À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Mise en garde contre la transmission de virus par des moustiques tigres pendant les JO
Dans un communiqué publié mardi, l’institut Pasteur rappelle « l’importance d’une surveillance renforcée » des cas de virus transmissibles par les moustiques tigres à Paris : dengue, chikungunya, zika… Du 1er janvier au 19 avril, « 1.679 cas importés de dengue ont été recensés en France hexagonale, soit 13 fois plus que l’année dernière sur la même période », alerte l’Institut Pasteur. Et avec l’organisation des Jeux olympiques en France, « il est envisagé que ce nombre augmente », en raison « de flux supplémentaires de personnes provenant de pays endémiques pour d’autres arbovirus », écrit l’Institut. Selon une étude menée par des chercheurs de l’Institut Pasteur, « en collaboration avec l’Agence régionale de démoustication et le Centre national de référence des Arbovirus (Inserm-Irba) », ces insectes sont capables de transmettre cinq types de virus en Ile-de-France : West Nile, chikungunya, Usutu, Zika et dengue. Surtout, ces recherches ont permis d’affiner les délais de transmission à une température externe de 28°C. Ainsi, il faut compter trois jours pour le virus West Nile, entre 3 et 7 jours pour le virus du chikungunya et Usutu, et entre 14 et 21 jours pour la dengue et Zika. « Nous savons désormais qu’une désinsectisation doit avoir lieu dans les 21 jours. Ces résultats permettent d’ajuster la fenêtre de tir pour que l’approche soit optimale », détaille Anna-Bella Failloux, responsable de l’unité Arbovirus et insectes vecteurs de l’Institut Pasteur, qui a dirigé cette étude.
Bfmtv.com, 19/06
Royaume-Uni : la santé des jeunes détériorée par la pauvreté et la malbouffe
La santé des enfants britanniques s’est détériorée de façon spectaculaire depuis 10 ans sous l’effet de la pauvreté et d’une mauvaise alimentation, selon un rapport publié hier. Selon la Food fondation, un organisme indépendant, la taille moyenne des enfants de cinq ans a diminué depuis 2013 au Royaume-Uni, et les niveaux d’obésité chez les jeunes anglais de 10 – 11 ans ont augmenté de 30 % depuis 2006, avec un enfant sur cinq officiellement obèse à sa sortie de l’école primaire. En parallèle, le nombre de cas de diabète de type 2 – lié à l’obésité – a augmenté de 22 % chez les moins de 25 ans en Angleterre et au Pays de Galles ces cinq dernières années. A cause de toutes ces maladies « largement évitables », les bébés nés en 2024 vivront une année de moins en bonne santé que ceux nés il y a dix ans, pointe la fondation. Ses chercheurs mettent en cause des « niveaux choquants de pauvreté et de privation, qui génèrent de l’insécurité alimentaire, ou la promotion agressive de malbouffe bon marché par l’industrie ». Si cette trajectoire alarmante ne s’inverse pas, une « génération négligée » sera confrontée toute sa vie à des maladies liées à l’alimentation, accompagnées de problèmes de santé mentale, au risque de provoquer des morts prématurées, ont alerté ces experts.
AFP, 19/06
En bref
La Tribune consacre un article à l’institut d’hépatologie de Lyon, « nouvel IHU [qui] veut devenir la pierre angulaire de la recherche liée aux maladies du foie ». Premier institut lyonnais à être labellisé IHU, l’institut d’hépatologie de Lyon regroupe quatre co-tutelles avec les hospices civils de Lyon (HCL), l’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), l’Inserm, le CNRS et le Centre Léon Bérard (CLB) autour d’une ambition : créer un centre d’excellence dédié à la recherche et au transfert de technologie des maladies du foie, rayonnant à l’international. Le projet franchit un nouveau cap en annonçant la construction d’un bâtiment qui regroupera les principales équipes de recherche sur le site de l’hôpital de la Croix-Rousse, avec néanmoins un budget qui demeure à boucler.
La Tribune, 20/06
La Haute autorité de santé française devrait autoriser, dans les prochaines semaines, un traitement contre la drépanocytose en une seule injection qui se base sur la thérapie génique utilisant les ciseaux moléculaires Crispr Cas9. Même les médecins les plus prudents évoquent désormais le mot « guérison » pour la maladie génétique la plus fréquente au monde et en France, dont c’est la journée mondiale le 19 juin. L’équipe du Pr Bartolucci à l’hôpital Mondor de Créteil proposera ce traitement à certains patients. Les médecins prélèvent des cellules souches du malade, les envoient dans un laboratoire en Écosse. Là-bas, les cellules sont modifiées grâce à la technique des ciseaux moléculaires. Ensuite elles sont réinjectées au patient. La France a décidé de fabriquer sa propre thérapie génique dans le laboratoire de thérapie génique attenant à l’hôpital Mondor. Les chercheurs français d’un consortium composé de l’Inserm, l’Institut Imagine, l’AFM Téléthon, l’Établissement français du sang et l’Université Paris-Est Créteil espèrent pouvoir diviser le prix de cette thérapie génique par dix, soit environ 200 000 euros le traitement.
Francetvinfo.fr, 19/06
A la tête d’un consortium international, des chercheurs nantais font le lien entre la mutation d’un gène et des dérèglements neurologiques qui peuvent entraîner des problèmes de mémorisation, d’apprentissage et des troubles du comportement. « Le dysfonctionnement peut apparaître avant la naissance, dans le stade embryonnaire. Le gros des dommages se fait pendant le stade embryonnaire, puis, pendant les premières années de la vie », explique le Dr Sébastien Küry, chercheur à l’unité Inserm du CHU de Nantes. Il fait partie de l’équipe nantaise qui a coordonné au niveau international la recherche qui a abouti à la découverte. Cette recherche porte sur le lien de cause à effet entre le mauvais fonctionnement du protéasome, sorte de « maxiprotéine », et des troubles du neurodéveloppement chez l’enfant. L’accumulation toxique de protéines mal formées ou inutiles va provoquer des dommages dans le cerveau et induire des troubles du neurodéveloppement. « On a l’impression aussi que la variation du PSMD11 (le gène qui affecte le protéasome) favoriserait l’apparition de l’obésité », ajoute Wallid Deb.
Francetvinfo.fr, 19/06
Des chercheurs ont mis en avant une nouvelle méthode susceptible de repérer la maladie de Parkinson jusqu’à 7 ans avant les premiers symptômes. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature Communications. Les chercheurs ont analysé le sang de 72 patients souffrant d’un trouble du comportement par mouvements oculaires rapides, qui se traduit par des mouvements incontrôlés pendant des phases de rêves normalement immobiles. En effet, d’après les recherches actuelles, 75 à 80 % des personnes atteintes de ce trouble sont susceptibles de développer une maladie de Parkinson. « En déterminant 8 protéines dans le sang, nous pouvons identifier les patients potentiels atteints de la maladie de Parkinson plusieurs années à l’avance », a confié dans un communiqué le Dr Michael Bartl, l’un des auteurs de ces travaux.
Femmeactuelle.fr, 19/06