À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Des Français décryptent le mécanisme sous-jacent d’une malformation faciale rare avec un traitement à la clé
Dans des travaux publiés dans la revue Journal of Experimental Medicine, l’équipe de recherche Médecine translationnelle et thérapies ciblées de l’Institut Necker-Enfants malades (Université Paris Cité, AP-HP, Inserm), dirigée par le Pr Guillaume Canaud, en collaboration avec l’équipe du service de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital Necker-Enfants Malades AP-HP (Pr Roman Khonsari et Pr Arnaud Picard) confirme l’hypothèse que la myohyperplasie hémifaciale (HFMH), une malformation faciale rare, est bien liée à une affection de la voie PIK3CA. Les chercheurs ont identifié une mutation gain de fonction du gène PIK3CA dans les muscles de la face chez cinq patients pédiatriques inclus dans l’étude. L’équipe du Pr Canaud a ensuite créé un modèle murin porteur spécifiquement d’une mutation PIK3CA dans les muscles squelettiques. Les chercheurs ont ainsi observé que cette mutation entraîne une hypertrophie des cellules musculaires striées, un dysfonctionnement des mitochondries et une hypoglycémie avec de faibles taux d’insuline circulante. Chez le modèle murin, les chercheurs ont montré que l’alpélisib, un inhibiteur de PIK3CA approuvé dans le cancer du sein, prévenait et réduisait l’hypertrophie musculaire, tout en corrigeant les anomalies endocriniennes. L’équipe de Necker, qui a pu traiter à Paris dans le cadre d’un essai clinique cinq patients enfants et adolescents avec de l’alpélisib, a observé une amélioration nette de l’hypertrophie musculaire chez tous, associée à une symétrisation progressive du visage.
Lequotidiendumedecin.fr, 18/09
Lire le communiqué de presse du 18/09/2023 : « Des scientifiques français identifient pour la première fois les causes d’une malformation faciale rare et une piste de traitement »
Covid-19 : la campagne vaccinale avancée au 2 octobre
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a décidé d’avancer au 2 octobre le lancement de la campagne de vaccination, soit deux semaines plus tôt que prévu, se conformant ainsi à un avis du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) recommandant « l’accès au rappel vaccinal dès que possible ». Initialement, la campagne devait se faire de manière groupée avec la grippe, à partir du 17 octobre. « L’idée était de faire les deux injections en même temps au cours de la même consultation, pour des raisons purement logistiques, rappelle Odile Launay, professeur en maladies infectieuses à l’Université Paris Cité. Sur le plan immunitaire, cela ne change rien. Le vaccin n’est ni plus ni moins efficace. Mais quand on voit la reprise épidémique actuelle et les réticences liées à la peur, infondée, d’effets indésirables renforcées par une double injection, le Covars a jugé qu’il y avait probablement plus d’avantages que d’inconvénients à dissocier les deux campagnes. » Les craintes de voir la rentrée scolaire donner un nouveau coup d’accélérateur à l’épidémie ont aussi joué. La vaccination s’effectuera avec le vaccin de Pfizer « mis à jour » au printemps et ciblant Omicron. Les sous-variants qui circulent actuellement sont tous issus de cette famille. La campagne de vaccination anti-Covid vise avant tout les publics fragiles et ceux qui les côtoient (proches, soignants…) : personnes de plus de 65 ans, patients atteints de comorbidités, femmes enceintes, résidents d’Ehpad.
Le Figaro, 19/09
En bref
Dans un article intitulé « La santé à l’épreuve de la crise climatique », Le Figaro explique que s’il avait déjà été scientifiquement prouvé que vivre près d’un espace vert – que ce soit un parc, un pré ou bien un golf – réduit la mortalité prématurée, une étude américaine parue dans Science Advances vient de démontrer que les personnes dont le lieu de vie est entouré de 30 % de verdure dans un rayon de 5 kilomètres ont une espérance de vie supérieure de 2,5 ans en moyenne à celles dont le domicile est entouré de 20 % de végétation. « Notre étude montre que la proximité d’espaces verts provoque des changements biologiques ou moléculaires qui peuvent être détectés dans le sang », a expliqué Lifang Hou, professeur en médecine préventive à la Feinberg School of Medicine.
Le Figaro, 19/09
Selon une étude publiée dans la revue JAMA Network Open, les personnes de plus de 60 ans traitées pour leur hypertension artérielle (HTA) ont un risque de démence 26 % inférieur comparativement à celles qui ne sont pas prises en charge. Les scientifiques ont étudié les données de 34.519 personnes habitants dans 15 pays, dont l’Australie, les Etats-Unis, le Brésil, la Chine, l’Italie, la République centrafricaine et le Nigeria. Ainsi, les chercheurs ont pu observer que les patients qui n’étaient pas traités pour leur HTA avaient un risque significativement plus élevé de démence par rapport à ceux pris en charge ou qui n’avaient pas ce problème de santé. Et ce lien est aussi valable pour les personnes de 70 et 80 ans.
Pourquoidocteur.fr, 18/09
Selon l’Académie de médecine, la cigarette électronique « aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac », cause de nombreux cancers, et Santé publique France considère, elle, que le vapotage « peut être considéré comme une aide au sevrage tabagique pour les fumeurs désireux d’arrêter leur consommation de tabac ». Certains pays, comme la Grande-Bretagne, vont jusqu’à permettre le remboursement de la cigarette électronique par la Sécurité sociale, car elle permettrait au système de soins de réaliser de précieuses économies dans la prise en charge des cancers. Mais, depuis deux ans environ, un nouveau produit vient entacher la réputation de ses producteurs : la vape à usage unique, les « puffs », particulièrement en vogue auprès des jeunes. Contrairement à leurs plus coûteuses semblables rechargeables, nombre de ces « e‑clopes » en plastique sont jetées au sol comme des mégots par leurs utilisateurs. Ces « puffs » devraient être bientôt bannis en France dans le cadre du plan national de lutte contre le tabagisme, a annoncé début septembre la Première ministre Élisabeth Borne.
Le Figaro, 19/09