À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’Inserm lève le voile sur le polyhandicap
L’Inserm, dans une expertise collective qui vient de paraître, s’est penché sur le polyhandicap. Il s’agit d’un travail qui se fonde sur l’analyse poussée de plus de 3 000 études scientifiques par 10 spécialistes du domaine durant trois ans. Le polyhandicap est un trouble grave du neurodéveloppement, lié à un événement causal à un stade précoce du développement cérébral. Le polyhandicap désigne les conséquences définitives d’une lésion – génétique ou accidentelle – survenue lors du développement du cerveau. Elles entraînent une déficience motrice sévère et une déficience mentale sévère à profonde. Les premières données de la cohorte nationale Eval-PLH (personnes polyhandicapées-parents-soignants) montrent que le tableau clinique des personnes polyhandicapées vieillissantes est dominé par les troubles du comportement (90 % des patients de plus de 50 ans), la douleur chronique (25 % des plus de 35 ans, 60 % des plus de 50 ans) et les troubles digestifs, notamment la constipation chronique (66 à 80 % des plus de 35 ans). Les experts de l’Inserm soulignent l’importance de caractériser, identifier et diagnostiquer le polyhandicap. Ils recommandent de reconnaître le polyhandicap comme une maladie rare et de mettre en place un accès rapide aux procédures de diagnostic en présence d’anomalies précoces et en particulier de structurer un réseau de diagnostic génétique dédié. Les efforts doivent aussi porter sur la prise en charge multidisciplinaire de la personne polyhandicapée.
Destinationsante.com, Lequotidiendumedecin.fr, 12/06
Lire le dossier de presse du 11/06/2024 : « L’Inserm publie une expertise collective sur le polyhandicap »
2,7 millions de décès par an en Europe imputables à quatre secteurs industriels
Tabac, aliments ultra-transformés, combustibles fossiles et alcool, promus par des lobbys industriels, sont responsables de 2,7 millions de décès par an en Europe, a alerté hier l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui appelle à une meilleure régulation. Ces « quatre industries tuent chaque jour au moins 7.000 personnes » à travers la région, qui compte 53 pays et s’étend jusqu’à l’Asie centrale, a indiqué le directeur régional Hans Kluge, cité dans un communiqué. « Les tactiques de l’industrie consistent à exploiter les personnes vulnérables par le truchement de stratégies de marketing ciblées, à tromper les consommateurs et à faire de fausses déclarations sur les avantages de leurs produits ou sur leur respect de l’environnement », a‑t-il affirmé. Ces tactiques mettent à mal la lutte contre les maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires qui sont à l’origine de quatre décès sur dix en Europe. Pour l’OMS, en promouvant leurs produits, les géants du tabac, de l’alimentation, des énergies fossiles et de l’alcool, interfèrent dans les efforts de prévention et de contrôle de maladies comme les cancers ou le diabète. Les pratiques des grands groupes alimentent les inégalités et les récurrences de cancer, de maladies cardiovasculaires et respiratoires chroniques et de diabète.
AFP, 12/06
En bref
A l’occasion d’une conférence de presse qui donne le coup d’envoi de la campagne des élections législatives anticipées, Emmanuel Macron a affirmé : « Tous les experts le disent, l’addiction aux écrans est le terreau de toutes les difficultés, harcèlement, violences, décrochage scolaire ». Pour y faire face, le gouvernement aura à prendre des décisions claires pour protéger nos enfants, a‑t-il poursuivi. Le président de la République s’est prononcé, mercredi, pour l’interdiction du téléphone « avant 11 ans » et des réseaux « avant 15 ans ». Ces deux recommandations lui ont été transmises par une commission d’experts, qui a rendu ses conclusions fin avril. Michel Desmurget, docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm, auteur de « La Fabrique du crétin digital », dénonce, dans Les Échos, les « marchands de doute qui essaient encore de nous faire croire que la nocivité des écrans sur le cerveau des enfants est une thèse parmi d’autres ». Il explique que « c’est une certitude absolue, étayée par des centaines d’études, aussi avérée que le lien entre cigarette et cancer du poumon ! ».
Capital.fr, 12/06, Les Echos, 13/06
Co-auteur avec Anne-Marie Armanteras de Saxcé d’un rapport sur la rénovation de la recherche biomédicale, le Pr José-Manuel Tunon de Lara, pneumologue (CHU de Bordeaux – université de Bordeaux) et ancien président de l’université de Bordeaux, revient, dans un entretien à Lequotidiendumedecin.fr, sur les principales recommandations « opérationnelles » du document de plus de 140 pages, et notamment la proposition d’une mutation de l’Inserm vers un rôle de programmation et de financement. Il souligne : « Notre idée est de transformer l’Inserm en un « NIH à la française ».
Lequotidiendumedecin.fr, 12/06
L’entreprise Balt, basée à Montmorency dans le Val-d’Oise, spécialisée dans le domaine neurovasculaire, participe à un consortium public-privé pour développer une nouvelle technique de cicatrisation des anévrismes. L’entreprise développe une nouvelle technologie avec l’Inserm, le CNRS, le CEA et le CHU de Limoges. Baptisé « Cicacoils », ce partenariat public-privé a pour ambition d’améliorer la prise en charge des AVC hémorragiques en développant une nouvelle technique de cicatrisation. Le consortium vient de recevoir un financement de 4,2 millions d’euros dont 1,7 million destiné à Balt dans le cadre de l’appel à projets « i‑démo » de France 2030 opéré par Bpifrance.
LesEchos.fr, 12/06
Le lixisenatide, un médicament utilisé contre le diabète de type 2, a permis de ralentir la progression de la maladie de Parkinson chez des patients traités pendant un an, rapporte une grande étude clinique française pilotée par le Pr Olivier Rascol de la faculté de médecine de Toulouse. La dégradation des activités motrices a été freinée chez les 74 patients traités. Bien que modeste, ce bénéfice n’a pas été observé dans le groupe témoin ayant reçu un placebo. Et, il a persisté deux mois après l’arrêt du traitement. La question est maintenant de savoir combien de temps il peut durer.
Challenges, 13/06