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Maladie mycobactérienne – Covid-19 – santé de demain – pandémies – nouvel hôpital – cancer du pancréas

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Une nouvelle maladie génétique induit une vulnérabilité à la tuberculose

Une étude, menée par l’équipe de recherche Génétique Humaine des Maladies Infectieuses de l’université Paris Cité, de l’Inserm et de l’AP-HP, et publiée dans la revue Cell, met en évidence des variants d’un même gène, situé sur le chromosome X, chez des hommes atteints de maladie mycobactérienne, dont la tuberculose. Les patients atteints de tuberculose sont majoritairement des hommes, « ce qui laissait suspecter qu’il existait un rapport avec un chromosome sexuel », indique la Dr Jacinta Bustamante, maîtresse de conférences des universités-praticien hospitalier (université Paris Cité/Institut des maladies génétiques Imagine/hôpital Necker-AP-HP). Jonathan Bohlen, post-doctorant sous la direction du Pr Jean-Laurent Casanova, du Dr Qian Zhang et de la Dr Jacinta Bustamante, a étudié l’exome (les séquences codantes du génome) et mis en évidence des mutations. Elles se situent sur le gène MCTS1 et affectent la fabrication de certaines protéines dont la protéine JAK2, elle-même responsable de la synthèse de l’interferon‑γ (IFN‑γ), nécessaire au déclenchement de la réponse immunitaire lors d’une infection par une mycobactérie. Les porteurs d’une de ces mutations génétiques sont plus vulnérables à ces maladies. Ils peuvent également développer une infection à la suite de l’injection du vaccin contre la tuberculose (BCG), contenant une forme atténuée de la bactérie.

Lequotidiendumedecin​.fr, 08/11

Lire le communiqué de presse du 06/11/2023 : « Une nouvelle maladie génétique liée au chromosome X explique les troubles de l’immunité face aux mycobactéries »

Le prise en charge du Covid long « insuffisante », selon le Covars

Dans un avis rendu public hier, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) estime que 10 % des patients infectés par la Covid-19 développent des symptômes persistants. « Le syndrome post-Covid (SPC) [aussi appelé Covid long] semble encore impacter au quotidien plusieurs centaines de milliers de personnes en France », écrivent les 18 membres et leur présidente, Brigitte Autran, qui éclairent les spécificités de cette nouvelle maladie. Sans éléments de diagnostic formel, toute personne présentant des antécédents d’infection probable ou confirmée par le Covid dans les trois mois précédents, avec des symptômes persistant au moins deux mois après l’infection et ne pouvant pas être expliqués par un autre diagnostic, est considérée comme atteinte du Covid long. Fatigue anormale pouvant conduire à l’épuisement, brouillard cérébral, essoufflement, douleurs thoraciques… Le syndrome peut entraîner près de 200 symptômes différents. « Ils peuvent toucher tous les organes de la tête aux pieds en passant par le coeur, le poumon, le cerveau et le tube digestif », explique le Pr Xavier Lescure, infectiologue membre du Covars. Le comité dénonce « une prise en charge insatisfaisante, avec un parcours de soins chaotique dont la déclinaison territoriale est hétérogène, une formation des professionnels de santé incomplète sur le sujet et enfin une crise de confiance des patients vis-à-vis des professionnels de santé ». Le Covars suggère entre autres sur le territoire de mettre en place « des filières adaptées, financées et pérennes, pour assurer notamment des soins pluridisciplinaires, cliniques, physiques, psychologiques et sociaux ».

La Croix, 09/11

En bref

La deuxième édition du LibéCARE sur la santé de demain et les solidarités, initié par Libération et en partenariat avec la région Normandie et l’Inserm, se déroulera les 30 novembre, 1er et 2 décembre. Trois journées de rencontres, de débats et de réflexions sur les modèles de la santé de demain, au MoHo de Caen. Médecins, intellectuels et experts débattront et tenteront de répondre à la question : Innovation, changement climatique, intelligence artificielle, éco-anxiété : comment mieux réparer sa santé ? Jeudi 30 novembre, à l’abbaye aux Hommes à Caen, de 18h à 19h30, Xavier Coumoul, professeur des universités, directeur de l’équipe Metatox à l’Inserm, et Marisol Touraine, ancienne ministre de la Santé, présidente d’Unitaid, s’interrogeront : « Santé, climat : même combat ? »

