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Plastiques – écrans – tickets-restaurants – diabète – bébés génétiquement modifiés – stratégie nationale pour les troubles du neuro-développement – leucémies

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Trop d’additifs du plastique dans le corps humain

Alors que la question d’un traité pour la non-prolifération des plastiques est au cœur de discussions de 175 pays à Nairobi (Kenya), le collectif On est prêt a fait tester des mèches de cheveux de dix-neuf personnalités françaises. Les analyses ont montré que tous les volontaires étaient contaminés par des additifs des plastiques. Les cheveux gardent la trace de six à dix de ces éléments, et pour huit d’entre eux, on en enregistre plus de dix. « Nous voulons alerter sur l’effet sur notre santé et la santé des écosystèmes avec cette campagne #SickOfPlastic (en français : à la fois ras-le-bol et malade du plastique). C’est trop mal connu, mais il s’agit d’une bombe toxique. Nous n’avons aucune idée de la toxicité de la moitié des 13 000 additifs du plastique, et un quart ont des effets préoccupants pour la santé humaine », plaide Magali Payen, la créatrice du collectif, qui propose aussi sur son site une pétition pour faire avancer le traité. « A partir de ces tests, difficile de caractériser les seuils, précise Mathilde Bocly-Malapel, chercheuse à l’Inserm à Lille (Nord). Mais ces perturbateurs sont associés à un risque accru de problèmes de fertilité chez l’homme, la femme et celles et ceux qui ont été exposés lorsqu’ils étaient dans le ventre de leur mère. Les bisphénols, surtout, ont des effets toxiques à très faible dose, donc une contamination, même très faible, augmente les risques d’avoir des problèmes de fertilité, d’asthme, et de troubles du neurodéveloppement. » Les dix-neuf personnalités ne font pas office de cohorte généralisée, mais « la majorité des Français présentent sans doute des traces de bisphénols et de plusieurs phtalates », estime la scientifique.

Le Parisien, 15/11

Agir face à la surexposition des enfants aux écrans

Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a lancé hier, un appel pour un « sursaut collectif » face à la surexposition des enfants aux écrans. Après cet appel, des parents d’élèves et des spécialistes souhaitent aller plus loin. « Des centaines de millions sont dépensés pour équiper les élèves de tablettes et d’ordinateurs portables avec lesquels ils sont obligés de travailler à l’école et à la maison, et qui entrent dans leurs chambres sans que nous puissions nous y opposer puisque c’est pour faire ses devoirs », dénonce le Collectif de lutte contre l’invasion numérique à l’école (Coline). « Attention à ne pas être alarmiste », tempère cependant Magali Lavielle-Guida, docteure en psychologie, orthophoniste chargée d’enseignement au sein de la faculté de médecine de Sorbonne Université. « Mieux réguler les écrans, c’est une chose, mais dire que ça génère des troubles, ce n’est pas démontré. Quand l’écran nuit aux interactions, c’est que l’usage qui en est fait est démesuré et c’est plutôt lié à l’environnement familial. » « Tout n’est pas à jeter, notamment pour les apprentissages : on voit que pour les langues, par exemple l’anglais avec le logiciel Captain Kelly, c’est efficace », abonde Gabriel Attal. Le Collectif de lutte contre l’invasion numérique à l’école (Coline) réclame une vraie éducation au numérique et non par le numérique. Il souhaite que la France suive l’exemple de la Suède qui, après avoir tout misé sur le numérique il y a quelques années, vient de décider de revenir aux manuels papier.

Le Parisien, 15/11

En bref

Au 1er janvier 2024, seuls les produits directement consommables pourront être payés avec les titres-restaurants au supermarché. A cette date, avec la fin d’une dérogation votée en octobre 2022, il ne sera plus possible d’acheter directement des produits non consommables (c’est-à-dire nécessitant une préparation et qui n’est pas mangeable dès l’achat, comme les pâtes, le riz, le beurre, la viande, le poisson…) avec les titres-restaurants en supermarché. Cette modification de l’usage des tickets-restaurants va bénéficier aux aliments transformés et ultratransformés, aliments faciles et rapides à préparer au détriment du goût et des qualités nutritionnelles. Cette décision « ne va pas dans le bon sens », estime Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm. Selon l’Inserm, la part des aliments dits ultratransformés représente déjà 30 % des apports caloriques quotidiens en France. 80 % de l’offre actuelle des aliments au supermarché serait composée d’aliments transformés.

