Analyse des risques de myocardites après vaccination Covid-19
Une étude française publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), a examiné l’incidence de la myocardite après vaccination avec les vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna, ainsi qu’après une infection par la Covid-19, du 27 décembre 2020 au 30 juin 2022. Sur 4 635 individus hospitalisés pour myocardite, une fréquence de 0,0186 % de cas post-vaccinaux a été identifiée, révélant un risque faible. Les jeunes hommes sont les plus susceptibles de développer une myocardite post-vaccinale. Cependant, 18 mois après, les patients ayant souffert de myocardite post-vaccinale montraient moins de complications que ceux ayant développé la myocardite suite à une infection par le Covid-19 ou à des myocardites conventionnelles. Cette étude soutient la balance bénéfice-risque de la vaccination, indiquant une mortalité et des complications nettement réduites parmi les cas post-vaccination. Par ailleurs, l’étude a identifié 558 cas de myocardites post-vaccination chez les 12 – 49 ans, avec un pronostic généralement plus favorable et un seul décès rapporté, contre des taux de mortalité plus élevés dans les groupes post-infection et autres myocardites. Ces données soulignent l’importance d’évaluer la balance bénéfices/risques de la vaccination à ARNm, particulièrement chez les jeunes adultes, dans un contexte d’immunisation croissante. Lexpress.fr rappelle également qu’une étude publiée dans la revue Epidemics en février 2024 par des chercheurs du CHU de Bordeaux, de l’Inserm et de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) confirme que sans campagne vaccinale, le nombre de victimes de la pandémie de Covid-19 aurait été deux fois supérieur en France.
Lexpress.fr, Le Parisien
L’OMS assure que les épidémies de Mpox « peuvent être stoppées »
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé un optimisme prudent quant à la possibilité de contrôler et stopper les épidémies de Mpox, notamment en République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays voisins, grâce à un financement rapide de son plan stratégique mondial. Un budget de 121 millions d’euros est nécessaire pour les six prochains mois pour mener à bien cette riposte. Le Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale transmissible de l’animal à l’homme et entre humains, caractérisée par de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées. L’OMS a signalé une recrudescence du virus avec plus de 100.000 cas confirmés depuis le début de l’épidémie mondiale en 2022, la RDC représentant 90% des cas en 2024. Deux souches distinctes du virus sont en circulation, avec une alerte sanitaire internationale déclarée en raison de la propagation rapide du clade 1b. Plusieurs pays, dont l’Allemagne et la France, se sont engagés à faire don de vaccins pour soutenir les efforts de contrôle de la maladie en Afrique. Le principal fabricant du vaccin, Bavarian Nordic, a annoncé être mieux préparé à répondre à la demande actuelle, avec des stocks disponibles pour faire face à l’épidémie.
La Tribune
Les laboratoires prêts à fournir des tests de détection de mpox
Face à une flambée épidémique de mpox, des laboratoires comme Eurofins et Roche ont développé des tests de détection PCR adaptés, tandis que d’autres travaillent sur des vaccins. Eurofins, ayant développé son test lors d’une précédente poussée de la maladie, assure aujourd’hui une capacité de production étendue grâce à l’expérience acquise durant la pandémie de Covid. Roche, de son côté, a obtenu l’autorisation d’urgence de la FDA pour commercialiser ses tests aux États-Unis, et l’Institut Pasteur en France s’est également préparé à tester et vacciner les patients selon les directives des autorités sanitaires. Aucun cas du clade IB, plus létal, n’a été détecté en France, où la souche originelle circule néanmoins depuis 2022.
Le Figaro
En bref
Bronchiolite : la stratégie du nouveau vaccin de Moderna encore à établir
La Haute Autorité de Santé (HAS) envisage l’incorporation d’un nouveau vaccin contre la bronchiolite, suite à l’approbation par l’Union européenne du vaccin mRESVIA de Moderna, le premier à ARN messager pour cette maladie, ciblant les seniors. Moderna promet une administration simplifiée grâce à des seringues préremplies, visant une meilleure couverture vaccinale parmi les professionnels de santé. La HAS, dans sa mission de définir la stratégie vaccinale, étudiera les avantages de mRESVIA, notamment sa combinaison avec d’autres vaccins hivernaux. Bien que la recommandation de vaccination contre la bronchiolite par la HAS date de juillet pour les plus de 65 ans avec des pathologies spécifiques, l’introduction de mRESVIA est prévue plus tardivement dans la saison. Cette campagne s’inscrit dans un contexte plus large de prévention contre la bronchiolite chez les seniors, une démographie à haut risque mais historiquement réticente à la vaccination. En parallèle, la France se prépare à une campagne de vaccination pour les bébés sans crainte de pénurie, doublant les doses disponibles du vaccin Beyfortus de Sanofi par rapport à l’année précédente.
La Tribune
Quels sont les super pouvoirs de la respiration ?
Le podcast “Grand bien vous fasse !” explore les bienfaits insoupçonnés de la respiration sur notre santé physique et psychologique, une fonction vitale souvent négligée dans notre quotidien. L’émission souligne l’importance de bien respirer, en mettant en avant les travaux de spécialistes tels que Guillaume Jacquemont, journaliste à “Cerveau&Psycho”, et Thomas Similowski, professeur de pneumologie et praticien hospitalier et directeur du département R3S (« Respiration, réanimation, réhabilitation respiratoire, sommeil ») au sein de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, et l’unité mixte de recherche UMRS 1158 Inserm-Sorbonne Université « Neurophysiologie Respiratoire Expérimentale et Clinique », qui ont co-écrit un ouvrage sur le sujet. Ils sont accompagnés de Lionel Coudron, médecin généraliste et cofondateur de l’Association Médecine et Yoga, illustrant l’impact positif de la respiration consciente, notamment à travers le yoga, sur divers aspects de notre bien-être. Cette discussion met en lumière les liens entre la respiration, le bien-être physique et la santé mentale, en encourageant les auditeurs à prendre conscience de leur manière de respirer pour améliorer leur qualité de vie. Quels sont les super pouvoirs de la respiration ?
L’éradication du VIH en 2030, un objectif réaliste ?
L’association Aides, dans sa campagne estivale, affirme que l’éradication complète du VIH est possible d’ici 2030, à condition d’une mobilisation globale. Cet objectif ambitieux, soutenu initialement par les 17 Objectifs du développement durable (ODD) de l’ONU, vise plus précisément à stopper les contaminations. Actuellement, 39,9 millions de personnes vivent avec le VIH, sans autre traitement que la trithérapie, qui, bien qu’efficace pour rendre le virus indétectable, ne parvient pas à l’éliminer. Les « 3 x 95 » représentent les objectifs spécifiques établis par l’OMS et l’Onusida : 95 % des personnes vivant avec le VIH dépistées, 95 % sous trithérapie, et 95 % avec une charge virale indétectable. Bien que certains pays africains aient atteint ces cibles, la France, comme d’autres pays occidentaux, se heurte à des défis, notamment le dépistage tardif et la transmission active du VIH dans certains groupes. Hugues Cordel, médecin infectiologue à l’hôpital Avicenne (Seine-Saint-Denis) et président de la Société française de lutte contre le sida (SFLS), souligne l’importance d’un dépistage précoce, d’une prévention efficace, et d’une politique de santé inclusive pour atteindre cet objectif. Malgré les progrès, de nombreux obstacles demeurent, rendant la fin de l’épidémie en 2030 un objectif difficile.