À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Migraine : les traitements innovants ne seraient pas plus efficaces que le paracétamol
Selon une étude publiée hier par le British Medical Journal (BMJ), les derniers traitements innovants contre la migraine, qui émergent depuis 2018 sous le nom de « gépants », ne seraient guère plus efficaces que les antidouleurs plus classiques. Ces traitements innovants, parmi lesquels on trouve le rimégépant acquis par Pfizer, le lasmiditan et l’ubrogepant, ont été introduits « en particulier pour les patients présentant des contre-indications aux triptans en raison d’effets vasoconstricteurs », explique l’étude. Ils présentent également la caractéristique d’être plus onéreux – les pilules coûtent jusqu’à 12 fois plus cher que les triptans, selon le Daily Mail. Pourtant, « l’élétriptan, le rizatriptan, lesumatriptan etlezolmitriptan se sont révélés plus efficaces que les médicaments récemment commercialisés et plus chers, le lasmiditan, le rimégépant et l’ubrogepant, qui ont montré une efficacité comparable à celle du paracétamol et de la plupart des anti-inflammatoires non stéroïdiens », conclut l’étude britannique.
Les Échos, 20/09/2024
Origines du Covid : l’hypothèse du marché de Wuhan confirmée
Une étude sur les origines du Covid publiée jeudi dans la revue Cell apporte de nouveaux éléments renforçant l’hypothèse d’une transmission aux humains par des animaux infectés introduits sur un marché de Wuhan (Chine) fin 2019. L’étude repose sur l’analyse de plus de 800 échantillons collectés dans ce marché où étaient vendues différentes espèces d’animaux sauvages. Recueillis en janvier 2020, après la fermeture du marché, ils ont été prélevés sur des surfaces, dans divers stands du marché, y compris ceux vendant des animaux sauvages, et dans les égouts. Avec ce type de données, mises à la disposition des chercheurs par des scientifiques chinois, « on ne peut pas dire avec certitude si les animaux (présents sur le marché) étaient infectés ou non », prévient Florence Débarre, chercheuse au CNRS et co-autrice de l’étude. Mais, « notre étude permet de confirmer qu’il y avait dans ce marché fin 2019 des animaux sauvages appartenant notamment à des espèces comme les chiens viverrins ou les civettes. Et que ces animaux étaient présents dans le coin sud-ouest du marché, qui se trouve aussi être une zone dans laquelle beaucoup de virus SARS-CoV‑2, responsable du Covid-19, a été détecté », explique-t-elle à l’AFP.
Agence France Presse Fil Gen, 19/09/2024
En bref
L’Inserm lance une vaste campagne de sensibilisation à travers toute la France pour alerter le public sur les dangers des fausses informations en santé et promouvoir des sources fiables. Depuis la mi-septembre et jusqu’à début octobre, l’Inserm investit les métros, gares et pharmacies de France avec une nouvelle campagne axée sur la lutte contre la désinformation en santé. À travers cinq grandes affiches thématiques, le public est interpellé par des messages surprenants, voire farfelus, qui l’incitent à scanner un QR code. Ce dernier renvoie à des contenus vérifiés sur le site de l’Inserm. Cette initiative vise à encourager les citoyens à s’informer auprès de sources scientifiques sûres et à remettre en question les informations de santé non vérifiées, souvent relayées sur Internet. Pour le Pr Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm, cette campagne est cruciale : « En santé, encore plus que dans d’autres domaines, les fausses informations se disséminent à vitesse grand V. Il est alors important que l’Inserm, en tant que premier organisme national de recherche en santé, aide les citoyens à faire le tri entre ce qu’ils peuvent croire – car fondé sur des bases scientifiques solides, et ce qui peut être dangereux pour leur santé. L’Inserm fait le choix d’aller au-devant des citoyens, directement dans leurs lieux de vie, avec des messages simples et impactants, et surtout utiles à leur santé ! ».
