L’IA pour prédire l’espérance de vie en cancérologie – moustique tigre – rattrapage vaccinal contre le papillomavirus – vaccin contre le chikungunya – œuvres d’art et bien-être mental – Ehpad publics déficitaires – prix des médicaments aux États-Unis

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Une IA pour prédire l’espérance de vie en cancérologie

Slate s’intéresse à l’innovation d’une intelligence artificielle (IA), nommée FaceAge, développée par des chercheurs du Mass General Brigham (MGB) aux États-Unis. Cette IA prétend prédire l’espérance de vie des patients atteints de cancer en analysant une simple photo de leur visage pour déterminer leur « âge biologique ». Selon l’étude publiée dans la revue The Lancet Digital Health, un visage jugé jeune par l’IA est synonyme de meilleures chances de survie. Cependant, de nombreuses questions éthiques et techniques se posent. Jennifer Miller, codirectrice du programme d’éthique biomédicale à l’Université de Yale, s’inquiète de savoir si « cet outil fonctionne aussi bien pour toutes les populations ». Hugo Aerts, directeur du programme d’IA en médecine au MGB, insiste sur l’importance de veiller à ce que « ces technologies soient utilisées seulement dans l’intérêt du patient ». Des biais, tels que la prédominance de visages blancs dans les données d’entraînement, soulèvent des préoccupations sur l’équité et la fiabilité de cette technologie.

www​.slate​.fr, 13/05/2025

Brive déclare la guerre au moustique tigre

Selon le journal Libération, le moustique tigre, originaire d’Asie, a envahi 78 départements français depuis son arrivée en 2004. En 2017, Brive a été particulièrement touchée, et la ville a lancé en 2023 en collaboration avec l’entreprise Terratis, spécialisée dans la technique de l’insecte stérile, une initiative pour lutter contre cette espèce invasive. Chaque semaine jusqu’à fin octobre, des milliers de moustiques mâles stérilisés par irradiation sont lâchés à Brive pour réduire la population. Clélia Oliva, cofondatrice de Terratis, affirme que cette méthode pourrait diminuer la population de moustiques de 60% la première année et 90% la deuxième. Développée dans les années 1950, cette technique consiste à empêcher la reproduction des moustiques en rendant leurs œufs non viables. Elle a déjà été utilisée avec succès contre les moustiques tigres dans des endroits comme le Brésil, les États-Unis et la Réunion, où elle a réduit le taux de natalité de 50 à 60% entre juillet 2021 et août 2022. En plus de cette initiative, Brive sensibilise ses habitants à éliminer les gîtes larvaires. Cependant, le coût reste élevé, la ville ayant dépensé 50 000 euros pour cette opération.

Libération, 14/05/2025

En bref

Avec l’AFP, Mediapart rapporte que dans un communiqué du 13 mai 2025, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé d’élargir le rattrapage vaccinal contre le papillomavirus (HPV) jusqu’à 26 ans pour tous, indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle. Initialement, ce rattrapage était limité aux femmes et aux hommes hétérosexuels jusqu’à 19 ans et aux hommes ayant des relations homosexuelles jusqu’à 26 ans. Cette décision vise à corriger une inégalité d’accès et à améliorer la couverture vaccinale, encore insuffisante chez les adolescents de 11 à 14 ans, avec l’objectif d’atteindre 80% de couverture d’ici 2030.

www​.mediapart​.fr, 13/05/2025

Pourquoi Docteur rapporte que les États-Unis ont suspendu l’utilisation du vaccin contre le chikungunya chez les plus de 60 ans, à la suite d’effets secondaires graves, dont deux décès. La FDA enquête sur des complications neurologiques et cardiaques. Cette décision fait écho à celle de la France et de l’Union européenne, qui avaient déjà interrompu la vaccination pour cette tranche d’âge. En France, un lien de causalité « très vraisemblable » a été établi entre le vaccin et certains effets indésirables. L’Inserm précise qu’une étude de phase IV est en cours pour évaluer la sécurité du vaccin.

www​.pourquoidocteur​.fr, 13/05/2025

Les Dernières Nouvelles d’Alsace présentent une nouvelle étude révélant que la contemplation d’œuvres d’art peut améliorer le bien-être mental, que ce soit dans un musée ou à travers des reproductions. Une équipe internationale a analysé 38 études, montrant que l’art favorise le bien-être eudémonique. Les bénéfices de cette pratique se manifestent dans divers environnements, y compris les hôpitaux. À Caen, deux laboratoires de l’Inserm et l’université mènent une étude clinique au sein du musée des Beaux-Arts avec 200 volontaires, utilisant des bracelets et des casques pour mesurer les effets de la visite sur l’anxiété et les maladies neurologiques.

dna​.fr, 13/05/2025

Selon L’Humanité, la Fédération hospitalière de France (FHF) alerte sur un déficit cumulé de près de 2 milliards d’euros en trois ans, concernant plus de 800 Ehpad publics. 70% de ces établissements sont déficitaires, une situation que la FHF qualifie de crise structurelle. L’organisation dénonce les inégalités de traitement avec le secteur privé et propose des mesures visant à compenser les charges sociofiscales. Elle appelle également à la mise en œuvre effective de la loi « bien vieillir » afin d’éviter un recul de l’offre médico-sociale publique.

L’Humanité, 14/05/2025

Selon Le Monde, le 12 mai, le président américain Donald Trump a signé un décret exigeant des laboratoires pharmaceutiques qu’ils réduisent les prix des médicaments aux États-Unis, sous peine de mesures coercitives. Les entreprises ont 30 jours pour s’aligner sur les tarifs internationaux. Cette mesure vise à baisser les coûts pour les programmes Medicaid et Medicare, touchant 40% de la population. Cependant, elle pourrait être contestée juridiquement par les laboratoires. Donald Trump critique également les intermédiaires et l’UE pour des pratiques jugées injustes, affirmant que les États-Unis ne subventionneront plus les systèmes de santé étrangers.

Le Monde, 14/05/2025