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Maladie de Charcot – schizophrénie – mucoviscidose – santé mentale de la jeunesse – espérance de vie – stéatopathie non alcoolique

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Maladie de Charcot : mise au point d’une méthode efficace de diagnostic

Une équipe de l’Inserm a réussi à prouver l’efficacité d’un examen spécifique afin de faciliter le diagnostic de la maladie de Charcot. Publiés dans la revue Science Transnational Medicine, les travaux de l’Inserm, menés par une équipe du Centre de recherche en biomédecine de Strasbourg, ont mis en évidence une méthode efficace de diagnostic de la maladie de Charcot : l’électroencéphalographie. Cette technique consiste à placer des électrodes à la surface du crâne pour enregistrer l’activité cérébrale sous forme d’ondes. Les chercheurs ont effectué une électroencéphalographie chez des personnes atteintes de la maladie de Charcot et des modèles animaux, et ont découvert un déséquilibre entre deux types d’ondes cérébrales associées à l’activité des neurones excitateurs et inhibiteurs. Un déséquilibre qui entraîne une plus forte stimulation des premiers, et le blocage de la transmission des messages nerveux par les seconds. Caroline Rouaux, chercheuse à Inserm et autrice principale de l’étude, explique : « (…) L’électroencéphalographie est très peu invasive, très peu coûteuse, et peut s’utiliser à différents moments de la maladie. En outre, le profil d’ondes cérébrales atypique révélé par électroencéphalographie pourrait s’avérer spécifique de la maladie ». Pour la chercheuse, si ces premiers résultats se confirmaient dans de prochaines études, l’électroencéphalographie pourrait servir d’outil de diagnostic, ou de pronostic pour des personnes déjà diagnostiquées afin d’évaluer la réponse à un traitement médicamenteux.

Doctissimo​.fr, Sciencesetavenir​.fr, Pourquoidocteur​.fr, 15/03, MarieClaire​.fr, 16/03, France Culture, 18/03

Lire le communiqué de presse du 14/03/2024 : « Maladie de Charcot : une nouvelle piste pour améliorer le diagnostic et le suivi des patients »

Les Journées de la schizophrénie

Les Journées de la schizophrénie se tiennent du 18 au 23 mars. Elles ont pour objectif de sensibiliser la population à cette pathologie et éviter la stigmatisation de ceux qui en souffrent. « C’est la maladie la plus stigmatisée en psychiatrie aujourd’hui », regrette le Pr Fabrice Berna, psychiatre au CHU de Strasbourg. La maladie se révèle généralement entre 15 et 25 ans et débute souvent sous une forme atténuée. Les traumatismes ou encore l’abus de cannabis peuvent précipiter l’apparition des troubles. « Les schizophrénies font partie des pathologies psychiatriques qui se mettent en place au moment de l’adolescence, lorsque le cerveau se fige vers son état adulte », explique Jean-Philippe Pin, directeur de recherche au CNRS. Les psychiatres mettent en avant l’objectif d’un repérage précoce. Une sollicitation médicale est conseillée face à des changements de comportement chez l’adolescent comme l’arrêt des activités habituelles, un sentiment de persécution ou des délires mystiques. La recherche avance. Jean-Philippe Pin développe actuellement une approche basée sur l’utilisation d’anticorps, qui peuvent corriger les deux défauts observés de la transmission au glutamate, neurotransmetteur excitateur le plus important du cerveau. Les premiers tests sur des modèles animaux sont très prometteurs. D’après le chercheur, « le traitement devrait avoir une action sur l’ensemble des symptômes de la maladie, contrairement aux antipsychotiques qui ne jouent que sur certains aspects ».

Francetvinfo​.fr, 16/03, France 2, France 3 Paris Ile-de-France, 17/03, La Croix, 18/03

