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Pénuries de médicaments – Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines – Test du premier appareil connecté dans un cerveau humain – Mucoviscidose : baisse du nombre de nouveaux-atteints 

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Médicaments : une hausse des prix contre les pénuries ?

Le ministre de la Santé, François Braun, a promis un retour à la normale « d’ici à deux semaines » sur le paracétamol et l’antibiotique amoxicilline. Il a assuré, vendredi 3 février, sur Europe 1 : « Dans les deux semaines qui viennent, nous serons sortis de cette période de crise », évoquant des stocks bientôt reconstitués pour le précieux antidouleur comme pour l’antibiotique, « grâce au travail fait par les industriels ». Il faut dire, souligne L’Humanité, que le gouvernement a accédé à la principale demande de ces grandes firmes pharmaceutiques : l’augmentation des prix de certains génériques. L’exécutif va opérer ces hausses de prix « en contrepartie d’engagements des industriels sur une sécurisation de l’approvisionnement du marché français ». Dans le même mouvement, François Braun a demandé à la filière de mettre au point, d’ici à la fin mai, une liste de médicaments stratégiques et annoncé qu’un « plan blanc médicaments » serait disponible sous trois mois, pour être activé en cas de situation exceptionnelle. Le journal souligne que ces annonces ne risquent pas de satisfaire la Ligue contre le cancer. Constatant que 10 % des pénuries touchaient des anticancéreux, l’institution a réclamé, samedi, la création d’un établissement public du médicament. « L’industrie pharmaceutique est directement responsable de ces pénuries et il m’apparaît déraisonnable de lui confier de nouveau la fabrication de ces médicaments », a expliqué sur France Inter son vice-président, le professeur Jean-Paul Vernant.

L’Humanité, 07/02

Etude sur les femmes victimes d’excision

Hier a eu lieu la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. En Seine-Saint-Denis, selon une étude menée en 2022, 7,2 % des femmes de 18 – 45 ans ont subi une excision. Au centre hospitalier intercommunal André-Grégoire de Montreuil, une unité dédiée à la réparation des femmes victimes d’excision (l’ablation partielle ou totale du clitoris et parfois des petites lèvres) les accueille depuis 2017. Chaque année, 200 femmes sont suivies par cette unité. Un lieu à l’activité indispensable, au regard de l’étude « Mutilation sexuelles féminines (MSF) – Préval », dont les résultats viennent d’être publiés. En 2019, on évaluait à 125 000 le nombre de femmes excisées en France. Mais la réalité, c’est que ces données « n’existent » pas. « On extrapole en fonction des données des pays d’origine », explique Fatoumata Sylla, doctorante en épidémiologie à l’Inserm, qui a réalisé la nouvelle étude. 39 % des patientes sont nées à l’étranger. L’objectif est de connaître la réalité des chiffres des excisions, en se concentrant sur trois départements : la Seine-Saint-Denis, le Rhône et les Alpes-Maritimes. Fin 2021, les professionnels de plusieurs établissements de santé, 15 dans le 93, ont donc sollicité les femmes de 18 à 45 ans, grâce à un court questionnaire, pour savoir si elles avaient été excisées. L’Inserm recommande « une approche territoriale », rapporte Fatoumata Sylla.

Le Parisien, 07/02

En bref

Le Figaro publie un article intitulé : « La génération sacrifiée des adultes autistes ». Le journal explique qu’après des années de mauvais diagnostics et de prises en charge inadaptées, un programme de repérage de ces patients longtemps oubliés par le système de soins est lancé dans trois régions. La Délégation interministérielle à l’autisme et aux troubles du neurodéveloppement veut aujourd’hui repérer ces patients pour leur proposer une prise en charge répondant enfin à leurs particularités. L’objectif est de reprendre, dans les services psychiatriques des hôpitaux, ainsi que dans les maisons d’accueil et les foyers médicalisés, tous les dossiers médicaux un par un. Puis de proposer aux résidents identifiés un bilan diagnostique et un soutien. L’Inserm évalue à 700 000 le nombre d’autistes en France, résidant à domicile, à l’hôpital ou dans des institutions. Rien que dans les services de psychiatrie, on estime que 30 % des patients souffrent d’autisme ou d’hyperactivité.

