Mpox : « La priorité aujourd’hui, c’est de vacciner les pays les plus touchés. »
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment qualifié la propagation de la Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, d”«urgence de santé publique de portée internationale » en raison de l’augmentation des cas à l’échelle mondiale. Cette annonce fait suite à la détection d’un cas du nouveau variant par l’Agence suédoise de santé publique. L’OMS anticipe que d’autres cas du variant clade 1 pourraient être signalés dans la région européenne dans les jours et semaines à venir. Face à cette situation, la vaccination des populations les plus vulnérables et dans les pays les plus affectés devient une priorité absolue. Karine Lacombe, infectiologue et chercheuse à l’Inserm, exprime sa confiance dans la capacité du secteur médical à contrôler l’épidémie, soulignant l’importance de la vaccination pour les personnes à risque. Elle indique dans une interview à Libération : « La priorité aujourd’hui, c’est de vacciner les pays les plus touchés ». Plusieurs travaux scientifiques démontrent l’efficacité de la vaccination « troisième génération » contre le mpox (variant « clade 2b »), souligne Francetvinfo.fr. Une étude de l’Inserm publiée fin juillet dans The Lancet Regional Health-Europe conclut à « une réduction de l’incidence estimée à 99% » en cas de « mise en place rapide d’une vaccination ». « La priorité aujourd’hui, c’est de vacciner les pays les plus touchés. »
Libération, Le Figaro, Francetvinfo.fr
Lire le communiqué de presse : Le déploiement rapide de la vaccination antivariolique permet de réduire le risque de mpox
« On s’attend à des cas de Mpox en France »
Face à l’alerte de l’OMS concernant un nouveau variant plus létal du virus Mpox, initialement identifié en Suède et au Pakistan, la France se prépare à affronter une potentielle propagation sur son territoire. Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, assure que, bien que la France ne recense aucun cas pour l’instant, le pays reste vigilant et prêt à gérer des cas sporadiques, notamment en raison des déplacements depuis les zones affectées en Afrique. Les systèmes de santé ont été alertés, et une campagne de vaccination cible les groupes les plus à risque, principalement via la transmission sexuelle de cette nouvelle souche. Malgré l’efficacité prouvée du système de santé français face au clade 2 en 2022, l’efficacité des vaccins actuels sur ce nouveau variant reste incertaine. Valletoux souligne l’importance de différencier les modes de transmission du Mpox et de la Covid-19, visant à éviter la panique tout en préparant la population avec des informations précises et des gestes de prévention adaptés.
La Tribune Dimanche
En bref
La douleur, un phénomène complexe mieux traité
La douleur, longtemps considérée comme un simple symptôme en médecine, est aujourd’hui reconnue comme un phénomène complexe ayant des dimensions tant physiques que psychologiques. La recherche sur la douleur, qui s’est intensifiée depuis une cinquantaine d’années, a conduit à une meilleure compréhension et prise en charge de celle-ci, marquée par la création de l’International Association for the Study of Pain (IASP) qui définit la douleur comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable. « La douleur a un rôle protecteur, destiné à préserver l’organisme d’une situation dangereuse », explique Didier Bouhassira, neurologue et chef de l’unité de physiopathologie et pharmacologie clinique de la douleur à l’Inserm. Mais elle peut aussi devenir chronique, perdant ainsi toute fonction protectrice et reflétant un dysfonctionnement du système nerveux. En France, une personne sur cinq souffre de douleurs chroniques, nécessitant une approche multidisciplinaire pour leur gestion. Des échelles d’évaluation de la douleur ont été développées pour faciliter la communication entre patients et soignants, bien que leur mesure reste subjective et complexe. Les témoignages de patients, comme celui de Virginie souffrant de fibromyalgie, illustrent la difficulté de diagnostiquer et traiter efficacement la douleur chronique.
La Croix
Adopter le « régime méditerranéen », la recette idéale pour notre santé ?
