À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Programme prioritaire de recherche (PEPR) dédié à la santé numérique : interview de Didier Samuel et Bruno Sportisse
Dans le cadre du plan France 2030, visant à faire de la France « la première nation européenne innovante et souveraine en santé », le Pr Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm, et Bruno Sportisse, président-directeur général d’Inria, se sont vu attribuer le pilotage d’un programme prioritaire de recherche (PEPR) dédié à la santé numérique. Doté de 60 millions d’euros, il sera lancé officiellement mercredi à Paris Santé Campus (Issy-les-Moulineaux). Les deux grands patrons de la recherche française présentent, dans une interview au Figaro, les enjeux de cette initiative inédite. Didier Samuel explique que « derrière ces projets, il y a des applications pratiques (…) ». Et d’ajouter : « Nous sommes sur des appuis diagnostiques ou thérapeutiques en vue d’une meilleure médecine, davantage personnalisée. Je suis convaincu qu’il y a un lien entre la qualité des soins que l’on donne et la qualité de notre recherche. Et donc ces approches nouvelles du numérique en santé seront fondamentales ». Il indique : « La France n’est pas en retard, car elle investit massivement et au bon moment. Le numérique en santé est une thématique très actuelle dans laquelle nous avons besoin d’investir rapidement pour être compétitif sur le plan de la recherche au niveau national et international. La crise du Covid a entraîné une prise de conscience qui permet, via ces actions et d’autres, de passer à la vitesse supérieure ». Bruno Sportisse explique, quant à lui, concernant le numérique, que « chez Inria, un tiers de nos 220 équipes communes avec l’université et d’autres organismes comme l’Inserm opèrent dans ce domaine. C’est le résultat d’années et d’années de rapprochement entre les deux communautés, médicale et numérique. Au fil du temps, un écosystème s’est formé qui comprend aussi des entreprises innovantes, des start-up parfois issues de ces travaux communs. On cherche désormais à accélérer la dynamique sur la base de ce socle ».
Le Figaro, 05/06
Liste noire de 88 médicaments plus dangereux qu’utiles
Selon le bilan 2023 dressé par la revue médicale indépendante Prescrire, de nombreuses molécules sont « à écarter » d’urgence, dont quatre produites par Servier. Quatorze ans après l’éclatement du scandale Mediator, l’état des lieux dressé par Séverine Carré-Pétraud, sa directrice éditoriale, sur la prise en compte de la balance bénéfices-risques des médicaments fait froid dans le dos, souligne L’Humanité. Séverine Carré-Pétraud explique dans un entretien au quotidien : « Aujourd’hui, on ne peut pas être sûr qu’un tel désastre [le scandale Mediator] ne se reproduira pas. Il y a encore beaucoup de médicaments distribués en France qui sont bien plus dangereux qu’utiles. C’est une préoccupation majeure ». Elle constate que « beaucoup de choses n’ont pas bougé. Par exemple, pour mettre un médicament sur le marché, les autorités de santé n’exigent toujours pas de preuve d’un véritable progrès thérapeutique. Résultat, sur 100 à 130 nouveaux médicaments ou nouvelles indications chaque année, la moitié n’apportent aucun progrès. Et environ 10 % exposent à des risques disproportionnés ou plus importants que les molécules existantes ». Et d’expliquer : « Selon notre dernier bilan, 107 médicaments, dont 88 commercialisés en France, devraient être écartés, car ils présentent une balance bénéfices-risques clairement défavorable. Ils n’apportent pas un plus sur le plan clinique, et font courir un risque disproportionné aux patients. Certains exposent même à des risques mortels. » Séverine Carré-Pétraud précise : « Sur ces 88 médicaments à écarter, quatre sont signés Servier ».
L’Humanité, 05/06
En bref
TF1 s’est penché samedi dans son Journal de 20 heures sur « ces objets qui surveillent notre santé ». A Toulouse des chercheurs de l’Inserm travaillent sur la salive pour détecter les premiers signaux de maladies.Le Dr Vincent Blasco-Baque, professeur à l’université et praticien hospitalier, chercheur à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires de Toulouse (i2MC, unité 1297 Inserm/Université Toulouse III – Paul-Sabatier), explique à TF1 ses travaux qui visent à développer un capteur de salive implanté dans une couronne dentaire.
TF1, 03/06
Une étude à paraître dans la revue Neurology révèle que les personnes souffrant d’apnée du sommeil sont plus susceptibles d’être touchées par des lésions cérébrales caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Selon cette nouvelle étude, les personnes dont le cerveau présentait des plaques amyloïdes (symptôme précoce de la maladie d’Alzheimer) et qui souffrait d’une apnée du sommeil sévère étaient plus susceptibles d’avoir un volume cérébral plus faible dans la région du lobe temporal médian du cerveau. Le lobe temporal médian joue un rôle crucial dans les mécanismes de la mémoire et dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Ces travaux ont été menés sur 122 personnes âgées en moyenne de 69 ans et ne souffrant pas de troubles de la mémoire. Géraldine Rauchs, co-auteur et chercheuse à l’Inserm, explique : « Les personnes qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce vont être plus impactées par l’apnée du sommeil. Des études supplémentaires doivent être menées pour voir si le fait de traiter ce trouble du sommeil peut potentiellement améliorer les fonctions cognitives et prévenir ou retarder les processus neurodégénératifs ».
Doctissimo.fr, 02/06
Conçue par des chercheurs français, une injection vaccinale contre la récidive des cancers ORL figure parmi les innovations marquantes du congrès de cancérologie débuté vendredi 2 juin à Chicago (Etats-Unis). Hervé, Parisien de 65 ans, est un des premiers malades au monde à tester un vaccin thérapeutique pour éviter la récidive de sa maladie. Le traitement est 100 % individualisé. « Le produit est unique pour chaque patient. Il sera utile pour la personne pour laquelle il est conçu, et ne servira à rien pour une autre », résume son concepteur, Hedi Ben Brahim, directeur général de Transgène. Présentés ce lundi au congrès de cancérologie de Chicago, les résultats dits de phase I – encore précoces – sont très prometteurs. Parmi les 31 participants à l’étude, 15 ont reçu le sérum et aucun n’a rechuté, plus de dix mois après l’injection. « Surtout, tous ont développé une réponse immunitaire, ce qui montre que le vaccin fonctionne (…) », s’enthousiasme le Pr Christophe Le Tourneau, chef des essais cliniques à l’institut Curie à Paris.
Le Parisien, 03/06
L’utilisation du Kaftrio (élexacaftor/tezacaftor/ivacaftor), indiqué en association au Kalydeco (ivacaftor) dans la mucoviscidose chez les patients âgés de 6 ans et plus porteurs d’au moins une mutation F508del du gène CFTR, est étendue depuis le 1er juin aux patients non porteurs d’une mutation, a annoncé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette évolution du cadre de prescription compassionnelle (CPC) « prend en compte l’évolution des connaissances scientifiques », est-il indiqué. 84 patients non porteurs de la mutation ayant une atteinte pulmonaire sévère ont reçu la trithérapie. Selon des résultats d’une étude AP-HP/Inserm/Université Paris Cité, publiée dans European Respiratory Journal, la moitié de ces patients (45, soit 54 %) ont été considérés comme répondeurs avec une amélioration importante, dont la suspension de l’indication du recours à la greffe pulmonaire.
Lequotidiendumedecin.fr, 02/06