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Polynésie française : impact faible mais réel des essais nucléaires sur le risque de cancer de la thyroïde – Agir sur l’intestin comme remède au vieillissement – Les médecins inquiets de l’essor sur le marché français d’un nouveau cannabinoïde de synthèse – Raccourcir les délais entre l’approbation de certains traitements novateurs et leur disponibilité pour les patients – Un algorithme pour analyser les comptes rendus de patients admis aux urgences pour des traumatismes.

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Polynésie française : impact faible mais réel des essais nucléaires sur le risque de cancer de la thyroïde

Selon une étude présentée hier par l’Inserm, qui exploite pour la première fois des données déclassifiées de l’armée, l’impact des essais nucléaires réalisés par la France en Polynésie française est faible mais pas inexistant sur le risque de cancer de la thyroïde. Dans cette étude, dont les résultats sont publiés dans JAMA Network Open, les scientifiques ont procédé à une analyse de prédiction des risques, selon laquelle les essais nucléaires réalisés par la France pendant des dizaines d’années dans l’archipel pourraient être responsables de 0,6 % à 7,7 % des cas de ce cancer. « Il s’agit de la proportion de cancers de la thyroïde attribuable aux essais parmi tous les cancers de la thyroïde qu’ont ou que vont développer les personnes présentes au moment des essais toutes îles confondues », a expliqué Florent de Vathaire, chercheur Inserm au centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy. Soit un impact « faible, mais pas du tout inexistant », selon le chercheur, premier auteur de l’étude.

AFP, France Inter, Letelegramme​.fr, 15/05

Lire le communiqué de presse du 15/05/2023 : « Conséquences sur la santé des essais nucléaires en Polynésie française »

Agir sur l’intestin comme remède au vieillissement ?

L’équipe de Miguel Godinho Ferreira de l’Ircan (Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement de Nice – CNRS/Inserm/Université Côte d’Azur) a « inséré dans le poisson-zèbre un fragment d’ADN permettant aux cellules intestinales de produire l’enzyme responsable de l’allongement des télomères, la télomérase ». Résultat : au-delà du seul intestin, l’organisme tout entier a vu son vieillissement ralentir. Et avec lui, les risques des maladies associées à l’avancée en âge se réduire. Les chercheurs concluent que « la proximité entre la longueur des télomères du poisson-zèbre et celle de l’Homme ouvre des perspectives pour contrer le vieillissement ». Et de nouvelles pistes « pour étudier les pathologies associées au raccourcissement des télomères », comme le cancer, les maladies neurodégénératives, immunitaires et gastro-intestinales. Le poisson-zèbre partage 70 % de ses gènes avec l’Homme, et « 84 % des gènes liés à des maladies humaines ont un équivalent chez le poisson-zèbre ».

Destinationsante​.com, 15/05

En bref

Le Monde rend compte de l’essor d’une nouvelle substance arrivée sur le marché français depuis près d’un an qui inquiète les médecins : le HHC (hexahydrocannabinol). Huile, bonbons, fleurs, à fumer ou à vaporiser… ce cannabinoïde de synthèse – soit l’une des molécules de la plante de chanvre (cannabis) obtenue après des opérations chimiques – a déferlé dans les boutiques « bien-être », spécialisées jusqu’ici dans le CBD (cannabidiol) et sur les sites de vente en ligne. Le HHC qui ressemble au THC (tétrahydrocannabinol), la substance responsable des effets psychotropes du cannabis, classé pour cette raison comme un stupéfiant et interdit à la consommation en France, circule librement, contrairement au THC. Chez les médecins, l’inquiétude monte. « C’est une question de cohérence en termes de santé publique, explique Nicolas Authier, pharmacologue et psychiatre. Quand on observe une similarité chimique avec le THC, de mêmes effets, avec une molécule qui agit sur les mêmes récepteurs, est-ce qu’on attend d’observer des complications ou bien doit-on agir préventivement ? »

Le Monde, 16/05

Le ministère de la Santé a annoncé, hier, le lancement d’une expérimentation de deux ans, baptisée « accès direct », visant à raccourcir les délais entre l’approbation de certains traitements novateurs et leur disponibilité pour les patients. Cette expérimentation entend permettre à certains médicaments de bénéficier, dans une indication donnée, d’une prise en charge par l’Assurance Maladie dès la publication de l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) et pour une durée d’un an, a précisé le ministère par communiqué, après la publication dimanche d’un décret au Journal officiel. Les patients pourront ainsi bénéficier d’un accès anticipé, sans attendre la finalisation de l’ensemble des formalités permettant l’accès officiel au marché, en particulier la négociation des prix.

AFP, 15/05

Des chercheurs de l’Inserm et de l’université de Bordeaux ont conçu un algorithme permettant d’analyser les comptes rendus au sujet de patients admis aux urgences pour des traumatismes, indique un communiqué de l’Inserm. La solution est proposée d’utiliser l’IA pour mieux comprendre le mécanisme des traumatismes et améliorer leur prise en charge. L’outil mis au point par les chercheurs a été baptisé Tarpon (Traitement automatique des résumés de passages aux urgences pour un observatoire national). L’IA s’est entraînée au moyen de 500.000 comptes rendus issus des urgences adultes du CHU de Bordeaux. L’algorithme a pu classer automatiquement les traumatismes selon leurs types, « et cela avec une précision surprenante ». L’objectif de cet outil est « la mise en place d’un système national de surveillance des traumatismes, mais aussi d’analyses épidémiologiques portant, par exemple, sur l’impact des consommations de médicaments sur le risque d’accident », détaille l’Inserm. Après Bordeaux, le projet va être étendu à une quinzaine de services d’urgences du territoire.

20Minutes​.fr, 15/05