Maladie de Charcot : un implant cérébral restaure la voix d’un patient
Un essai clinique nommé BrainGate a permis à un homme de 45 ans, souffrant de sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, de surmonter ses troubles graves de la parole. L’intervention réalisée par les chercheurs de l’université de Californie UC Davis Health a impliqué l’implantation de quatre réseaux de microélectrodes dans le cerveau du patient. Ces dispositifs, totalisant 256 électrodes intracorticales, ont été utilisés pour enregistrer l’activité neuronale des zones du cerveau liées au langage et à la parole. Grâce à cette technologie de pointe développée par Blackrock Neurotech, le patient a réussi à communiquer avec un débit de parole de trente-deux mots par minute après seize heures d’utilisation cumulée de la neuroprothèse de synthèse vocale. Ces résultats, publiés dans le “New England Journal of Medicine” le 14 août par Brandman et al., marquent une avancée majeure dans le traitement de la SLA, offrant une nouvelle voie de communication pour les personnes touchées par cette maladie dévastatrice.
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Mpox : Le vaccin existant est-il efficace contre le nouveau variant du virus ?
L’Institut Pasteur a annoncé être prêt à vacciner la population française contre le nouveau variant de Mpox, clade 1b, bien qu’aucun cas n’ait encore été signalé en France. Le vaccin de troisième génération, efficace lors de l’épidémie de 2022, est jugé probablement efficace contre cette nouvelle souche. Aucune contamination par ce variant n’a été recensée, mais le virus du clade 2 circule discrètement, avec un nombre de cas fluctuant mensuellement. Le vaccin “MVA”, administré en deux doses à 28 jours d’intervalle, a montré une protection d’environ 70 à 80% contre le clade 2b, un sous-type du clade 2. Bien qu’il soit trop tôt pour avoir des données précises, les experts sont optimistes quant à son efficacité sur la nouvelle souche. La Haute Autorité de santé envisage de publier de nouvelles recommandations vaccinales, après avoir privilégié en 2022 la vaccination des personnes à risque et la vaccination post-exposition. Avec des stocks de vaccins supérieurs à ceux de 2022, la France se dit prête à ajuster sa stratégie vaccinale face à l’évolution de l’épidémie. Par ailleurs, NotreTemps.com indique qu’une étude approfondie du fonctionnement du Tecovirimat, principal antiviral actuellement disponible contre le virus, est en cours. En collaboration avec l’Inserm, l’Institut Pasteur tente également de caractériser de nouveaux anticorps monoclonaux, ainsi que des « nanobodies », de petits anticorps, tous dotés d’une activité neutralisante contre le Mpox pour mettre au point de nouveaux traitements. D’autres chercheurs sont mobilisés pour améliorer les vaccins déjà disponibles (vaccins dits de 3ème génération) ou en cours de développement (vaccins à ARN messager).
La Croix