Lefigaro​.fr, Allodocteurs​.fr, 14/11

A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, qui a eu lieu hier, Europe 1 revient sur un chiffre alarmant : d’après l’Inserm, le nombre de patients âgés de moins de cinq ans atteints de diabète de type 1 a triplé en 15 ans. « Dans la survenue de ces maladies immunitaires, il y a des facteurs génétiques mais il y a aussi des facteurs probablement environnementaux. On se pose la question du lien de la moins bonne qualité alimentaire qui pourrait favoriser un dysfonctionnement du pancréas et puis troisième élément, probablement les perturbateurs endocriniens qui vont modifier l’action du système immunitaire et entraîner un dysfonctionnement sur le corps », explique Emmanuelle Lecornet Sokol, médecin diabétologue. Le diabète de type 1 est plus virulent chez les enfants que les adultes, alertent les chercheurs. Il doit donc être pris en charge très tôt, dès les premiers signaux comme une soif intense, une envie d’uriner plus fréquente et une perte de poids brutale.

Europe​.fr, 14/11

Les Echos publient « les confidences exclusives » du biophysicien chinois He Jiankui qui avait déclenché un scandale planétaire en novembre 2018 pour avoir mis au monde les premiers bébés génétiquement modifiés. Volatilisé puis emprisonné, il revient aujourd’hui dans un laboratoire et se confie au journal. Il été condamné en décembre 2019 à trois ans de prison pour « avoir illégalement procédé à la manipulation génétique d’embryons à des fins de reproduction ». Remis en liberté au printemps 2022, celui que l’on surnomme parfois le « Frankenstein chinois » est de retour dans un laboratoire sur le campus de l’université de technologie de Wuchang, un établissement privé accueillant 18.000 étudiants à Wuhan dans le centre de la Chine. Utilisant une technologie de modification de l’ADN appelé CRISPR-Cas9, souvent décrite comme des ciseaux génétiques, He Jiankui et son équipe avaient modifié le gène CCR5 dans l’espoir, selon lui, de conférer une résistance à l’infection par le VIH dont les pères biologiques étaient porteurs. « Il a commis trois fautes majeures : une faute scientifique, car la technique ne fonctionne pas ; une faute médicale, car le sujet ne valait pas le risque encouru ; une faute sociétale, car il a enfreint toutes les règles et a fait fi du débat scientifique sur d’éventuels essais cliniques de modifications du génome humain », rappelle Hervé Chneiweiss, neurobiologiste et président du comité d’éthique de l’Inserm.

Les Echos, 15/11

Diagnostic précoce, recherche, école… le chef de l’État a présenté la nouvelle stratégie nationale pour les troubles du neuro-développement (TND). Avec un dépistage « systématique » pour tous les enfants de 0 à 6 ans qui présentent des écarts de développement, la nouvelle stratégie nationale pour les TND, dont l’autisme, entend faire baisser l’âge du diagnostic pour intensifier les interventions précoces. Emmanuel Macron a détaillé hier les principales mesures pour ce plan 2023 – 2027 lors d’un déplacement à la nouvelle Maison de l’autisme, en Seine-Saint-Denis, « emblème » de l’engagement du gouvernement. L’enveloppe s’élève à 680 millions d’euros, contre 543 millions d’euros pour le précédent plan. Le président de la République a reconnu que les « parcours de vie » des personnes touchées par un trouble du neuro-développement « restent encore trop chaotiques dans notre pays ». « (…) On veut une approche la plus humaine et individualisée possible », a‑t-il promis. Bientôt, le premier outil de repérage de ces troubles sera le carnet de santé. Ce dernier va intégrer une grille simplifiée pour aider les médecins généralistes, les pédiatres et les parents à distinguer les écarts du développement.

Le Figaro, 15/11

Certaines leucémies sont causées par une exposition professionnelle au formaldéhyde, aussi appelé « formol », ont confirmé hier les autorités sanitaires françaises, se prononçant pour faciliter une reconnaissance comme maladie professionnelle. Si cette substance était déjà classée cancérogène par différents organismes européens ou internationaux en relation notamment avec le cancer du nasopharynx, ses liens avec l’augmentation du risque de leucémies restaient discutés. Après analyse de diverses données, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a conclu à « une relation causale avérée entre l’exposition professionnelle au formaldéhyde et les leucémies myéloïdes », selon un communiqué.

AFP, 14/11