À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Allergies : tensions d’approvisionnement de stylos d’adrénaline
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment annoncé des tensions d’approvisionnement pour les stylos d’adrénaline injectable Anapen, essentiels dans le traitement d’urgence du choc anaphylactique, une condition potentiellement mortelle. Cette pénurie, affectant les trois dosages disponibles (300µg, 150µg et 500µg), est principalement due à un transfert de site de production entraînant un retard dans les livraisons. Actuellement, les stylos de 300µg sont en rupture de stock, et ceux de 150µg et 500µg le seront à partir de septembre, avec une prévision de retour à la normale au premier trimestre 2025. Les chocs anaphylactiques sont généralement provoqués par des réactions à certains aliments, venins d’insectes, médicaments ou latex, selon l’Inserm. Pour remédier à cette situation, l’ANSM recommande la prescription d’auto-injecteurs d’adrénaline alternatifs, tels que Epipen ou Jext. Ces tensions d’approvisionnement ne sont pas une nouveauté, mais elles soulignent l’importance de ces dispositifs pour les personnes susceptibles de subir un choc anaphylactique.
bfmtv.com, 08/08/2024, 20Minutes.fr, 08/08/2024, Agence France Presse, 08/08/2024
Retour de la variole du singe
Une souche plus virulente du virus Mpox, identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo en septembre 2023, suscite l’inquiétude mondiale. L’OMS envisage de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale face à cette variante nommée Ib, issue du clade I et jugée la plus dangereuse à ce jour, avec un taux de mortalité estimé à 5% chez les adultes et 10% chez les enfants, particulièrement dans des pays au système de santé fragile. Cette souche se distingue par sa capacité à provoquer de sévères éruptions cutanées et à se transmettre non seulement lors de rapports intimes au sein de la communauté homosexuelle, mais aussi entre personnes de sexe différent, enfants à l’école et au sein des familles, potentiellement par contact avec des lésions ou des objets contaminés, et peut-être par gouttelettes respiratoires. Partant de la RDC, le virus a atteint plusieurs pays africains, suscitant une alerte de propagation internationale. En France, où l’épidémie n’est pas considérée comme éteinte, la vigilance est de mise, surtout avec 107 cas identifiés du clade II au premier semestre 2024. La France a déjà mis en place une vaccination ciblée pour les groupes à risque, bien que le risque actuel concerne davantage la transmission par contacts rapprochés que par voie respiratoire. L’importance de contenir l’épidémie en Afrique est soulignée, car son expansion pourrait avoir des répercussions mondiales.
Aujourd’hui en France, 09/08/2024
En bref
La recherche explore l’utilisation de substances psychédéliques comme le LSD et la psilocybine pour traiter la dépendance à l’alcool, s’appuyant sur des pratiques ancestrales et des découvertes récentes sur leurs effets cognitifs et sociaux, explique dans un article Mickael Naassila, professeur de physiologie, directeur du Groupe de Recherche sur l’Alcool et les Pharmacodépendances (GRAP – Inserm UMR 1247), Université de Picardie Jules Verne (UPJV). Dès la fin des années 1950, des études ont montré l’efficacité du LSD dans le maintien de l’abstinence. Plus récemment, une méta-analyse de 2012 et une étude de 2015 ont confirmé l’efficacité de la psilocybine pour réduire la consommation d’alcool. Un essai clinique en 2022 a démontré que la psychothérapie assistée par psilocybine diminue significativement la consommation d’alcool chez les patients alcoolodépendants, sans entraîner d’addiction. Les mécanismes d’action incluent la potentialisation de la plasticité synaptique, la création de nouvelles connexions cérébrales, et le rétablissement de récepteurs clés diminués par l’alcoolodépendance. Les résultats chez l’animal suggèrent une restauration de la flexibilité comportementale et de la capacité à contrôler la consommation d’alcool. Ces découvertes ouvrent des perspectives prometteuses pour le traitement de l’alcoolisme, complétant les options thérapeutiques actuellement limitées. En France, des essais cliniques sur l’effet de la psilocybine et du LSD chez les patients alcoolodépendants sont en cours, marquant un intérêt croissant pour ces substances en tant que traitements potentiels.
Slate.fr, 08/08/2024
Consulter notre communiqué de presse du 24/05/2024 : « Des champignons hallucinogènes pour traiter l’addiction à l’alcool »
Durant l’été, les laboratoires d’analyses ne connaissent pas de pause, particulièrement pour le dépistage de la coqueluche qui connaît une recrudescence significative. Selon Guillaume Teissier, médecin biologiste chez Inovie Labosud, 6.000 tests PCR coqueluche ont été réalisés en une semaine, contre 1.900 sur l’ensemble de l’année 2023, avec un taux de positivité à 25%, similaire à celui observé lors des pics de Covid. Cette situation s’explique par le fait que la coqueluche, causée par la bactérie Bordetella pertussis, nécessite une prescription médicale pour le dépistage, limitant ainsi le nombre de diagnostics. Les tout-petits, trop jeunes pour être vaccinés, sont les plus à risque. Depuis le début de l’année, une vingtaine de décès d’enfants ont été recensés. Pour répondre à cette épidémie, des laboratoires de ville ont adapté leurs équipements, réutilisant des machines du Covid et adoptant des techniques automatisées pour réduire le délai de diagnostic à moins de 24h. Les tests PCR, similaires à ceux utilisés pour le Covid, permettent un diagnostic rapide, essentiel pour le traitement et la réduction de la transmission de la maladie. En plus, l’équipement accru des laboratoires facilite la gestion des volumes élevés de tests pour la coqueluche.
AFP, 08/08/2024
Une étude récente menée par des chercheurs australiens et publiée dans The Lancet Regional Health le 31 juillet 2024 révèle que l’adoption d’une alimentation saine et la pratique régulière d’activité physique pourraient être aussi efficaces qu’une psychothérapie traditionnelle dans le traitement de la dépression. L’étude, réalisée par le Food and Mood Centre de l’Université Deakin, a impliqué 182 adultes souffrant de dépression, divisés en deux groupes. Le premier groupe a reçu une thérapie axée sur la nutrition et l’exercice, tandis que le second a suivi une thérapie cognitivo-comportementale. Après huit semaines, les deux groupes ont montré une diminution d’environ 40 % des symptômes de dépression, soulignant l’importance des changements positifs dans le style de vie pour gérer cette maladie. Les chercheurs espèrent que ces découvertes encourageront l’intégration des interventions sur le mode de vie dans les soins de santé mentale, offrant une option plus accessible et abordable pour ceux qui cherchent à gérer leur dépression.
femmeactuelle.fr, 08/08/2024