À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Le plan « soins palliatifs » du gouvernement
La ministre de la Santé, Catherine Vautrin dévoile, dans Le Monde, le plan « soins palliatifs » du gouvernement. « Avant l’ouverture de l’accès à l’aide à mourir, on aura augmenté les soins palliatifs », déclare-t-elle. Un effort financier de 1,1 milliard d’euros est prévu sur dix ans. Présentée comme la réforme sociétale du second quinquennat d’Emmanuel Macron, l’ouverture d’une « aide à mourir » figure dans le projet de loi sur la fin de vie, qui sera présenté, mercredi 10 avril, au conseil des ministres. En contrepartie de la possibilité pour un malade de recourir à un geste létal, encadré strictement par un avis médical, le gouvernement affirme vouloir garantir l’accès aux soins palliatifs. Le chef de l’État a promis un plan décennal de développement de cette filière, dont plusieurs mesures figurent dans le texte de loi. Catherine Vautrin explique vouloir donner « une forte impulsion tout de suite » sur les créations de lits à l’hôpital et sur la prise en charge à domicile. L’exécutif espère, avec l’annonce de ce plan, contrecarrer les oppositions au projet de loi, dont l’examen débutera le 27 mai à l’Assemblée nationale. La ministre souligne : « L’enjeu est là : avant l’ouverture de l’accès à l’aide à mourir, on aura déjà augmenté l’offre de soins palliatifs, car notre stratégie est, dans les dix ans, de donner une impulsion forte, et ce, dès les trois prochaines années ». « Le nombre de patients qui nécessiteront des soins palliatifs va croître de 16 % en dix ans. Nous allons augmenter les dépenses de 66 %, explique-t-elle. Les crédits de la Sécurité sociale engagés aujourd’hui pour les soins palliatifs sont de 1,6 milliard d’euros par an. Nous prévoyons 1,1 milliard de plus en dix ans. Et donc, on additionnera chaque année des crédits nouveaux ».
Le Monde, 07/04
Une proposition de loi pour réguler l’usage des écrans en présence des enfants de moins de 3 ans
Deux députés LR, Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques, déposeront ce lundi une proposition de loi visant à réguler l’usage des écrans (téléphone, tablette, télévision) en présence des enfants de moins de 3 ans. Pour cela, la députée du Doubs et son collègue de la Loire avancent des mesures très concrètes. Ils veulent que toute exposition aux écrans soit désormais interdite pour les moins de 3 ans gardés par une assistante maternelle ou en crèche. Ils souhaitent par ailleurs que leur usage soit restreint pour le personnel encadrant dans les crèches, ainsi que les assistantes maternelles. Dans cette optique, concernant ces dernières, ils proposent d’ajouter un critère supplémentaire précisant ces nouvelles règles à la liste de ceux conditionnant l’agrément qui leur est délivré par les conseils départementaux. Avec leur texte, les deux élus LR qui se défendent de stigmatiser une profession, entendent remplir un vide. Pour eux, les conséquences de l’exposition des plus petits aux écrans commencent à être mesurées et sont inquiétantes. Annie Genevard pointe les dégradations qu’elle suscite sur l’apprentissage de la lecture. « Un enfant durant toute sa scolarité en maternelle [trois années] aura en moyenne passé mille heures devant un écran, soit l’équivalent d’une année de scolarité », rappelle la députée du Doubs. Antoine Vermorel-Marques, lui, a déjà en tête d’autres propositions pour « provoquer un électrochoc » : l’instauration de parcs et jardins sans écran, comme il y en existe sans tabac, ou la création d’un logo « interdit aux moins de 3 ans » qui figurerait sur les écrans, comme il en existe pour les moins de 16 ou 18 ans.
La Tribune Dimanche, 07/04
En bref
Dans une étude publiée dans la revue Nature Genetics, des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) ont identifié des variantes génétiques dans deux gènes, BSN et APBA1, qui pourraient augmenter les risques d’obésité à l’âge adulte. Les chercheurs ont analysé des bases de données, comme celle de la UK Biobank. Ils ont également travaillé en étroite collaboration avec le laboratoire AstraZeneca dans l’objectif de reproduire leurs résultats dans des cohortes existantes en utilisant des données génétiques provenant d’individus du Pakistan et du Mexique. Cette collaboration a permis d’appliquer leurs conclusions à d’autres populations que celles d’ascendance européenne. D’après les résultats, les variantes génétiques du gène BSN, également connu sous le nom de Bassoon, peuvent multiplier par six le risque d’obésité. Les chercheurs ont aussi observé que ces variantes sont corrélées à un risque accru de stéatose hépatique non alcoolique et de diabète de type 2.
Pourquoidocteur.fr, 05/04
Une étude, parue dans la revue Environmental Research, affirme que le fait de vivre dans des rues verdoyantes est bénéfique pour la qualité du sommeil. Les auteurs de cette recherche se sont appuyés sur les chiffres de l’enquête internationale BlueHealth, qui a recueilli les données de santé de 18.838 adultes de 18 pays. Ils ont concentré leurs analyses sur un sous-ensemble de 16.077 volontaires, pour lesquels ils avaient des informations sur la durée de sommeil, le bien-être mental et les types d’exposition à la nature. Il est apparu que les volontaires vivant à proximité d’espaces naturels dormaient mieux que ceux qui interagissent moins avec la nature dans leur quotidien. 17 % seulement des personnes vivant dans des rues verdoyantes disaient dormir moins de six heures par nuit. En comparaison, 22 % des volontaires qui vivaient dans des rues bétonnées étaient des petits dormeurs.
Doctissimo.fr, 05/04
Dans une étude publiée dans The Lancet, des chercheurs ont trouvé un lien entre dix pathologies (stress, anxiété, dépression, perte d’audition, pertes de mémoire…) et le développement de la maladie d’Alzheimer dans les quinze ans après le déclenchement de la pathologie. Ils ont étudié des données de 80.000 patients. La moitié a développé une maladie d’Alzheimer et l’autre moitié, appelée groupe témoin, n’a pas jamais été atteinte de maladie neurodégénérative.
Frequencemedicale.com, 07/04
Dans les pays occidentaux, le paracétamol est la première cause d’insuffisance hépatique aiguë conduisant parfois à une greffe du foie ; il est aussi l’une des premières causes de décès toxique et de mésusage, selon une étude menée par l’Observatoire multisources des intoxications aiguës en Ile-de-France. « Tous les médicaments peuvent entraîner des hépatites médicamenteuses », explique le Pr Gabriel Perlemuter, gastro-entérologue à l’hôpital Béclère (Hauts-de-Seine). Mais le Doliprane a la « particularité d’avoir un mécanisme d’immuno-allergie dépendant de la dose, contrairement aux autres médicaments ».
Le Parisien, 08/04