À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Grande avancée dans le traitement de la narcolepsie
Une étude menée par le Centre de référence des narcolepsies et hypersomnies rares – qui regroupe l’Inserm, l’université et le CHU de Montpellier – a dévoilé des premiers résultats prometteurs dans le traitement de la narcolepsie, a rapporté l’Inserm dans un communiqué. Dans des travaux publiés dans le New England Journal of Medicine, les chercheurs ont testé un traitement, développé par le laboratoire Takeda et donné aux patients sous forme orale, empêchant la destruction des neurones, cause principale de la maladie. « Nous n’avons pas eu une simple amélioration des symptômes, pour la première fois, les patients se sont tout simplement sentis guéris », s’est réjoui Yves Dauvilliers, directeur de la recherche. Le premier essai clinique a toutefois dû être arrêté en raison d’effets secondaires hépatiques chez certains patients. Mais, des travaux sont en cours depuis quelques mois sur une molécule voisine, plus efficace, qui « aurait moins d’effets secondaires ». Yves Dauvilliers mise beaucoup sur l’efficacité de la nouvelle molécule. « Je suis optimiste car la découverte est absolument géniale. On a un nouveau mécanisme d’action super prometteur », a‑t-il assuré à Bfmtv.com.
Bfmtv.com, 29/08
Lire le communiqué de presse du 28/08/2023 : « Un grand pas en avant dans le traitement de la narcolepsie »
La pollution de l’air, première menace mondiale pour la santé humaine
La pollution atmosphérique présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation d’alcool, et ce danger est exacerbé dans certaines régions du monde comme en Asie et en Afrique, détaille une étude publiée mardi. Selon ce rapport de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (EPIC) sur la qualité de l’air mondiale, la pollution aux particules fines – émises par les véhicules motorisés, l’industrie et les incendies – représente « la plus grande menace externe pour la santé publique » mondiale. Mais malgré ce constat, les fonds alloués à la lutte contre la pollution de l’air ne représentent qu’une fraction infime de ceux par exemple dédiés aux maladies infectieuses, pointe le rapport. La pollution aux particules fines augmente le risque de développement de maladies pulmonaires, cardiaques, d’AVC ou de cancers. Un respect permanent du seuil d’exposition aux particules fines fixé par l’OMS permettrait d’augmenter l’espérance de vie mondiale de 2,3 ans, estime l’EPIC, sur la base de données collectées en 2021. En comparaison, la consommation de tabac réduit en moyenne l’espérance de vie mondiale de 2,2 ans, et la malnutrition infantile et maternelle d’1,6 année.
AFP, Santemagazine.fr, 29/08
En bref
Des chercheurs Inserm de l’Institut du cerveau, à Paris, ont mis en évidence les facteurs à l’œuvre, telles les préférences individuelles, dans le processus créatif. Les résultats de l’étude, publiés dans la revue American Psychologist, montrent que les individus les plus créatifs sont ceux qui accordent beaucoup d’importance à l’originalité de leurs idées, sans en négliger la pertinence. « En neurosciences, on considère qu’on évalue notre créativité en fonction de ces deux critères, explique Alizée Lopez-Persem, neuroscientifique chargée de l’étude. Nos recherches consistaient à connaître le rôle de nos préférences individuelles sur notre créativité, c’est-à-dire de savoir à quel point on est créatif selon que l’on donne de l’importance à l’originalité ou à la pertinence de nos idées dans le processus d’évaluation. ».
Le Monde, édition Science et Médecine, 30/08
Dans un rapport remis hier au gouvernement, à l’occasion d’un « New Deal » impliquant tous les acteurs de la santé, des experts appellent à la modération sur les médicaments. Il importe d”« agir sur les volumes, la qualité et la pertinence des prescriptions et des choix thérapeutiques », estiment-ils. Dans ce rapport, les experts appellent à faire évoluer les prescriptions de médicaments et à sensibiliser les patients à la « sobriété ». Ils proposent aussi « d’accélérer le déploiement et l’usage des outils numériques d’accompagnement de la prescription ». La mission insiste également sur la nécessité « d’accélérer l’utilisation » des tests permettant de déterminer si une maladie est d’origine virale ou bactérienne (les TROD) et donc d’éviter la prescription injustifiée d’antibiotiques, notamment pour les angines. Le gouvernement a indiqué que « les propositions formulées par la mission ont déjà commencé à servir de base à la préparation » du budget de la Sécurité sociale. Celui-ci se montre déterminé à développer les tests TROD pour améliorer les diagnostics. Il promet également de « développer activement les biosimilaires ».
Les Echos, 30/08
Un consortium international, dont le travail est publié dans la revue Nature, a déchiffré la moitié manquante du message gravé sur le Y humain, lui ajoutant ainsi plus de 30 millions de lettres. L’ADN du « Y humain de référence » compte désormais 62,5 millions de lettres – soit 2 % du génome humain. Et il porte 106 gènes « codants », c’est-à-dire gouvernant la fabrication de protéines, soit 41 de plus qu’on ne le pensait. Surtout, ce travail, qui a utilisé de nouvelles méthodes de lecture de l’ADN, révèle quelques surprises sur sa composition. Le consortium international de laboratoires académiques, le T2T, a révélé que le Y humain portait 106 gènes codants, mais « ce nombre varie selon les individus et n’inclut pas les gènes codants des ARN, qui peuvent aussi avoir une fonction », précise Adam Phillippy, des Instituts nationaux américains de la santé, à Bethesda (Maryland), qui a coordonné ce travail de lecture du Y. « La détection de gènes multicopies qui évoluent rapidement, sur le Y de nombreux mammifères, suggère une diversification de la structure et de la composition de ce chromosome, plutôt que sa disparition », estime Julie Cocquet, de l’Inserm, à l’Institut Cochin (université Paris Cité). Pour elle, « la balance penche vers la persistance du Y ».
Le Monde, 30/08
Sciences et Avenir – La Recherche rend compte des « 5 nouvelles voies contre Parkinson ». Au-delà du traitement classique par la dopamine, de nombreuses pistes innovantes se développent contre cette affection neurodégénérative dont le nombre de cas devrait exploser dans les prochaines années. Depuis un an, une nouvelle approche est expérimentée en France : perfuser le précieux neurotransmetteur directement dans le cerveau, de manière continue 24 heures sur 24. Cette première mondiale nommée Dive (dopamine intra cérébro-ventriculaire) fait l’objet d’un essai clinique. Ces travaux sont le fruit d’un partenariat entre le campus de Lille, l’Inserm, le CHU de Lille et la start-up InBrain Pharma. En avril, les premiers résultats sur une douzaine de patients faisaient état d’une quasi-disparition des mouvements involontaires, avec à la clé une réduction de 70 % des prescriptions orales. Avec, même, un arrêt possible chez l’un d’eux. Des résultats qui devront être confirmés sur un plus grand groupe de patients.
Sciences et Avenir – La Recherche, 01/09