C’est très intéressant, mais je m’interroge sur le coût », réagit Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et spécialiste français des antivenins. Les anticorps monoclonaux commercialisés contre la Covid-19 coûtent entre 1 000 et 2 000 euros la dose, rappelle-t-il.
Le Monde, édition Science et Médecine, 28/02