Libération.fr, 08/11

L’Opinion s’interroge : « Un monde sans pandémies est-il possible ? » En 20 ans, les programmes du Fonds mondial, visant à éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme à l’horizon 2030, ont permis de sauver 59 millions de vies. Mais, dans un univers où les crises se multiplient, le partenariat multilatéral fait maintenant face au défi de son financement. Même si la trajectoire se redresse, les acteurs, à l’instar du Pr Michel Kazatchkine, ancien directeur du Fonds mondial, notent une certaine « fatigue de l’aide » : « (…) Aucun dirigeant européen n’a participé à la réunion extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la préparation et la réponse aux pandémies, en septembre. Comme si aucune leçon n’avait été tirée de l’expérience du Covid-19. Et par ailleurs, les pays du Sud nourrissent un fort ressentiment face à la manière dont les pays riches ont monopolisé les vaccins lorsque ceux-ci ont été mis sur le marché. Ils sont devenus moins réceptifs aux discours et aux modèles qui viennent du Nord. Cela n’impacte heureusement pas encore les programmes du Fonds, mais cela doit être un sujet de vigilance. » « Un monde à l’abri des pandémies n’est pas une utopie, insiste Michel Kazatchkine. Le Botswana et l’Eswatini sont arrivés à atteindre les objectifs mondiaux avec presque dix ans d’avance. Les solutions sont à notre portée, de nouveaux traitements arrivent, deux vaccins ont été trouvés contre le paludisme. »

L’Opinion, 09/11

L’Institut Curie a inauguré, hier, sur son site de Saint-Cloud, en présence des ministres de la Santé et de la Recherche, Aurélien Rousseau et Sylvie Retailleau, son nouvel hôpital. Après quatre ans de travaux, l’extension de 14 000 m² est sortie de terre à proximité immédiate du site déjà existant, dont elle vient compléter l’activité. « La nouvelle structure hospitalière va permettre un meilleur accueil des patients – certaines chambres disposent de très belles vues sur Paris – mais aussi d’améliorer la qualité de vie des 151 médecins et des 198 personnels soignants qui y travaillent au quotidien », explique Steven Le Gouill, directeur de l’Ensemble hospitalier de l’institut Curie. En plus du bâtiment flambant neuf qui est opérationnel depuis juin, la rénovation de l’ancien site s’est attachée à agrandir les salles d’attente, repenser les espaces de consultations et de soins pour faciliter le travail des équipes et favoriser le bien-être au travail et des parcours plus fluides. L’activité de recherche se verra renforcée avec la mise à disposition de 2 100 m² dédiés. Ce pôle de recherche accueillera notamment la nouvelle plate-forme de thérapie cellulaire – lancée en 2024 en collaboration avec le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC) – pour laquelle travailleront une trentaine de personnes.

Le Parisien, 09/11

Alors que la mortalité de tous les autres cancers a diminué, le cancer du pancréas a très peu bénéficié de progrès thérapeutiques. Or son incidence est galopante, en France comme dans les autres pays occidentaux. « Le cancer du pancréas est en train de devenir un problème de santé publique, alerte le Dr Clélia Coutzac, gastro-entérologue oncologue au Centre Léon Bérard (Lyon). Il est en hausse constante depuis les années 1990, essentiellement dans les pays occidentaux, et, même s’il est découvert le plus souvent après 70 ans, il survient de plus en plus tôt, dès 50 ans. C’est actuellement le 7e cancer en termes d’incidence, mais avec une augmentation de 2 à 3 % chaque année, les projections à l’horizon 2030 – 2040 sont alarmistes. » Si le cancer du pancréas reste encore relativement rare par rapport aux cancers du poumon, du sein, de la prostate et du côlon, il est de très mauvais pronostic. Actuellement 4e cause de décès par cancer (5 790 en 2018 en France), il est en passe de prendre la 2e place, après le cancer du poumon, en Europe et aux Etats-Unis. Il s’agit en effet d’un « tueur silencieux ».

Le Quotidien du Pharmacien, 09/11