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Prévention : des bilans de santé à trois « âges clés » de la vie – Fin de la prise en charge à 100 % des téléconsultations au 30 septembre – Projet « French Gut » – Journée mondiale d’Alzheimer : essais cliniques de médicaments expérimentaux, le « village Alzheimer » fête ses deux ans – La pilule augmenterait les risques de caillots sanguins des femmes obèses.

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Prévention : le gouvernement veut proposer des bilans de santé à trois « âges clés » de la vie

Le gouvernement souhaite mettre en place via le budget de la Sécurité sociale 2023 des bilans complets gratuits, qui seront proposés par l’Assurance Maladie, à trois « âges clés » de la vie : 25, 45 et 65 ans. Cette mesure figurait dans le programme du candidat Emmanuel Macron. Comme l’avait annoncé M. Macron, l’une de ces premières consultations interviendrait à 25 ans. Elle serait notamment, pour les jeunes gens, « l’occasion de faire le point sur les vaccins, leur activité physique, d’éventuelles addictions », ou encore la « nécessité d’avoir un médecin traitant », a précisé dans un entretien au JDD dimanche le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun. Une deuxième consultation à 45 ans devrait permettre d’évoquer la nécessité de faire différents dépistages (cancer du sein, colon, prostate) avec un « bilan sur l’activité physique et d’éventuels troubles de santé mentale ». Enfin, lors d’un troisième rendez-vous à 65 ans (contre 60 ans dans le programme d’Emmanuel Macron), « l’accent sera mis sur la prévention de la perte d’autonomie, le dépistage des cancers et de toutes les maladies ». La prévention est l’une des priorités affichées par le gouvernement dans le domaine de la santé, avec la réorganisation du système de santé, mis à mal par le manque de médecins et autres professionnels.

Les Echos, 19/09

Fin de la prise en charge à 100 % des téléconsultations au 30 septembre

Le dispositif de prise en charge exceptionnel des consultations de médecins à distance développé pendant la crise du Covid doit s’arrêter au 30 septembre. La fin de ce régime signifie que les téléconsultations ne seront plus remboursées intégralement par la Sécurité sociale. La fraction de la facture restant théoriquement à la charge du patient pourra être payée par sa complémentaire santé. Au début de l’été, l’urgentiste François Braun, devenu ensuite ministre de la Santé, a préconisé dans le cadre de sa mission sur la crise des services d’urgences de maintenir encore cette prise en charge complète par l’Assurance Maladie. En dépit du coût du dispositif, le gouvernement lui a donné raison en le maintenant jusqu’au 30 septembre. Mais l’automne doit bel et bien marquer un retour à la normale, selon plusieurs sources. D’autant que l’Assurance Maladie plaide, par ailleurs, pour encadrer davantage les téléconsultations, notamment en proscrivant les arrêts de travail abusifs et en encourageant le recours au médecin traitant.

Les Echos, 19/09

En bref

L’ensemble des médias reviennent sur le lancement, jeudi 15 septembre, du projet French Gut, porté par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) avec les hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Inserm, qui vise à scruter les selles de 100 000 volontaires pour mieux connaître le microbiote intestinal. « Pour le moment, nous disposons d’échantillons récoltés uniquement chez des personnes malades. Nous avons beaucoup à apprendre en caractérisant les microbiotes des personnes en bonne santé », a expliqué Joël Doré, directeur de recherche spécialiste du microbiote intestinal à l’Inrae lors du lancement du projet. L’objectif est de comprendre l’hétérogénéité des microbiotes intestinaux français, les facteurs qui les impactent comme l’âge ou l’alimentation, ou encore comment les microbiotes dévient dans les maladies chroniques. Ce projet durera cinq ans.

Sciencesetavenir​.fr, Lequotidiendumedecin​.fr, Libération.fr, Francetvinfo​.fr, Franceinfo, 16/09, Pourquoidocteur​.fr, 18/09, Le Figaro, 19/09

L’échec de nombre d’essais cliniques fondés sur l’élimination des plaques toxiques qui s’agglomèrent dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer pose la question de la pertinence de l’hypothèse amyloïde comme piste thérapeutique. La controverse n’empêche pas les essais de se multiplier. Pas moins de 126 essais cliniques de médicaments expérimentaux fondés sur cette théorie étaient encore en cours dans le monde en 2021. Mais, un certain nombre de laboratoires portent leurs efforts sur d’autres pistes, dont celle de la protéine Tau. Des travaux récents renforcent l’idée qu’en dehors de son rôle déjà connu dans la structuration des neurones, cette protéine serait aussi impliquée dans les effets sur le cerveau de l’insuline, indispensable à la mémoire. « Dans des modèles animaux n’exprimant pas Tau, la réponse à l’insuline est réduite et la plasticité cérébrale, indispensable à la qualité de la mémoire, est diminuée », explique David Blum, chercheur en neurosciences à l’Inserm.

Les Echos, 19/09

Alors que la Journée mondiale d’Alzheimer aura lieu le 21 septembre, le « village Alzheimer », situé à Dax, fête ses deux ans. La structure, unique en France, est un laboratoire dans la lutte contre la maladie pour les scientifiques de l’Inserm, qui ont lancé plusieurs études sur tous les aspects de la vie du village. « Ici, même si la maladie est omniprésente, avec son cortège de troubles cognitifs et comportementaux, le cadre n’a rien de commun avec un Ehpad », explique la professeure Hélène Amieva. Les équipes tentent de savoir si ce type d’expérience peut contribuer à ralentir la perte d’autonomie des personnes âgées. « Le postulat du village, c’est aussi de favoriser le plus possible des thérapies non médicamenteuses, même si les médicaments ne sont pas exclus », précise Florence Audouar, coordinatrice bénévolat et animation du village.

Aujourd’hui en France, 19/09

Selon une étude italienne publiée dans ESC Heart Failure, la pilule augmenterait les risques de caillots sanguins des femmes obèses. Les chercheurs ont établi que les femmes obèses qui utilisent des pilules contraceptives contenant des œstrogènes et des progestatifs – deux hormones présentes dans la plupart des pilules commercialisées – ont un risque 24 fois plus élevé de faire une thrombose veineuse comparativement aux femmes ayant un poids normal et ne prennent pas ce type de contraceptifs. Pour les femmes en surpoids, ce risque était 12 fois plus élevé. En revanche, les pilules ne contenant que des progestatifs ne sont pas associées à un risque plus important de thrombose veineuse. Giuseppe Rosano, l’un des auteurs de l’étude, souligne : « (…) Les preuves scientifiques indiquent que l’obésité et les contraceptifs oraux [contenant des œstrogènes et des progestatifs] ont un effet synergique sur le risque de développer une thrombose veineuse et cela doit être pris en compte dans les décisions de prescription ».

Pourquoidocteur​.fr, 16/09