MedInTechs 2023 : rajeunir le cerveau grâce à du sang neuf
La chercheuse Lida Katsimpardi sera présente au salon de l’innovation médicale, MedInTechs, qui a lieu les 13 et 14 mars à Paris, pour parler de travaux menés sur des souris qui permettent de rajeunir le cerveau. Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm, de l’université de Paris Cité et des cliniciens du Canada, à laquelle appartient Lida Katsimpardi (chercheuse à l’Institut Necker enfants malades à Paris et affiliée à l’unité perception et mémoire de l’Institut Pasteur), vient de découvrir que le vieillissement cérébral peut être traité comme maladie à part entière et qu’il serait même réversible. Ces scientifiques ont découvert comment un facteur sanguin, appelé GDF11, pouvait ralentir le vieillissement cérébral. En l’administrant à des souris âgées, ils montrent comment ce facteur ralentit les processus moléculaires du vieillissement, et donc le déclin cognitif accompagné de troubles de l’humeur comme la dépression. Cette étude, publiée dans la revue Nature Aging, révèle que la simple administration de ce facteur sanguin suffit à rajeunir cérébralement et cognitivement des souris séniles.
Lepoint.fr, 10/03
La crise de pénuries de médicaments liée à la faible rentabilité des génériques
Le problème de pénuries de médicaments s’aggrave, avec le cap franchi de 3 500 molécules en rupture de stock ou en risque de rupture l’année dernière (contre 2160 en 2021), selon l’Agence nationale de sécurité du médicament. Le phénomène a connu un pic entre l’été et l’automne dernier avec les trois épidémies simultanées de grippe, Covid et bronchiolite. Ces derniers jours, des tensions sont apparues sur les comprimés de Prednisone (cortisone). L’approvisionnement en amoxicilline reste compliqué. Mais l’arrivée du printemps devrait calmer le jeu. Le sujet a pris une tournure politique dans l’Hexagone. Il s’est cristallisé sur les prix, la plupart des médicaments concernés par les ruptures étant anciens ou « génériqués ». Phénomène inédit, tous les acteurs économiques ont fait front commun pour dénoncer le lien entre des prix trop bas et les pénuries. « Nous avons aujourd’hui les prix des médicaments parmi les plus bas d’Europe, 33 % moins chers qu’en Allemagne, 18 % moins chers qu’en Italie, rappelle Philippe Lamoureux, directeur général du Leem qui évoque une baisse de 48,6 % des prix publics des médicaments remboursables entre 2000 et 2021. Alors que la demande européenne en médicaments ne cesse de croître, cela n’incite pas les industriels à approvisionner en priorité le marché français. » Un comité de pilotage interministériel a été créé début février pour dessiner une nouvelle feuille de route en matière de prévention et de gestion des pénuries. Ses membres auront notamment pour mission d’identifier une liste de médicaments « stratégiques pour la santé de nos concitoyens ». Elle sera publiée « d’ici à la fin du mois de mai », a assuré le ministre de la Santé, François Braun.
Le Figaro, 11/03
En bref
Le ministre de la Santé François Braun doit présenter, ce lundi 13 mars, son plan à destination des 714 000 patients atteints de maladies chroniques ne trouvant pas de médecin traitant. « Les malades chroniques sont de plus en plus nombreux, et ce chiffre ne fera que croître, justifie François Braun. En dehors de la stratégie de vaccination contre le Covid-19, le lancement de ce plan constitue la plus grande opération « d’aller-vers » qui ait eu lieu. Il va nous permettre de solliciter les patients qui sont éloignés de notre système de santé. » Les caisses d’assurance-maladie seront au centre du dispositif de mise en relation patient-médecin conçu par le ministère. Cet effort se fera par étapes, à compter de ce mois de mars. A l’échelle de chaque territoire, la CPAM enverra un courrier à l’ensemble des patients en affection longue durée (ALD) sans suivi afin de les aider à trouver un médecin. Les CPAM s’adresseront aussi aux généralistes : ceux qui voient trois fois par an un malade chronique dont ils ne sont pas le médecin traitant se verront proposer de les suivre, avec un avantage, puisqu’un médecin traitant reçoit – en plus du prix des consultations – 70 € par an pour chaque patient ALD de plus de 80 ans et 42 € pour les moins de 80 ans.
La Croix, 13/03
Avec plus de 15 000 nouveaux cas chaque année, l”« épidémie » de cancers du pancréas inquiète les spécialistes. Tabac, surpoids, diabète… les modes de vie sont pointés du doigt. Autrefois assez rare, il est en passe de devenir la deuxième cause de mortalité par cancer. Aujourd’hui, en France, plus de 15 000 nouveaux cas par an seraient détectés, contre moins de 10 000 en 2010. Cette tendance est observée dans tous les pays industrialisés. Dans l’Hexagone, entre 1990 et 2018, le taux d’incidence a augmenté de 2,7 % par an chez les hommes et de 3,8 % chez les femmes. La maladie touche essentiellement des personnes de plus de 55 ans, avec un âge moyen au moment du diagnostic de 73 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes. « Le problème, c’est que personne ne connaît avec précision les causes de l’augmentation de ce cancer, explique le Dr Antoine Hollebecque, oncologue médical spécialisé en cancers digestifs (institut Gustave-Roussy, Villejuif). (…) On sait que le tabagisme est un facteur de risque, le surpoids, l’obésité, la sédentarité également. » Le tabagisme serait impliqué dans 20 à 30 % des cancers touchant cet organe impliqué dans le processus de digestion.
Le Parisien, 13/03
Sarah Schoffit, jeune chirurgienne de la région Ile-de-France, a reçu le prix du Parcours 3R (Régénération, Réparation, Remplacement) cette année pour ses recherches sur la régénération osseuse. Depuis 2008, la Fondation de l’Avenir organise, en collaboration avec l’Académie Nationale de Chirurgie et l’Université Paris-Est Créteil (UPEC), les Prix des Chirurgiens de l’Avenir qui viennent récompenser les travaux les plus prometteurs des étudiants en Master 2 de Sciences chirurgicales de l’Université Paris-Est Créteil. Les travaux de Sarah Schoffit portent sur la réalisation d’un implant 3D pour permettre la régénération osseuse, notamment après un cancer et l’ablation d’une tumeur. Mais les applications concernent aussi certains accidentés de la route ou encore des militaires blessés par balles lors des conflits. Elle a collaboré avec des équipes multidisciplinaires grenobloises et parisiennes et notamment avec le laboratoire mixte de bio-ingénierie et bio-imagerie Ostéo articulaires du CNRS et de l’Inserm codirigé par la chercheuse Delphine Logeart-Avramoglou.
Francetvinfo.fr, 10/03
Des chercheurs dont les travaux viennent d’être publiés dans la revue Molecular Psychiatry montrent qu’un simple test sanguin serait capable de mesurer l’anxiété en analysant les biomarqueurs d’un patient, c’est-à-dire les substances chimiques liées à l’anxiété présentes dans le sang. Pour mettre au point ce nouvel outil, les scientifiques dont Alexander Niculescu ont fait passer des tests sanguins tous les trois à six mois à des participants qui étaient hospitalisés en psychiatrie. Ainsi, ils ont pu analyser les biomarqueurs et identifier le niveau d’anxiété de chaque patient. En parallèle, ils ont utilisé le même procédé pour évaluer l’efficacité des médicaments qu’ils prenaient en fonction de leur biologie personnelle.
Pourquoidocteur.fr, 12/03