À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Lutte contre le moustique-tigre : une avancée grâce à l’Inserm
Éric Marois, chargé de recherche Inserm à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS) de Strasbourg, explore une stratégie innovante pour combattre le moustique-tigre, vecteur de maladies et espèce invasive en France, via des modifications génétiques utilisant la technique Crispr/Cas9. Ce processus permet soit de transformer les femelles en mâles, soit de rendre leur descendance stérile, avec une identification des moustiques modifiés par fluorescence en laboratoire. Financés par l’agence nationale de la recherche, ces travaux pourraient aboutir à une solution pratique dans trois à cinq ans, après validation d’un cadre réglementaire adapté. Malgré les potentiels risques écologiques, tels que l’impact sur l’aire d’origine du moustique en Asie du Sud-Est ou sur d’autres espèces, Éric Marois souligne l’importance de cette recherche face aux limites des insecticides traditionnels, plus néfastes pour l’environnement et la santé humaine. L’efficacité des ciseaux moléculaires reste cependant à prouver en laboratoire avant toute application concrète.
20Minutes.fr, 02/09/2024
Nouvelles recommandations vaccinales contre le virus mpox
Face à l’apparition d’un nouveau clade du virus mpox, la Haute Autorité de santé (HAS) a émis de nouvelles recommandations vaccinales, ciblant principalement la prévention de l’émergence de ce clade en France et la réduction de la circulation de la souche actuelle. Les recommandations s’adressent en particulier aux personnes les plus à risques, notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les personnes trans, les travailleurs du sexe, et les professionnels de lieux de consommation sexuelle, ainsi qu’à ceux ayant eu un contact à risque, ou immunodéprimés, en contact étroit avec une personne à risque. La HAS préconise une dose de rappel pour ceux vaccinés en 2022 face aux incertitudes sur la durée de protection offerte par le vaccin. Cette mesure intervient dans un contexte où, malgré plus de 150 000 vaccinations effectuées depuis l’épidémie mondiale de 2022, l’inquiétude persiste quant à la transmission du virus, notamment du nouveau clade Ib, qui, comme le clade II précédemment dominant, se transmet principalement par voie sexuelle.
Le Parisien, 03/09/2024
En bref
Une enquête menée par l’Inserm et dirigée par Gwenn Menvielle, en collaboration avec l’institut Gustave Roussy, met en lumière l’impact des inégalités sociales sur les patientes atteintes de cancer du sein en France. À travers l’analyse de la qualité de vie de 5.900 femmes sur deux ans, il est révélé que les femmes de statuts socio-économiques inférieurs subissent une dégradation plus importante de leur qualité de vie. Cette détérioration est observée indépendamment des caractéristiques biologiques du cancer, de l’âge ou du traitement reçu, et est attribuée aux difficultés d’accès aux ressources de soutien et à la gestion des effets secondaires. José Sandoval, oncologue et chercheur, souligne que, malgré un accès égalitaire aux soins en France, les inégalités sociales s’accroissent durant et après le traitement. L’étude insiste sur l’importance d’intégrer la situation sociale des patientes dans l’oncologie de précision pour mieux adresser ces inégalités et assurer une équité en santé pour toutes les patientes.
frequencemedicale.com, 02/09/2024, pourquoidocteur.fr, 02/09/2024
Reprise du communiqué de presse du 06/06/2024 : « Après un cancer du sein, les inégalités sociales se creusent »
L’Inserm souligne que la ménopause, marquée par l’arrêt de la production ovarienne, affecte 87% des femmes avec au moins un symptôme en plus de l’aménorrhée. Face à la réticence envers les traitements hormonaux de substitution, controversés depuis une étude WHI en 2002 révélant des risques accrus de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires, une nouvelle alternative non hormonale émerge. Le laboratoire Bayer a développé l’élinzanetant, ciblant un groupe de neurones dans l’hypothalamus impliqué dans la régulation de la température corporelle, souvent perturbée en absence d’œstrogènes durant la ménopause. Ce traitement a montré une réduction significative des symptômes chez 80% des 700 patientes âgées de 40 à 50 ans testées lors d’essais cliniques de phase 3, notamment les bouffées de chaleur. L’élinzanetant agit en modulant l’activité de ces neurones, proposant ainsi un espoir pour les femmes cherchant à atténuer les effets de la ménopause sans recourir aux hormones. Le traitement pourrait être disponible après approbation par les autorités américaines et européennes, potentiellement dans un an.
NotreTemps.com, 02/09/2024
L’archipel de Mayotte, département français situé dans l’océan Indien, a réussi à stopper la propagation du choléra, avec aucun nouveau cas recensé depuis presque deux mois, selon les autorités sanitaires. Cependant, face à la menace de l’épidémie de mpox, particulièrement surveillée en raison de la situation en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo, Mayotte se prépare activement. Au printemps, l’épidémie de choléra avait touché ce département, le plus pauvre de France, s’étendant dans plusieurs bidonvilles et résultant en 221 cas et cinq décès directement imputables à la maladie. L’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte a mis en place une importante campagne de vaccination préventive contre le choléra et reste vigilante, notamment avec l’approche de la saison des pluies. Quant à mpox, après avoir enregistré deux cas en 2022, un plan de riposte a été élaboré, incluant la surveillance accrue des voyageurs et un stockage de vaccins, bien que pour l’instant, une campagne de vaccination préventive ne soit pas envisagée.
Agence France Presse Fil Gen, 02/09/2024
Magentine Healthcare, une deeptech basée à Montpellier, s’attaque au problème des déserts médicaux en France, en lançant une solution de biologie délocalisée et un compagnon IA vidéo pour les patients. Cette initiative vise à pallier le manque d’accès aux services de santé, notamment les analyses de biologie médicale, dans certaines régions. En octobre 2023, une alerte a été lancée concernant la réduction des dépenses liées aux analyses médicales, risquant d’accroître les déserts médicaux. Magentine Healthcare, créée en 2017, propose une solution permettant aux pharmacies et aux professionnels de santé de réaliser des tests médicaux délocalisés, comme pour la grippe ou la Covid, et bientôt la dengue ou le chikungunya. La société a développé des partenariats avec des institutions scientifiques renommées telles que le CEA et l’ENS Paris-Saclay. Elle met en avant un dispositif médical certifié, offert gratuitement aux pharmacies qui ne paient que pour chaque test effectué. Parallèlement, Magentine Healthcare lance un compagnon IA vidéo pour aider les patients à comprendre leurs résultats d’analyses, visant à réduire l’anxiété liée à l’interprétation des données médicales. Ce service, facturé 4,99 euros, illustre la volonté de l’entreprise de rendre l’information médicale plus accessible au patient. François Dupoteau, président de Magentine Healthcare, souligne l’importance de ces innovations pour augmenter l’accès aux soins et l’information médicale, particulièrement dans les zones sous-desservies.
La Tribune, 03/09/2024