Le Figaro, 07/02

Lire le dossier de presse : Troubles du spectre de l’autisme : où en est la recherche ?

Elon Musk assure que sa start-up Neuralink testera son premier appareil connecté dans un cerveau humain d’ici à l’été. Aux Etats-Unis comme en France, ces technologies se développent dans le domaine médical. Mais leur usage « récréatif » est loin de faire l’unanimité. Parmi les avantages à se faire implanter, selon Elon Musk, il y aurait la possibilité d’envoyer des SMS directement depuis son cerveau, sans « perdre de temps » à les taper sur son téléphone. « Cela laisse songeur quant à l’intérêt d’un tel dispositif ! » réagit Jérémie Mattout, du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Inserm). « Notons toutefois l’évolution de ces annonces. On est loin des premières promesses, complètement fantasques, de pouvoir bientôt lire dans nos neurones et télécharger notre mémoire sur le disque dur d’un ordinateur. »

La Croix, 07/02

Lemonde​.fr rend compte d’une « légère baisse [depuis 2002] du nombre de nouveau-nés atteints en France » de mucoviscidose. En Bretagne, la dynamique est plus marquée du fait que le dépistage néonatal y a été déployé bien plus tôt – dès 1989, notamment. « A la suite de la possibilité du diagnostic prénatal, le nombre de familles avec plusieurs enfants atteints a beaucoup diminué dans cette région », relève Virginie Scotet, chercheuse en épidémiologie à l’Inserm de Brest. La baisse du nombre de nouveau-nés atteints, de fait, y est assez marquée. L’incidence moyenne est ainsi passée d’un enfant atteint pour 2 300 naissances sur la période 1980 – 1989, à un enfant atteint pour 3 000 naissances sur la période 1990 – 1999 et pour 3 600 naissances depuis les années 2000.

Lemonde​.fr, 06/02

Lire le communiqué de presse : Mucoviscidose : une nouvelle perspective thérapeutique grâce à des recherches sur un champignon comestible

Comparées aux tampons hygiéniques, les coupes menstruelles exposeraient davantage les femmes à un risque d’infections fongiques. Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs ont observé le profil immunitaire et le microbiote vaginal de femmes en fonction du dispositif de protection privilégié. La plupart des travaux menés à ce sujet se concentrent « sur l’acceptabilité et la praticité des différents produits (prix, risques de fuite) et peu sur le versant biologique », détaillent des chercheurs de l’Inserm relayant l’étude en question. Nommée PAPCLEAR, elle a été menée auprès de 138 femmes âgées de 18 à 25 ans, toutes recrutées au sein du CHU de Montpellier. La découverte principale de cette étude reste que « l’utilisation de coupe était associée à un signalement plus fréquent d’infections fongiques » comme les mycoses vaginales.

Destinationsante​.com, 06/02

Lire le communiqué de presse : Choc toxique menstruel : Respecter les instructions d’usage des tampons pour limiter le risque

Le Todacitan, un nouveau médicament adopté et autorisé en Espagne depuis le 1er février, remboursé chez les personnes qui ont déjà essayé d’arrêter la cigarette et qui en fument plus de 10 par jour, promet un sevrage du tabac en 25 jours. Autre avantage notable : il n’aurait pas d’effet secondaire. Le Todacitan est composé de cytisine, une substance d’origine végétale régulièrement utilisée dans les pays de l’Europe de l’Est depuis les années 60 comme traitement pour arrêter de fumer. Henri-Jean Aubin, chef de l’équipe de recherche Addictologie à l’Inserm, s’était déjà prononcé en 2015 sur le sujet. Selon lui, la cytisine est digne d’intérêt, mais un autre blocage serait en jeu : « Les industries pharmaceutiques ne s’intéressent pas à cette molécule car elle est peu rentable : sa commercialisation en France n’engendrerait que de faibles bénéfices ».

Doctissimo​.fr, Santemagazine​.fr, 06/02