En bref

Aujourd’hui en France rend compte d’un médicament révolutionnaire contre la mucoviscidose que peuvent enfin recevoir, depuis quelques mois, les enfants de 2 à 5 ans. En 2021, le Kaftrio, traitement très attendu du laboratoire américain Vertex, est autorisé en France et vient alléger la souffrance des malades de plus de 12 ans, rappelle le quotidien. Au fil du temps, l’âge est abaissé. En septembre dernier, la Haute Autorité de santé l’autorise pour les 2 – 5 ans. Ce médicament innovant vient corriger le fonctionnement de la protéine CFTR, chargée d’assurer la fluidité des sécrétions. Et, ajoute Aujourd’hui en France, la connaissance s’affine dans un laboratoire de recherche de l’Inserm, à l’institut Necker-Enfants malades. C’est là que l’on teste de nouvelles molécules, que l’on conserve des milliers d’échantillons de cellules nasales des patients. Il y a deux ans le laboratoire fait une découverte inespérée. Contre toute attente, des cellules nasales, appartenant à des patients qui n’étaient pas éligibles au Kaftrio, réagissent. « Deux ans plus tard, 300 malades qui n’avaient pas les mutations ciblées par le Kaftrio ont pu en bénéficier alors qu’ils étaient exclus de l’autorisation européenne », souligne Thierry Nouvel, de l’association Vaincre la mucoviscidose. « Une dizaine d’entre eux n’ont plus besoin d’une greffe », abonde la chercheuse Mairead Aubert.

Aujourd’hui en France, 16/03

Le nouveau ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, annonce deux rendez-vous en mai : un Conseil national de la refondation sur la santé mentale et l’organisation d’Assises de la pédiatrie, avec le lancement d’un « grand plan sur la santé de l’enfant » à cette même échéance.

Le Monde, 17/03

Le Journal du Dimanche rend compte de « l’état alarmant de la [santé mentale] de la jeunesse ». Les psychiatres alertent sur le nombre d’enfants ou d’adolescents qui ont recours à leurs services, et s’avouent dépassés. Les premiers résultats d’une enquête sur les Franciliens de 18 – 25 ans, sous l’égide du Pr Marion Leboyer (psychiatre, FondaMental), financée par la région Ile-de-France, devraient être publiés sous peu. Les analyses préliminaires évoquent une santé mentale nettement détériorée. Le manque de structures de prise en charge est un problème majeur. Les experts situent la pandémie de Covid, et en particulier les confinements, comme un moment charnière, difficile, voire traumatisant, pour les adolescents, coupés de leurs pairs, enfermés avec leur famille. Cela fait cependant une ou deux décennies que la souffrance mentale des jeunes a commencé à être identifiée comme un problème de santé publique.

Le Journal du Dimanche, 17/03

Selon des chercheurs américains, huit comportements mêlant nutrition, vie sociale, activité physique et sommeil permettraient de vivre… jusqu’à 24 ans de plus pour les hommes et 21 ans pour les femmes. Pour en arriver à ces conclusions, publiées dans The American Journal of Nutrition, les chercheurs ont étudié un panel de plus de 700 000 anciens combattants américains âgés de 40 à 99 ans. Le suivi a été réalisé entre 2011 et 2019. Selon les résultats de ces travaux, les comportements qui ont permis de prolonger l’espérance de vie des participants sont : adhérer à un régime alimentaire à prédominance végétale, avoir une activité physique régulière et constante, savoir gérer le « stress négatif », ne pas fumer, avoir un sommeil réparateur, ne pas consommer d’alcool de manière excessive, ne pas avoir un usage problématique d’opioïdes et, enfin, avoir de nombreuses interactions sociales. Les vétérans âgés de 40 ans qui ne suivaient aucune de ces recommandations avaient une espérance de vie de 63 ans pour les hommes et de 67 ans pour les femmes. Les quarantenaires adoptant ces huit comportements « vertueux » peuvent espérer vivre jusqu’à l’âge de 87 ans pour les hommes et 87,5 ans pour les femmes.

Le Figaro, 18/03

La FDA, l’autorité de santé américaine, a donné jeudi un feu vert conditionnel à la commercialisation d’un médicament oral pour soigner la stéatopathie non alcoolique (NASH), la « maladie du foie gras ». Il s’agit du Rezdiffra, un médicament oral à prise quotidienne de la biotech américaine Madrigal Pharmaceuticals qui a mis au point son principe actif novateur, le resmetirom. La FDA précise que le resmetirom – ou Rezdiffra de son nom commercial – est autorisé pour les stades modérés à avancés de fibrose du foie, et « doit être pris en association avec une diète alimentaire et de l’exercice ». Le traitement a été désigné « thérapie de rupture », méritant une procédure accélérée et une évaluation prioritaire, écrit-elle.

Les Echos, 18/03