Mise en garde de l’Anses contre l’excès de vitamine D pour les nourrissons
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a une nouvelle fois mis en garde hier contre les risques d’excès de vitamine D chez les nourrissons, après la découverte de trois nouveaux cas de surdosage (signalements d’hypercalcémie sévère – excès de calcium dans le sang – survenue chez des nourrissons en 2022). « Un excès en vitamine D peut avoir de graves conséquences sur leur santé et menacer le pronostic vital des tout-petits. Pour limiter les risques, nous rappelons nos recommandations pour la supplémentation des nourrissons en vitamine D », a fait savoir l’agence dans un article publié sur son site. Pour limiter les risques, l’agence recommande notamment de « privilégier la prise de médicaments à celle de compléments alimentaires ». Dans tous les cas, l’apport de vitamine D doit uniquement se faire sur prescription d’un professionnel de santé, insiste l’Anses.
AFP, 22/03
Déclin de la grippe en France métropolitaine
L’épidémie de grippe continue à décliner en France métropolitaine, même si de nombreuses régions restent concernées et que cet épisode a d’ores et déjà atteint une durée exceptionnellement longue, a constaté mercredi l’agence de santé publique. La semaine dernière a vu une « diminution de la majorité des indicateurs de la grippe » en métropole, a résumé Santé publique France dans un bilan hebdomadaire. Sur les 13 régions de métropole, huit restent considérées en phase épidémique. L’épidémie semble en revanche en mesure de s’achever en Corse, en Ile-de-France, en Occitanie et, comme les dernières semaines, en Normandie et dans les Hauts-de-France. Outre-mer, l’épidémie frappe toujours les Antilles et, désormais, Mayotte. « L’épidémie 2022 – 23 (sort de) sa 17e semaine, durée supérieure à la moyenne des épidémies de 2010 à 2022 – 11 semaines – et la plus longue atteinte au cours de cette période », a souligné Santé publique France.
AFP, 22/03
En bref
L’Humanité Magazine publie un article intitulé « Pathogène X : se préparer à la prochaine pandémie », dans lequel Dominique Costagliola, biomathématicienne et épidémiologiste, directrice de recherche émérite à l’Inserm au sein de l’institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm, Sorbonne Université), et membre de l’Académie des sciences, souligne que « 75 % des maladies humaines émergentes répertoriées sont des zoonoses causées par des agents pathogènes provenant d’un réservoir animal ». Elle ajoute : « En cas de nouvelle épidémie, il faut agir au plus vite selon le triptyque : identification des cas, recherche des personnes contacts, isolement ». Dominique Costagliola indique que « lors des pandémies, l’augmentation des inégalités socio-économiques entraîne une baisse de la confiance des citoyens dans les autorités ».
L’Humanité Magazine, 23/03
Challenges publie un dossier sur « les 100 start-up où investir » en 2023. Le journal s’intéresse notamment, dans le domaine de la Med-Tech et Bio-Tech, à Polygon Therapeutics qui recherche des capitaux d’un montant de 7 millions d’euros. Cette start-up, cofondée par Mohamed Abou Ali en 2021, est issue d’un programme de recherche de l’Inserm, qui vise à prévenir et traiter les complications à long terme de l’infarctus du myocarde. Mohamed Abou Ali, docteur en pharmacie, s’est associé au cardiologue Hafid Ait-Oufella et à Tatiana Monseur, ex-consultante à Bain, pour développer un anticorps monoclonal capable de réguler les réponses immunitaires inflammatoires, responsables dans l’aggravation des dommages cardiaques. Lauréate du prix i‑Lab 2022, la start-up, après une première levée de 500 000 euros, cherche de nouveaux financements pour produire des lots cliniques. L’objectif est de démarrer des essais chez l’homme courant 2024.
Challenges, 23/03
Dans une étude menée sur des souris par l’université de Wake Forest aux Etats-Unis, des chercheurs ont pu prouver que l’ingestion d’alcool, même à faible dose, pouvait accélérer la perte des cellules cérébrales et accroître le nombre de plaques amyloïdes. Les scientifiques ont établi que sa consommation entraînait une élévation de la glycémie et des marqueurs de résistance à l’insuline, ce qui favorise le risque de maladie d’Alzheimer, mais aussi d’autres affections telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Ils ont également pu démontrer que le sevrage alcoolique augmentait le niveau du peptide ß‑amyloïde.
Science-et-Vie.com, 22/03