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Maladies cardiovasculaires – ARN – greffes de reins – prédire l’âge biologique des organes – sclérose en plaques – nausées durant la grossesse – cancer de la peau

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Risque de maladies cardiovasculaires : influence des heures du petit-déjeuner et du dîner

Une étude, pilotée par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), en collaboration avec l’Inserm, l’université Sorbonne Paris Nord et l’Institute for Global Health de Barcelone, et publiée dans Nature Communication, met en évidence un lien entre les heures des repas et l’apparition de maladies cardiovasculaires. Elle tend à démontrer les effets bénéfiques d’un « jeûne nocturne » long. Pour le petit-déjeuner, « une personne qui a pour habitude de manger pour la première fois à 9 heures aurait 6 % de risque en plus d’avoir une maladie cardiovasculaire qu’une personne qui a l’habitude de manger à 8 heures », résument les auteurs. Manger « tardivement » le soir pourrait aussi s’avérer dommageable. Consommer son dernier repas après 21 heures est associé à « une augmentation de 28 % du risque de maladie cérébrovasculaire, comme les AVC, par rapport à une dernière prise alimentaire avant 20 heures ». Un constat qui se vérifie « en particulier chez les femmes ». Les personnes de sexe féminin sont d’ailleurs très représentées dans l’échantillon utilisé lors de cette étude. Ce sont environ 100.000 personnes qui ont été suivies entre 2009 et 2022. Un groupe composé de 79 % de femmes, et dont l’âge moyen tout sexe confondu est de 42 ans. Un écart suffisant entre le dernier repas du soir et le premier du matin permettrait, selon cette étude, de réduire la probabilité de développer une maladie cérébrovasculaire.

Bfmtv​.com, Topsante​.com, Journaldesfemmes​.fr, Pourquoidocteur​.fr, Capital​.fr, Doctissimo​.fr, RTL, 14/12, France Info, 15/12

Lire le communiqué de presse du 14/12/2023 : « Manger de bonne heure pourrait réduire le risque cardiovasculaire »

En bref

Dans son Hors-Série, consacré à « l’état de la science en 2024 – Ce qu’il faut savoir », Sciences et Avenir – La Recherche se penche sur l’ARN, « un incroyable couteau suisse médical ». Le mensuel souligne que le prix Nobel de physiologie ou médecine 2023 a récompensé Katalin Kariko et Drew Weissman pour leurs travaux sur l’ARNm. La revue indique qu’« à l’Inserm, plusieurs équipes marchent dans les pas des deux Nobel. Celle de Philippe Barthélémy, au laboratoire Arna, travaille sur les modifications permettant de stabiliser l’ARN. Tandis que celle de Bruno Pitard, à Nantes, s’attelle à mettre au point des vecteurs efficaces permettant de livrer ces ARN dans les cellules cibles ».

Sciences et Avenir – La Recherche, Hors-Série, 14/12

Après les premières greffes de reins de porc génétiquement modifiés chez des receveurs humains en état de mort encéphalique aux Etats-Unis, l’équipe université Paris-Cité/Inserm/AP-HP dirigée par le Pr Alexandre Loupy, néphrologue à l’hôpital Necker et expert mondial du rejet, a accédé aux biopsies de ces xénogreffes (réalisées 54 heures après la greffe) et a mené une analyse multimodale de la réponse immunitaire. Ces travaux ont été publiés en août dans The Lancet.

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 15/12

Une étude de chercheurs de Stanford Medicine montre qu’il est possible de prédire l’âge biologique de nos organes par une prise de sang. Mirko Francesconi, chercheur Inserm au Laboratoire de biologie et modélisation de la cellule à l’ENS de Lyon, a été interviewé par France Culture ce matin sur le sujet. Dans l’étude, les scientifiques ont prélevé un simple échantillon de sang chez plus de 5000 volontaires. Les auteurs ont regardé la présence de milliers de protéines, et en fonction de leur quantité, ils ont déduit l’activité de certains organes, foie, rein, poumons par exemple. Avec un algorithme, ils ont prédit un âge physiologique, biologique des organes et l’ont comparé avec l’âge chronologique, pour voir s’il y avait toujours concordance. Résultat, le vieillissement n’est pas uniforme chez tout le monde – 1/5ème des participants vieillissent plus rapidement que leur âge chronologique dans un seul de leurs organes. Cet écart entre âge biologique et chronologique de certains organes était associé à des pathologies, et donc en fonction de l’organe en question, on peut estimer le risque de développer une maladie.

France Culture, 15/12

La petite quantité d’hormones masculines chez les femmes atteintes de sclérose en plaques semble jouer un important rôle neuroprotecteur, anti-inflammatoire et remyélinisant, selon des travaux précliniques publiés dans Nature Communications. Une équipe française Inserm-université Paris-Saclay décrit le rôle des androgènes et des œstrogènes dans la remyélinisation chez la souris, mais qui n’est pas le même selon le sexe. « Nos analyses transcriptomiques montrent très clairement que la remyélinisation n’implique pas les mêmes gènes chez les mâles et les femelles », indique Elisabeth Traiffort, qui a dirigé l’étude. Il n’y a que chez les souris femelles que les hormones mâles inhibent l’expression de gènes liés au système immunitaire, induisant un effet anti-inflammatoire, qui n’est pas observé chez les mâles.

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 15/12

Marlena Fejzo, chercheuse au Centre d’épidémiologie génétique de l’université de Californie du Sud, a publié, dans la revue Nature, des résultats qui permettent d’identifier la cause des nausées durant la grossesse. Son étude, conduite avec des scientifiques de l’université de Cambridge, révèle pour la première fois le mécanisme des nausées et vomissements liés à la grossesse, ouvrant des pistes de traitement pour l’avenir. Une hormone, connue sous le nom de GDF15, est « coupable » potentielle et a été identifiée par Marlena Fejzo en 2018. Grâce à une étude génétique menée auprès de milliers de femmes enceintes, la chercheuse avait alors mis en évidence une association entre cette protéine et les vomissements. Les scientifiques vont maintenant plus loin, et montrent que la maladie résulte de la rencontre entre une sensibilité accrue de la mère à GDF15 et une production importante de l’hormone par le fœtus – dont le rôle est révélé par l’étude.

Le Figaro, 15/12

Moderna travaille sur un vaccin thérapeutique contre le cancer de la peau, qui pourrait bientôt voir le jour. « On pense que le produit, dans certains pays, pourrait potentiellement être lancé sous une approbation accélérée à l’horizon 2025 », a déclaré, jeudi, Stéphane Bancel, le patron du laboratoire. Ce vaccin thérapeutique n’est pas destiné à empêcher le développement de la maladie comme un vaccin classique, mais à la traiter une fois apparue. Il utilise toutefois le même principe : aider le système immunitaire du patient à se défendre lui-même contre la maladie.

Le Figaro, 15/12