Le régime méditerranéen, aussi connu sous le nom de régime crétois, est reconnu pour ses nombreux bienfaits sur la santé, attribués à une alimentation riche en produits d’origine végétale, en huile d’olive, et en protéines maigres. Ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes contribuent à réduire le risque de maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, et certains cancers, tout en aidant à contrôler le poids et à diminuer l’obésité. Des études ont montré que suivre ce régime peut réduire jusqu’à 30% les risques cardiovasculaires et de 20% le risque de mortalité prématurée. Il est également bénéfique pour le syndrome métabolique, influence positivement la santé neurologique, et pourrait même jouer un rôle dans la prévention de la démence et la santé mentale. « Il n’y a pas souvent autant de convergence dans la science », note auprès de BFMTV.com Denis Lairon, nutritionniste et directeur de recherche émérite à l’Inserm. L’huile d’olive vierge extra, une composante clé, est particulièrement mise en avant pour ses effets protecteurs.
Maladie de Huntington : les protéines en cause transpercent le noyau des neurones
La maladie de Huntington, aussi connue sous le nom de chorée de Huntington, est une affection neurodégénérative caractérisée par des mouvements incontrôlables, la rigidité musculaire et des troubles cognitifs et comportementaux. Cette pathologie est due à une mutation génétique entraînant la production de protéines huntingtine anormalement longues qui s’agrègent et endommagent les neurones. Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université d’Utrecht a mis en lumière un mécanisme selon lequel ces agrégats peuvent percer la membrane du noyau des neurones, compromettant la fonction de barrière de l’enveloppe nucléaire et potentiellement conduisant à des dommages de l’ADN et une régulation génique défaillante. Une partie du code génétique de cette protéine « huntingtine » défectueuse est répétée, un grand nombre de fois. Ce qui aboutit à la formation de protéines huntingtines très longues. Le risque de développer la maladie dépend du nombre de répétitions de cette petite partie (appelée CAG). « Depuis moins d’un an, on sait même que le nombre de ces répétitions peut augmenter dans les neurones chez l’adulte, un phénomène connu sous le nom « d’expansion somatique » dont la proportion reste à l’étude mais semble loin d’être négligeable » , souligne Christian Neri, directeur de recherches à l’Inserm, lors d’une interview pour Sciences et Avenir. Actuellement, plusieurs approches thérapeutiques sont explorées, incluant la réduction de l’expression des protéines mutantes, la prévention de l’augmentation de la taille des répétitions génétiques et le renforcement des capacités de résilience des neurones. Les scientifiques restent prudents quant à la promesse de ces thérapies et soulignent l’importance de poursuivre les recherches pour combattre efficacement cette maladie dévastatrice.
Jeunesse prolongée, immortalité… Les start-up lancent un défi à la mort
Des personnalités de la tech américaine, comme le Californien Bryan Johnson, investissent massivement dans des entreprises de biotechnologies visant à prolonger la vie humaine, une pratique illustrée par sa propre expérience de transfusions de plasma sanguin jeune. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre plus large du transhumanisme, mouvement qui cherche à dépasser les limites biologiques humaines, notamment la mort, à travers les avancées scientifiques et technologiques. Ceci est alimenté par une forte croyance dans la possibilité de traiter la vieillesse comme une maladie. Des sociétés comme Ambrosia Plasma, attirant l’attention pour leurs services de transfusion de plasma jeune, et Altos Labs, concentrée sur la recherche génétique pour la longévité, bénéficient des investissements de figures célèbres telles que Jeff Bezos. Cependant, ces initiatives soulèvent des questions éthiques et des préoccupations quant aux conséquences sanitaires non maîtrisées. Malgré l’enthousiasme dans la Silicon Valley, le cadre légal et éthique en France freine des développements similaires, et les critiques soulignent le manque de preuves concrètes de l’efficacité de ces méthodes et le risque de charlatanisme. Ce mouvement, bien que prometteur pour certains, risque de rester l’apanage des plus riches, soulevant des inquiétudes sur l’équité d’accès à ces technologies potentiellement révolutionnaires.
Le Figaro