À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Mort subite de l’adulte : beaucoup de décès pourraient être évités
Une trentaine d’experts affirment, dans le Lancet, que, malgré des avancées majeures en cardiologie, on dénombre toujours 4 à 5 millions de morts subites dans le monde chaque année, mais de nombreux décès pourraient être évités. La mort subite « survient de façon inattendue, dans l’heure qui suit les premiers symptômes », a expliqué à l’AFP Eloi Marijon, professeur de cardiologie à l’université Paris-Cité et chercheur à l’Inserm, qui a coordonné cet ensemble de spécialistes. L’infarctus du myocarde (ou crise cardiaque) représente la cause de la mort subite dans environ trois quart des cas, mais des maladies cardiaques héréditaires sont fréquemment identifiées chez les victimes les plus jeunes, parfois un défaut « électrique » du cœur. Selon l’article du Lancet, il faudrait améliorer la capacité à prédire l’événement en utilisant un maximum de données jusqu’à présent négligées. « La majorité des personnes décédées ne sont pas autopsiées. Or, si l’on veut mieux prédire, il faut mieux comprendre les mécanismes, donc être capable d’analyser davantage de données », a exposé Eloi Marijon. Par ailleurs, « il faut éduquer la population, installer des défibrillateurs dans tous les lieux publics », a‑t-il plaidé. L’objectif étant de réussir à réanimer progressivement « 20 puis 30 % » des personnes et diminuer ainsi le nombre total de morts subites.
AFP, 27/08, La Croix, Le Figaro, 28/08
Une nouvelle souche d’E. Coli soupçonnée d’aggraver les infections urinaires
Des chercheurs toulousains de l’Institut de recherche en santé digestive (IRSD) (Inserm/INRAE/ENVT/Université Toulouse 3) ont identifié une souche émergente de la bactérie E. coli comme pouvant être responsable d’aggraver les infections urinaires. Dans un article publié dans la revue Clinical Microbiology and Infection (CMI), ils identifient « un clone émergent » – « plus méchant », explique le Pr Eric Oswald, biologiste au CHU de Toulouse, de la bactérie E. coli comme étant à l’origine des cystites les plus sévères. Pour parvenir à ce résultat, l’équipe a isolé et caractérisé les souches d’E. coli des « cultures d’urine » de 223 patients passés par les urgences du CHU de Toulouse pour des infections urinaires. Ils ont identifié « un facteur de virulence porté par un plasmide – un petit morceau d’ADN qui peut sauter de bactérie à bactérie », explique le spécialiste. Ce facteur de virulence a été retrouvé chez 20 % de patients de la cohorte. Des bactéries « mutées » sans ce fameux plasmide et le gène codant pour ce facteur de virulence, ont été inoculées à des souris. Aucune n’a développé d’infection urinaire sévère.
20Minutes.fr, 25/08
En bref
Le Soir souligne « le difficile diagnostic des ovaires polykystiques ». Encore peu connu, ce syndrome touche pourtant une large proportion de personnes menstruées. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) toucherait pas moins d’une femme en âge de procréer sur sept dans le monde. C’est la première cause d’infertilité féminine dans le monde. Le journal belge souligne cependant que la recherche progresse. En France, une équipe de l’Inserm a abouti, en 2022, à des conclusions encourageantes sur des souris. La piste privilégiée est l’épigénétique, un mécanisme qui permet de désactiver les gènes portés par l’ADN. L’administration d’un extrait naturel végétal par le biais d’un complément alimentaire, qui a fait ses preuves sur les souris, offre de nouvelles perspectives thérapeutiques pour l’être humain.
Le Soir, 26/08
Un essai clinique international publié dans Nature a montré qu’un nouveau traitement ciblé appelé zolbetuximab, administré en association avec une chimiothérapie, permettait à certains patients atteints d’un cancer de l’estomac de prolonger leur survie. L’étude a été menée entre novembre 2018 et février 2022 dans 166 sites à travers 18 pays. Au total, 507 patients atteints d’un cancer de l’estomac ou de la jonction gastro-œsophagienne localement avancé ou métastatique ont été suivis. Le zolbetuximab associé à la chimiothérapie a augmenté de manière significative la survie des patients en réduisant le risque de progression de la maladie ou de décès de 31 % par rapport à l’association d’un placebo avec la chimiothérapie.
Pourquoidocteur.fr, 26/08
Les scientifiques de l’Institut Pasteur en collaboration avec l’Inserm, le CNRS et l’AP-HP ont entrepris des recherches approfondies pour mieux comprendre le Covid long. Leurs découvertes ont été présentées dans la revue Frontiers in Immunology. Les chercheurs ont examiné la production d’anticorps et la présence de cellules T antivirales chez des patients atteints de Covid long. Leurs découvertes suggèrent qu’il existe deux types majeurs de Covid long, caractérisés par des réponses immunitaires différentes. Dans un cas, les patients ont le Covid long, car leur réponse immunitaire insuffisante ne permet pas à l’organisme d’éliminer complètement le virus. Dans l’autre, les personnes souffrent de ce trouble, car leur réponse immunitaire excessive entraîne des dommages inflammatoires.
Pourquoidocteur.fr, 26/08
Des chercheurs d’un centre de recherche en Espagne ont découvert que la bactérie « Delftia tsuruhatensis TC1 », découverte dans l’intestin des moustiques, pouvait diminuer la transmission du paludisme. La bactérie Delftia tsuruhatensis TC1 produit une toxine appelée « harmane ». Elle est présente dans le tube digestif des moustiques. Cette toxine peut arrêter, à un stade précoce, le développement du parasite « Plasmodium falciparum » responsable du paludisme. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Science.
Pourquoidocteur.fr, 27/08
Un traitement préventif de la bronchiolite destiné aux nouveau-nés, le Beyfortus (Sanofi/AstraZeneca), sera disponible « à partir de mi-septembre » dans les établissements de santé et, sur commande, en pharmacie, a indiqué le ministère de la Santé dans un document transmis aux professionnels de santé. « Disponible à partir de mi-septembre dans les établissements de santé et sur commande dans les pharmacies d’officine, le nirsevimab pourra être prescrit à l’ensemble des nourrissons nés à partir du 6 février 2023 en métropole », est-il précisé dans le document (DGS Urgent) du ministère. L’anticorps pourra aussi être administré en ville, dans des cabinets de médecine générale, de pédiatrie, des centres de santé, etc.
AFP, 25/08