Doctissimo.fr, 19/09/2024
Avec plus de 100.000 cas et une trentaine de décès, la France connaît sa pire épidémie de coqueluche depuis plus d’un quart de siècle. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette résurgence. Une épidémie de coqueluche est observée en France « depuis le début de l’année 2024 avec une circulation de la bactérie très importante qui s’est intensifiée sur les derniers mois », a résumé mercredi l’agence Santé publique France. Cette flambée, également observée dans de multiples autres pays, atteint un niveau sans précédent dans l’Hexagone depuis « au moins 25 ans », selon l’Institut Pasteur. Plus de 130.000 cas ont été recensés depuis le début d’année, selon les chiffres de l’agence de santé publique, qui se base sur les consultations de médecins libéraux. Le mouvement s’est accéléré pendant tout le printemps avant de se poursuivre de manière soutenue pendant l’été. Et, depuis début 2024, 35 décès sont liés à la coqueluche, dont 22 enfants, pour la plupart des bébés de moins d’un an. Plusieurs hypothèses sont avancées, dont l’une est la conséquence de la crise du Covid en 2020 – 2021, comme pour d’autres résurgences épidémiques, comme la rougeole. Les multiples restrictions sanitaires instaurées à l’époque, notamment les confinements, ont limité l’exposition des uns et des autres à de multiples pathogènes. « Il est possible que (…) l’on ait moins stimulé l’immunité globale de la population, ce qui se fait souvent par des infections asymptomatiques », selon les auteurs d’une étude impliquant l’Institut Pasteur et Santé publique France.
Agence France Presse Fil Eco, 19/09/2024
Apple franchit un nouveau cap dans la santé connectée avec la validation par les autorités américaines de sa nouvelle fonction de détection de l’apnée du sommeil pour l’Apple Watch. Cette décision de la Food and Drug Administration (FDA) marque une avancée majeure pour des millions de personnes souffrant de ce trouble, souvent sous-diagnostiqué. Déjà réputée pour ses fonctionnalités de détection des chutes et de suivi cardiaque, l’Apple Watch vient de recevoir l’aval de la FDA pour sa capacité à détecter l’apnée du sommeil. Selon l’Inserm, chez les adultes, l’incidence du syndrome d’apnées du sommeil augmente de façon quasiment linéaire en fonction de l’âge : 7,9 % des personnes âgées de 20 à 44 ans, 19,7 % des 45 – 64 ans et 30,5 % des personnes de plus de 65 ans sont concernées. L’approbation par la FDA fait suite à des tests cliniques rigoureux menés par Apple, démontrant que sa montre peut détecter des épisodes d’apnée du sommeil grâce à une série de capteurs avancés.
Doctissimo.fr, 19/09/2024
En échange d’un allègement du prélèvement de l’État sur ses ventes, le secteur pharmaceutique propose des mesures d’économies. Craignant le pire vu l’état des finances publiques, le syndicat des grands laboratoires pharmaceutiques privés, le Leem, prend les devants. « Nous proposons un plan d’économies responsable de 1,1 milliard d’euros sur le médicament pour pérenniser notre système sans pénaliser les patients », annonce-t-il. En échange, les laboratoires pharmaceutiques veulent moins de prélèvements de l’État sur leur chiffre d’affaires. Dans l’hypothèse où les propositions d’économies du Leem seraient reprises, cela changerait la manière dont les Français obtiendraient nombre de médicaments du quotidien. Le syndicat propose en effet notamment de supprimer, pour une partie de la santé quotidienne, l’obligation d’une ordonnance. Ces médicaments pourraient, au choix du patient, être obtenus sans passer chez le médecin. Mais dans ce cas, ils ne seraient plus remboursés. Une récente étude de NèreS, le syndicat des laboratoires spécialisés dans les médicaments de santé familiale sans ordonnance, a recensé 99 molécules médicamenteuses de la santé du quotidien (rhume/toux, digestion, conjonctivite allergique, dermatologie, etc.) nécessitant une ordonnance en France mais sans ordonnance dans au moins un pays européen (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Portugal) et susceptibles d’être, de la même, manière « délistés » en France pour économiser les frais de médecin.
Les Echos, 20/09/2024