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Mesures sur le bien-vieillir – pollution aux particules fines – santé – diabète et obésité – santé mentale des Français – IA

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Des premières mesures sur le bien-vieillir avant une loi en 2024

Dispositif de signalement de la maltraitance, instauration d’un « droit de visite »… Des premières mesures sur le bien-vieillir ont été adoptées, jeudi, en première lecture, à l’Assemblée nationale. En attendant une loi plus ambitieuse, annoncée pour 2024 par Élisabeth Borne, qui devra s’attaquer au dossier sensible du manque de personnel. Jeudi soir, les députés ont adopté en première lecture un texte Renaissance sur le bien-vieillir qui comporte plusieurs mesures pour lutter contre la maltraitance des personnes âgées et faciliter le travail des aides à domicile. Mais le moment fort de cette séquence sur le grand âge a sans conteste été l’annonce par la Première ministre d’une « loi de programmation pluriannuelle » qui définira « avant le 31 décembre 2024 » les objectifs de financement public « pour assurer le bien-vieillir des personnes âgées à domicile et en établissement et le recrutement des professionnels ». Au moment du vote de la loi sur le bien-vieillir, les députés de l’opposition n’ont pas manqué de tacler le gouvernement sur le manque d’ambition de cette « succession de mesurettes ».

Le Figaro, 25/11

Pollution aux particules fines : décès de 253.000 personnes en Europe en 2021

La pollution de l’air aux particules fines a provoqué le décès de 253.000 personnes dans l’Union européenne en 2021, selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) publié vendredi. « Au moins 253.000 morts dans l’UE en 2021 sont imputables à une exposition à la pollution par les particules fines (PM2,5) supérieure à la concentration de 5 µg/m3 recommandée par l’OMS », indique l’AEE dans son communiqué. Ce chiffre est en hausse par rapport à 2020 quand les particules fines, qui pénètrent profondément dans les poumons, avaient causé le décès prématuré de 238.000 personnes. L’augmentation constatée entre les deux années s’explique par une exposition accrue aux polluants et par une légère hausse de la mortalité européenne essentiellement due à la Covid-19, selon l’AEE. La tendance reste cependant largement positive sur un plus long terme puisqu’entre 2005 et 2021, le nombre de décès prématurés dû aux particules fines a diminué de 41 %, souligne l’étude. En dépit des « grands progrès » réalisés ces dernières années, « l’impact de la pollution de l’air sur notre santé reste encore trop élevé », relève la directrice exécutive de l’AEE, Leena Ylä-Mononen, citée dans le communiqué. Par catégorie de polluants, la mortalité attribuable aux PM2,5 est en « légère hausse » par rapport à 2020.

AFP, 24/11

En bref

Selon une étude menée par la Fondation Descartes, six Français sur dix ont pour premier réflexe de consulter leurs proches sur un sujet de santé et non pas leur médecin. Et plus inquiétant encore, ils s’informent aussi sur les réseaux sociaux pour leurs questions de santé et se mettent ainsi plus souvent en danger, indique l’enquête « Le retard de prise en charge d’une pathologie en testant des thérapies alternatives avant d’aller voir un médecin, ça peut simplement changer le pronostic de la maladie. C’est une des conséquences possibles d’une mauvaise information sur la santé », alerte le sociologue Laurent Cordonnier. La Fondation Descartes suggère de favoriser la diffusion sur les réseaux sociaux de contenus de santé de qualité, conformes à la connaissance scientifique. Elle plaide pour que ces contenus proviennent notamment d’influenceurs reconnus et soutenus par des professionnels de santé et des institutions scientifiques et médicales, comme l’Académie nationale de médecine ou encore l’Inserm.

20Minutes​.fr, 25/11, Europe1​.fr, 26/11

Des traitements conçus pour soigner le diabète agissent aussi contre l’obésité. La prise en charge de cette maladie chronique, fléau mondial de santé publique, entre dans « une nouvelle ère », mais nombreux sont les appels à la prudence face à un usage détourné de ces produits. Ces médicaments miment une hormone secrétée par les intestins (GLP‑1) qui agit sur le pancréas pour favoriser la sécrétion d’insuline et qui envoie au cerveau un signal de satiété après avoir ingéré de la nourriture. Plusieurs médicaments à base de GLP‑1 sont ainsi indiqués dans le traitement de l’obésité ou de surcharge pondérale avec facteurs de comorbidité. « On voit des effets en termes de perte de poids qu’on n’avait jamais vus avant par rapport à d’autres médicaments et qui peuvent se rapprocher de la chirurgie de l’obésité », déclare Karine Clément, professeure en nutrition à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière et directrice de l’unité de recherche sur Nutrition et Obésité à l’Inserm. « C’est un vrai changement dans la prise en charge » mais « en aucun cas, cela ne guérit la maladie » : l’arrêt du traitement fait reprendre du poids, souligne-t-elle.

Doctissimo​.fr, 26/11

Aujourd’hui, l’état des lieux de la santé mentale des Français est alarmant, comme le révèle un rapport inédit lancé par la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP-Psy). Menée à partir de différentes données officielles et de sondages auprès d’acteurs de terrain de la santé, l’étude d’ampleur explicite une situation préoccupante. En France, la psychiatrie représente le « premier poste de dépense de santé devant la cancérologie ». Son coût annuel est évalué à 170 milliards d’euros (dont 126 milliards de coûts indirects). Douze millions de personnes sont touchées par une pathologie qui relève de la psychiatrie, soit une personne sur cinq, de tous les âges et tous les milieux. Il s’agit de « la première cause d’invalidité et le deuxième motif d’arrêt de travail en 2022 ». Près d’un salarié sur deux se dit en détresse psychique, ce qui en fait une problématique majeure pour les entreprises. Non seulement la santé mentale des Français se dégrade, mais l’avenir ne semble guère plus réjouissant puisque le rapport indique que les troubles dépressifs, qui sont passés « de 9,8 % en 2017 à 13,3 % en 2021, devraient augmenter encore de 4,7 % par an jusqu’en 2027 », et que par ailleurs, « 84 % des personnes interrogées estiment que la part des Français touchés par une pathologie sévère devrait augmenter ces prochaines années ». Le constat est sans appel : les besoins de prise en charge excèdent largement l’offre.

Le Journal du Dimanche, 26/11

Philippe Moingeon, membre de l’Académie de pharmacie, professeur associé d’intelligence artificielle et sciences du médicament, université Paris-Saclay, explique, dans Le Figaro, qu’au cours des cinq dernières années, les progrès de l’IA en ont fait un outil incontournable dans les laboratoires académiques et industriels dédiés à la recherche médicamenteuse. Fruit de plus de soixante-dix ans de recherche, l’IA tire aujourd’hui avantage de la puissance de calcul des ordinateurs contemporains et de l’accès à d’énormes quantités de données. Elle représente une convergence de technologies visant à créer des machines inspirées du cerveau humain, capables de percevoir, analyser, agir, apprendre, et même de communiquer de manière expressive. Et elle trouve de multiples applications dans le domaine médical, révolutionnant notre compréhension des maladies, les méthodes de diagnostic et la création de nouveaux médicaments, explique Philippe Moingeon.

Le Figaro, 27/11