Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Manger des brocolis peut limiter les allergies cutanées – Création de 12 nouveaux IHU et de 5 bioclusters – Mise en garde de l’OMS sur les édulcorants artificiels – La façon de mastiquer peut impacter le taux de glycémie – Mise en garde de chercheurs sur les incertitudes pesant sur les nouveaux traitements anticancéreux.

A+ / A-

Manger des brocolis peut limiter les allergies cutanées

Une étude présentée hier par l’Inserm révèle que manger des brocolis ou du chou permettrait de limiter la sévérité des allergies cutanées. Ce travail souligne l’importance d’une alimentation équilibrée pour les patients souffrant de ces réactions de la peau. Dans cette étude publiée dans la revue scientifique anglophone eLife, des chercheurs l’Inserm et de l’Institut Curie ont d’abord montré que l’absence dans l’alimentation de composés que l’on retrouve dans certains légumes, en particulier les brocolis et les choux, pouvait aggraver les allergies cutanées dans des modèles animaux. Dans leurs travaux, les scientifiques se sont spécifiquement intéressés à des composés alimentaires qui agissent sur une molécule présente dans l’organisme, appelée « récepteur des hydrocarbures aromatiques » (AhR). Ces nutriments sont naturellement présents dans les légumes crucifères, tels que le brocoli. Ils ont montré que l’absence de ces nutriments chez des souris était associée à une augmentation de l’état d’inflammation dans la peau et à une aggravation de l’allergie cutanée, ce qui n’était pas le cas pour des souris ayant reçu une alimentation contenant ces composés. « Nos résultats suggèrent qu’un régime alimentaire déséquilibré pourrait augmenter les réactions allergiques cutanées chez l’humain », a expliqué Élodie Segura, chercheuse Inserm qui a dirigé cette étude à l’Institut Curie, citée dans un communiqué.

AFP, France Info, 16/05, Libération, 17/05

Lire le communiqué de presse du 16/05/2023 : « Manger des brocolis pour limiter les allergies cutanées »

Création de 12 nouveaux instituts hospitalo-universitaires et 5 bioclusters

Pour soutenir la recherche, Emmanuel Macron a annoncé hier la création de structures auxquelles l’État va donner une aide massive. Plus de 300 millions d’euros vont être alloués à 12 nouveaux instituts hospitalo-universitaires (IHU), qui viennent s’ajouter aux 7 existants. Le président a dévoilé les candidats retenus lors d’une visite à l’Institut Pasteur, qui en fait partie avec un projet d’IHU spécialisé dans les cancers féminins. Deux « IHU émergents » y figurent, à Nancy pour les maladies inflammatoires de l’intestin et à Toulouse pour les maladies liées à l’âge. Chacun recevra entre 10 et 40 millions. Pour rapprocher la recherche académique des industriels, le plan de 2021 prévoyait aussi cinq bioclusters. Celui de Paris Saclay, dans l’oncologie, a été dévoilé fin 2022. Il sera complété par le projet Brain & Mind sur les neurosciences à Paris et un cluster à Marseille dans l’immunologie. « Ces deux clusters sont prêts et doivent se lancer immédiatement », a souligné Emmanuel Macron. Deux autres doivent en revanche mûrir leur modèle économique d’ici à trois mois. Il s’agit de GenoTher, un cluster sur les thérapies géniques avec l’AFMTéléthon, et d’un cluster à Lyon en infectiologie. Ce dernier doit « renforcer la recherche sur les vaccins, en intégrant les projets de centres de vaccinologie en réflexion, dont ceux portés par le CEA, l’Inserm et l’Institut Pasteur. Nous devons réussir à nous réunir autour d’un projet unifié dont l’épicentre sera lyonnais », a souligné le président.

Les Echos, Le Figaro, 17/05

En bref

Les édulcorants artificiels – des produits de substitution au sucre, omniprésents – ne permettent pas de perdre du poids et peuvent présenter des risques pour la santé sur le long terme, a mis en garde l’Organisation mondiale de la santé dans un communiqué lundi. Les résultats d’un examen systématique des preuves disponibles « suggèrent que l’utilisation de ces édulcorants sans sucre ne confère aucun avantage à long terme dans la réduction de la graisse corporelle chez les adultes ou les enfants », souligne le communiqué. L’OMS ajoute que ces édulcorants artificiels peuvent « avoir des effets indésirables potentiels » liés à leur utilisation à long terme « tels qu’un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez les adultes ». Remplacer les sucres par ces édulcorants « n’aide pas au contrôle du poids à long terme. Les gens doivent envisager d’autres moyens de réduire leur consommation de sucres libres, comme la consommation d’aliments contenant des sucres naturels, comme des fruits, ou des aliments et boissons non sucrés », a souligné Francesco Branca, directeur de l’OMS pour la nutrition et la sécurité alimentaire.

AFP, 16/05

Une étude de l’Inserm indique que la façon de mastiquer peut impacter le taux de glycémie. Des chercheurs ont comparé le taux de glycémie entre des personnes n’ayant pas de problèmes dentaires et d’autres à qui ils manquaient des dents et avaient du mal à mâcher : le groupe qui avait le plus de facilité à manger correctement a présenté un taux aux alentours de 7,48g/litre de sang, contre 9,42g/litre de sang pour ceux qui avaient des problèmes dentaires.

Topsante​.com, 17/05

180 chercheurs ou scientifiques publient dans Le Monde une tribune pour exprimer leur inquiétude face à « l’émergence d’un discours remettant en question les connaissances scientifiques sur lesquelles repose l’évaluation médicale ». Les signataires, dont Dominique Costagliola, Vincent Levy ou Brigitte Autran, redoutent en particulier l’accès de plus en plus précoce à de nouveaux traitements, qui présente selon eux « des risques médicaux, (…) d’excessifs espoirs pour les malades, comme pour les professionnels de santé, et constitue un recul scientifique ». Déplorant le délaissement des essais randomisés, ils soulignent que « la présomption d’efficacité, comme la présomption d’innocence, signifie que le médicament ne peut être considéré comme inefficace avant d’avoir été jugé comme tel par l’évaluation ».

Le Monde, édition Science et Médecine, 17/05