À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les phtalates augmentent le risque de pré-éclampsie
Les femmes enceintes fortement exposées aux phtalates ont plus de probabilité de faire une pré-éclampsie, révèle une étude financée par le programme « NIH Environmental influences on Child Health Outcomes ». L’exposition à des niveaux élevés de plusieurs types de phtalates augmente de 27 % le risque de pré-éclampsie et d’éclampsie. Ces risques sont généralement plus élevés pour les grossesses impliquant des fœtus de sexe féminin. « Les résultats de cette étude indiquent que l’exposition à certains phtalates présents dans les plastiques et d’autres produits de consommation peut être associée à des complications de la grossesse telles que la pré-éclampsie », écrivent les chercheurs à la fin de leur rapport. La pré-éclampsie est une maladie fréquente de la grossesse, associée à une hypertension artérielle et à l’apparition de protéines dans les urines. « La plupart des patientes accoucheront d’un bébé en bonne santé et se rétabliront rapidement. Toutefois, non traité, ce syndrome entraîne de nombreuses complications qui peuvent conduire au décès de la mère et/ou de l’enfant », indique l’Inserm.
Pourquoidocteur.fr, 10/06, Parents.fr, 11/06
Lien entre une consommation élevée de sel et le risque de développer l’eczéma
Une consommation élevée de sel pourrait augmenter le risque de développer l’eczéma, selon une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA Dermatology. Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) s’est intéressée au lien entre la consommation excessive de sodium – un composant du sel – et le développement de dermatite atopique. Les données ont été recueillies via des échantillons d’urine et des dossiers médicaux électroniques sur la cohorte britannique Biobank qui concerne 215 832 adultes entre 37 et 73 ans. Les chercheurs ont ainsi révélé que sur une période de 24 heures, chaque gramme de sodium supplémentaire évacué dans l’urine est « associée à un risque 11 % plus élevé de diagnostic de dermatite atopique », un risque 16 % plus élevé de cas actifs d’eczéma et un « risque 11 % plus élevé d’augmentation de la gravité » de cette maladie. Les chercheurs ont fait appel à une deuxième cohorte de 13 014 adultes américains issus de la National Health and Nutrition Examination Survey afin de valider leurs résultats. Dans cette cohorte, les chercheurs ont montré qu’une augmentation de l’apport alimentaire en sodium de l’ordre d’un gramme par jour, soit l’équivalent d’une demi-cuillère à café de sel, accroît de 22 % le risque de développer de l’eczéma.
Allodocteurs.fr, 10/06
En bref
Une étude, menée par des chercheurs de l’Université de la Sorbonne Paris Nord, et publiée dans The Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, met en lumière l’impact de la consommation importante d’aliments transformés sur les troubles du sommeil. En effet, en consommer régulièrement pourrait créer des insomnies chroniques. Après avoir analysé les données de 38 570 personnes collectées entre 2013 et 2015 via le site NutriNet-Santé, l’équipe de chercheurs confirme un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés (UPF), riches en additifs, et les insomnies chroniques. Sur l’échantillon analysé, la part d’aliments ultra-consommés correspond à 16 % de l’alimentation des individus. Au total, 19,4 % des participants expliquent souffrir d’insomnie chronique, soit un cinquième du panel.
MarieClaire.fr, 10/06
Le tout premier vaccin combiné grippe-Covid prend un tour concret. Il s’agit de celui de Moderna qui a réussi la troisième et dernière phase de ses essais cliniques. La biotech américaine devance ses rivaux avec un vaccin à ARN messager (ARNm), comme celui que développe le tandem Pfizer/BioNTech. Mais ce dernier doit encore passer avec succès ses essais de phase 3. Également dans la course, mais bien plus loin de la ligne d’arrivée, figure Sanofi. Le français s’est allié en mai à l’américain Novavax pour mettre au point un vaccin combiné mais classique, non ARN, et espère qu’il sera disponible d’ici trois à quatre ans. Moderna espère commercialiser son vaccin combiné grippe-Covid à l’automne 2025.
Les Echos, 11/06
Un comité consultatif d’experts américains a recommandé hier l’autorisation d’un nouveau traitement contre Alzheimer développé par le groupe pharmaceutique Eli Lilly, ouvrant la voie à une décision favorable des autorités sanitaires. Onze experts indépendants, réunis à la demande de l’Agence américaine des médicaments (FDA) pour examiner les données de l’essai clinique, ont unanimement estimé que le donanemab était efficace chez les patients à un stade peu avancé de la maladie. Ils ont également estimé, lors d’un second vote, que les bénéfices du traitement l’emportaient sur ses risques. Le donanemab est administré par intraveineuse et s’attaque aux plaques dans le cerveau de patients atteints d’Alzheimer, appelées plaques amyloïdes.
AFP, 10/06
Sept centres de santé franciliens sont menacés de fermeture « imminente » en raison de difficultés financières, et vont laisser des dizaines de milliers de patients sans médecin traitant, alertent lundi les organisations représentatives du secteur, appelant les pouvoirs publics à un « plan de sauvegarde ». Le centre de santé Richerand, dans le 20e arrondissement de Paris, et six centres de santé gérés par la Croix-Rouge, à Paris et dans les Hauts-de-Seine, sont menacés de fermer d’ici « la fin du mois ». « Ce sont des dizaines de milliers de patients qui vont se retrouver sans médecin traitant », déplorent dans un communiqué l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) et la Fédération nationale des centres de santé (FNCS). Ils citent les 20.000 patients accueillis chaque année par le centre Richerand, ou les 9.000 suivis par le centre « Haxo », dans le 20e arrondissement, et qui trouvent dans ces structures des généralistes, dentistes, infirmiers, sage-femmes ou divers spécialistes à tarif conventionné. D’après une étude commandée par les organisations représentatives, les trois quarts des centres ont un « déséquilibre d’exploitation », les polymédicaux étant particulièrement fragiles.
AFP, 10/06