À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’ozone responsable de 115 000 décès en Europe entre 2015 et 2017
L’ozone (O3) a été responsable de 115 000 décès en Europe entre 2015 et 2017, selon une étude menée par l’Inserm, le Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal), et le Barcelona Supercomputing Center – Centro Nacional de Supercomputación (BSC-CNS). Les résultats de cette étude sont publiés dans Nature Medicine. L’exposition à l’O3 est à l’origine de troubles respiratoires, parmi lesquels l’aggravation de l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la diminution de la fonction pulmonaire et les infections. Ces troubles peuvent engendrer, dans les cas les plus graves, des hospitalisations et des décès. L’équipe scientifique s’est appuyée sur le dispositif de mesure de la qualité de l’air Caliope, qui couvre l’Europe mais aussi sur une technique de modélisation qui leur a permis d’évaluer la dispersion et le transport des polluants atmosphériques, de la terre et de la mer, sur de longues distances. Les chercheurs ont ainsi pu évaluer le nombre de décès dus à l’O3 émis en Europe mais aussi importé. Selon les résultats, parmi les 114 447 décès attribuables à l’O3, selon le communiqué de l’Inserm, « 20,9 % de tous les décès observés sont liés à de l’ozone ayant son origine dans les autres pays européens analysés, 60,2 % à de l’ozone provenant en dehors de l’Europe et les 7,2 % restant à de l’ozone issu du transport maritime ». En outre, l’O3 attribuable à la mortalité est en majorité émise par les pays les plus industrialisés, dont la France.
Destinationsante.com, 03/06, Lefigaro.fr, LesEchos.fr, Libération.fr, 03/06
Lire le communiqué de presse du 03/06/2024 : « La majorité de l’ozone troposphérique contribuant à la mortalité prématurée dans les pays européens est importée »
Asco : des progrès majeurs contre certains types de cancer du poumon
Dans le cadre du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco) à Chicago, deux résultats d’essais cliniques concernant des thérapies ciblant différents types de cancers du poumon ont été présentés. Les essais Laura et Adriatic (promus par le laboratoire AstraZeneca) ont chacun apporté des conclusions qui devraient mener, dans les mois à venir, à des changements dans la prise en charge des patients avec certains profils particuliers. Pour le sous-type de cancers du poumon non à petites cellules (CBNPC), les données de l’essai Laura présentées ce dimanche à l’Asco montrent que la prise d’une dose journalière de 80 mg d’osimertinib, améliore grandement la survie sans progression de la maladie, dont la valeur médiane passe de 5,6 mois dans le groupe de patients n’ayant reçu que le traitement standard (radiothérapie et chimiothérapie) à 39,1 mois dans le groupe qui a bénéficié en plus de l’osimertinib. Une autre thérapie qui pourrait voir ses indications prochainement élargies est le durvalumab. Cette immunothérapie a été évaluée dans l’essai Adriatic chez plus de 500 patients atteints d’un cancer bronchique localisé, cette fois-ci à petites cellules. Les données préliminaires présentées à l’Asco montrent que le durvalumab en consolidation permet de réduire de 27 % la mortalité et de 26 % le risque de récidive. Par ailleurs, un essai français, présenté ce vendredi, a lui apporté des données prometteuses pour les patients atteints d’un cancer non à petites cellules à un stade métastatique et en échec thérapeutique. Le Pr David Planchard, chef du comité de pathologie thoracique à Gustave-Roussy, dirige ces recherches. Les données préliminaires, issues du suivi d’une centaine de patients, montrent un bénéfice du datopotamab deruxtecan (Dato-DXd), en particulier chez les patients qui présentent un CBNPC dit « non-épidermoïde ».
Pourquoidocteur.fr, 03/06, Le Figaro, 04/06
En bref
« CAR‑T cells, l’espoir d’un « reset » immunitaire », titre Le Quotidien du Médecin Hebdo. Lupus, sclérodermies, myopathies inflammatoires… En permettant une sorte de réinitialisation du système immunitaire, les CAR‑T cells pourraient avoir une place dans les pathologies auto-immunes, en particulier rhumatologiques. Mais en attendant les résultats d’essais multicentriques, la prudence reste de mise. « Les cellules CAR‑T CD19 ont un fort potentiel dans le traitement des maladies auto-immunes rhumatismales, notamment celles dans lesquelles le lymphocyte B est au centre de la physiopathologie, explique le Pr Jérôme Avouac (Inserm U1016, CNRS UMR8104. Institut Cochin et service de rhumatologie, hôpital Cochin, Paris). Ceci grâce à leur capacité à entraîner une déplétion rapide et profonde des lymphocytes B dans la circulation et les tissus. » Mais le rhumatologue reste prudent.
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 31/05
Une équipe de chercheuses toulousaines de l’Inserm travaille sur le pouvoir régénérant de cellules présentes naturellement dans la graisse. Appelées cellules mésenchymateuses et capables de réparer les tissus, elles pourraient permettre aux personnes âgées de vieillir en meilleure santé. A l’occasion du festival InScience qui se tient à Toulouse du 27 mai au 9 juin, Coralie Sengenes, directrice de recherche à l’Inserm, et Amandine Girousse, chargée de mission au CNRS ont présenté leurs travaux au grand public. Les travaux des deux chercheuses consistent à comprendre comment ces cellules peuvent être « réveillées » chez la personne âgée.
France 3 Midi Pyrénées, 03/06, Francetvinfo.fr, 04/06
Du 1er au 7 juin se déroule la Semaine mondiale de l’hémochromatose.Il s’agit d’une maladie génétique très fréquente en Occident, qui se caractérise par une surcharge en fer de l’organisme. Cependant, diagnostiquée tardivement, l’hémochromatose entraîne très souvent des dépôts de fer dans les tissus de l’organisme, détruisant peu à peu les organes, indique l’Inserm. Toutes les ONG nationales et internationales se mobilisent, dans le cadre de cette Semaine mondiale, pour sensibiliser le grand public, les médecins et les gouvernements sur l’existence de cette maladie. En France, pour l’occasion, des campagnes de communication sont effectuées ciblant particulièrement les jeunes de 30 ans, et des cellules de communication sont mises en place pour alerter les médecins généralistes, les premiers à diagnostiquer la maladie. Les scientifiques tentent également d’apporter des éléments de réponse sur l’inégalité de symptômes entre les hommes et les femmes.
Pleinevie.fr, 04/06