Néonicotinoïdes – sida – chikungunya – syndrome des ovaires polykystiques – inégalités d’accès aux soins – arrêts maladie

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Loi Duplomb : le retour des néonicotinoïdes divise médecins et agriculteurs

Le Quotidien du Médecin rapporte que la Ligue contre le cancer critique vivement l’adoption de la loi Duplomb, votée le 8 juillet 2025, qui autorise temporairement l’acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France depuis 2018. La Ligue, soutenue par d’autres associations et institutions médicales, considère cette décision comme un recul pour la santé publique et un affront au principe de précaution. La loi, portée par les sénateurs Laurent Duplomb et Franck Menonville, vise à alléger les contraintes pesant sur les agriculteurs. Cependant, elle soulève des inquiétudes quant à l’impact sur la santé humaine et l’environnement, notamment en raison des risques liés à l’exposition aux pesticides. Malgré les critiques, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) n’a pas établi de lien direct entre ces substances et la nocivité pour la santé humaine, ce qui a influencé le vote favorable de sept médecins députés et d’autres figures politiques. La controverse persiste, soulignant une tension entre les impératifs économiques de l’agriculture et les préoccupations sanitaires et environnementales.

www​.lequotidiendumedecin​.fr, 10/07/2025

Sans le PEPFAR, l’Onusida craint un retour à la crise du sida des années 2000

Mediapart relaie le rapport de l’Onusida, présenté le 10 juillet 2025, qui alerte sur l’impact de la réduction de l’aide américaine dans la lutte contre le sida. Selon le programme, l’arrêt du Plan d’urgence américain de lutte contre le sida (PEPFAR) pourrait entraîner un retour aux niveaux de contamination et de mortalité observés au début des années 2000. En 2024, environ 31,6 millions de personnes bénéficiaient d’un traitement antirétroviral, et les décès liés au virus étaient tombés à 630 000 par an. Cependant, l’Onusida prévient que, sans financement adéquat, plus de six millions de nouvelles contaminations et 4,2 millions de décès supplémentaires pourraient survenir en l’espace de quatre ans. Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’Onusida, souligne que cette situation représente une « bombe à retardement », aggravée par la perte de financement pour plus de 60% des associations de femmes engagées contre le sida. Au Nigeria, le recours au traitement préventif a chuté de 85% début 2025. Les recherches médicales essentielles, notamment en Afrique du Sud, ont également été interrompues. Winnie Byanyima appelle à la mise en place de solutions de financement nationales et à une réforme des institutions financières internationales, afin de soutenir les pays en développement dans leur réponse à cette crise.

mediapart​.fr, 10/07/2025

En bref

D’après Pourquoi Docteur, la France métropolitaine fait face à une recrudescence de chikungunya et à un premier cas autochtone de dengue, liés à la prolifération du moustique tigre. Selon Éric d’Ortenzio, épidémiologiste à l’Inserm, le risque d’une épidémie de chikungunya est réel, et il insiste sur l’importance de la prévention, comme l’utilisation de répulsifs et l’élimination des eaux stagnantes. Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique pour le chikungunya, et le vaccin disponible suscite des réserves, tandis qu’aucun vaccin n’est disponible pour la dengue en France.

www​.pourquoidocteur​.fr, 10/07/2025

Les Échos révèlent Solence, une application développée par Clara Stephenson. Elle vise à aider les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cette condition est souvent mal comprise et sous-diagnostiquée. L’application utilise l’intelligence artificielle pour offrir un programme de suivi de 12 semaines, améliorant la qualité de vie et la fertilité des utilisatrices. Solence a levé 1,6 million d’euros pour développer davantage son application et renforcer ses partenariats cliniques. Pour le modèle économique, Clara Stephenson prévoit une expansion progressive, visant à intégrer les mutuelles et les établissements de santé.

Les Échos, 10/07/2025

Selon Médiapart, en Bretagne, la crise des urgences hospitalières met en péril l’égalité d’accès aux soins. La région souffre d’une pénurie de généralistes et de spécialistes, entraînant une surcharge des services d’urgence. Depuis juillet 2023, la régulation nocturne des urgences est devenue courante. Cette situation pousse les patients à attendre longtemps, augmentant ainsi les risques. L’Inserm a co-publié une étude démontrant que passer une nuit sur un brancard accroît le risque de mortalité chez les plus de 75 ans. La situation est aggravée par la fermeture de lits hospitaliers et le manque de solutions post-hospitalisation.

www​.mediapart​.fr, 10/07/2025

Les Échos relatent que le Medef propose d’introduire des jours de carence « d’ordre public » pour réduire les dépenses liées aux arrêts maladie. Cette mesure viserait à ne pas indemniser les premiers jours d’arrêt, afin de dissuader les abus et d’alléger les coûts pour les entreprises. Le Medef suggère également de renforcer les contrôles et d’encadrer les durées des arrêts de travail. Bien que cette idée ait des partisans, elle soulève des questions de compatibilité juridique et pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour les entreprises. Le débat sur cette mesure devrait s’intensifier au Parlement après l’été.

Les Échos, 10/07/2025