À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Importance du Nutri-Score dans la prévention des maladies cardiovasculaires : Étude de l’Inserm
Une étude menée par l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (CRESS-EREN) en collaboration avec l’Inserm, INRAE, le Cnam, et plusieurs universités et organisations, dont le Centre international de recherche sur le cancer, a analysé les données de 345 533 individus sur 12 ans dans sept pays d’Europe. Publiée par le Lancet Regional Health-Europe le 11 septembre 2024, cette recherche montre un lien direct entre la consommation d’aliments notés défavorablement par le Nutri-Score et un risque accru de maladies cardiovasculaires, notamment des infarctus du myocarde et des AVC. Le Nutri-Score, un outil de classification nutritionnelle adopté en France depuis 2017, s’est révélé être un guide efficace pour orienter les choix alimentaires vers une prévention des maladies chroniques. Mélanie Deschasaux-Tanguy, chargée de recherche à l’Inserm, souligne l’efficacité de cet outil de santé publique. L’étude souligne également l’efficacité du Nutri-Score pour encourager des choix alimentaires plus sains et inciter les industriels à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits. Elle appuie la mise à jour de l’algorithme du Nutri-Score prévue pour 2024, renforçant son rôle dans la lutte contre les maladies chroniques, bien que son adoption par les entreprises reste facultative.
santemagazine.fr, 11/09/2024, sciencesetavenir.fr, 11/09/2024
Lire le communiqué de presse du 11/09/2024.
Inauguration par Sanofi de l’usine du futur en France
L'« usine du futur » de Sanofi, inaugurée en présence d’Emmanuel Macron à Neuville-sur-Saône, représente une innovation majeure dans la production de vaccins et biomédicaments. Avec un investissement conjoint de 490 millions d’euros de la part de Sanofi et de l’État, annoncé en juin 2020, cette unité de production révolutionnaire permettra la fabrication simultanée de jusqu’à quatre vaccins ou biomédicaments grâce à un processus modulable et entièrement digitalisé. Cette technologie avancée, imaginée par les équipes industrielles de Sanofi, promet de créer 200 nouveaux emplois et de rendre l’usine opérationnelle d’ici fin 2025, après validation des autorités sanitaires. L’usine se distingue par sa flexibilité, capable de s’adapter rapidement à différents types de vaccins et traitements grâce à des parois gonflables et du matériel à usage unique. Ce site novateur vise à renforcer la souveraineté sanitaire de la France, en permettant une réponse rapide à l’évolution des demandes, notamment en cas de pandémie, tout en minimisant les risques liés au développement de nouveaux médicaments. En outre, Sanofi ambitionne de devenir leader mondial en immunologie, en se focalisant sur des maladies telles que l’asthme ou la sclérose en plaques, et prévoit d’investir 700 millions d’euros supplémentaires en R&D sur les deux prochaines années.
Les Echos, 11/09/2024
En bref
Le professeur Stephan Chabardes, neurochirurgien à Clinatec (Grenoble), a partagé des découvertes prometteuses au 20e congrès mondial de neurochirurgie stéréotaxique et fonctionnelle à Chicago, le 6 septembre. Son équipe a exploré l’utilisation de la lumière infrarouge pour traiter la maladie de Parkinson, une première dans le domaine. Ils ont découvert que la lumière infrarouge, dirigée vers les cellules de la substance noire du cerveau via fibre optique, pourrait revitaliser ces cellules. Ces dernières, stimulées par l’énergie lumineuse, semblent produire de nouveau de la dopamine, un neurotransmetteur dont le déficit est central dans la pathologie de Parkinson. Cette avancée s’appuie sur des années de recherche préalable chez l’animal, menées par Cécile Moro et John Mitrofanis à Clinatec. Les résultats de cette étude, encore en attente de publication dans une revue scientifique reconnue, ouvrent une nouvelle voie pour le traitement de la maladie de Parkinson, offrant un espoir basé sur une méthode non conventionnelle de stimulation des cellules cérébrales.
Le Monde, 11/09/2024
Dans un récent événement soulignant les tensions entre liberté académique et interventions juridiques, Raphaël Lévy, professeur à l’université Sorbonne-Paris-Nord, a été confronté à des menaces juridiques de la part d’un avocat représentant Chad Mirkin, un chimiste de renom de l’université Northwestern de Chicago. Raphaël Lévy avait adressé des critiques à la revue PNAS concernant un article co-signé par Chad Mirkin, remettant en question la promesse d’une technologie basée sur des nanoparticules pour l’imagerie et la thérapie anticancer. Ces critiques, qui pointaient du doigt l’absence de mention des échecs de cette technologie, n’ont pas été publiées par PNAS, qui a plutôt choisi d’ajouter une “correction” sans citer la lettre de Lévy. Cette affaire met en lumière un conflit ancien entre les deux scientifiques et soulève des questions sur la liberté académique et le rôle des avocats dans le débat scientifique. Malgré la pression juridique, Raphaël Lévy maintient son engagement envers l’intégrité scientifique, soutenu par le fait que le débat a été repris par plusieurs médias spécialisés.
Le Monde,11/09/2024
