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L’Europe tend la main aux chercheurs américains – prévention et gestion des pandémies – commotions cérébrales – intoxication alimentaire – accès aux essais cliniques en oncologie – loi sur l’aide à mourir

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Quand la science prend la fuite : l’Europe tend la main aux chercheurs américains

Selon L’Express, depuis la réélection de Donald Trump, de nombreux scientifiques américains, comme Julien Sage, professeur de cancérologie et de génétique à l’université Stanford, s’interrogent sur leur avenir aux États-Unis, où des restrictions sur le vocabulaire et des suppressions de fonds affectent leur travail. Un sondage publié le 27 mars 2025 révèle que 1 200 chercheurs souhaitent quitter le pays. En réaction, les institutions européennes se mobilisent pour les accueillir, à l’image du programme « Safe Place for Science », lancé début mars à l’université d’Aix-Marseille. Ce dispositif, financé à hauteur de 15 millions d’euros, a reçu au total 150 candidatures. Alain Fischer, ancien président de l’Académie des sciences, souligne que « la situation s’aggrave de jour en jour ». Bien que des discussions soient en cours sur le financement européen, des voix comme celle de Maria Leptin, présidente du Conseil européen de la recherche, appellent à une réponse coordonnée. Certains experts craignent que ces efforts ne se fassent au détriment de la recherche locale.

L’Express, 10 – 06/04/2025

Accord pandémique : l’OMS face à une course contre la montre

Les négociations à l’OMS pour un accord sur la prévention et la gestion des pandémies, cruciales cinq ans après la Covid-19 et face aux menaces du H5N1, de la rougeole et du mpox, sont incertaines à quelques heures de leur échéance, indique Mediapart. Ces discussions, entamées il y a plus de trois ans, visent à élaborer un texte pour éviter les erreurs du passé, mais sont ralenties par des divergences sur la surveillance des pandémies, le transfert de technologies et le partage des données. En juin 2024, les pays avaient décidé de prolonger les discussions, avec une validation finale prévue en mai. Michael Ryan, directeur de l’OMS chargé des situations d’urgence sanitaire, a noté le 10 avril des progrès constants, bien que certains sujets restent difficiles. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a souligné l’importance de trouver un consensus. La mission chinoise a appelé à un accord significatif malgré les divergences. L’idée de prolonger les discussions n’est pas exclue. Ellen’t Hoen, avocate pour l’ONG Medicines Law & Policy, et l’initiative internationale Prezode insistent sur l’urgence de cet accord. Le projet inclut un « Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages », mais certains pays jugent les seuils de participation trop élevés.

mediapart​.fr, 11/04/2025

En bref

Libération rapporte que, dans un entretien publié le 9 avril 2025 sur la chaîne YouTube Legend, Sébastien Chabal, ancien joueur de rugby, révèle souffrir d’amnésie, affirmant n’avoir « aucun souvenir d’une seule seconde d’un match joué ». Cette déclaration met en lumière la problématique croissante des commotions cérébrales dans le rugby. Dans un article publié par l’Inserm, Patrice Péran, directeur de recherche Inserm au laboratoire ToNIC (Toulouse Neuroimaging Center), explique que « le cerveau soumis à des chocs fonctionne un peu comme un flipper », évoquant les dangers liés aux traumatismes. Des actions judiciaires sont en cours contre les instances du rugby pour négligence face à ces risques.

www​.liberation​.fr, 10/04/2025

Selon Le Figaro Santé, des chercheurs ont étudié comment le cerveau associe un goût à un souvenir désagréable d’intoxication alimentaire, même des années après l’incident. Le chercheur Chris Zimmerman a découvert que l’amygdale centrale du cerveau joue un rôle clé dans ce processus en s’activant à chaque étape de l’apprentissage alimentaire. L’étude montre que certains neurones sont réactivés par les saveurs et le malaise, renforçant ainsi le souvenir. Christophe Bernard, chercheur à l’Inserm, nuance ces résultats en soulignant que « les neurones sont bien réactivés à différents moments, mais le mécanisme exact n’est pas encore bien compris ».

sante​.lefigaro​.fr, 11/04/2025

Egora aborde la question de l’accès aux essais cliniques en oncologie, qui pourrait devenir un nouveau droit pour les patients. Si la France a enregistré des progrès en matière d’accès précoce aux traitements, seuls 5% des patients participent actuellement à des essais, bien que 70% s’y déclarent favorables. Ce faible taux s’explique par un manque d’information et des inégalités d’accès. L’Inserm, aux côtés d’autres chercheurs, appelle à intégrer les essais cliniques au parcours de soins, tout en veillant à évaluer rigoureusement les bénéfices et les risques pour les patients.

Egora, 07 – 20/04/2025

D’après Le Monde, l’Assemblée nationale discutera à nouveau de la loi sur l’aide à mourir du 12 au 25 mai 2025, après une interruption due à la dissolution parlementaire. Deux nouvelles propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide à mourir, seront votées le 27 mai. Catherine Vautrin, ministre de la Santé, soutient désormais ces textes remaniés, malgré des désaccords initiaux sur certains amendements. Les discussions restent tendues avec 1 500 amendements déposés, reflétant des divergences persistantes entre partisans et opposants de l’aide à mourir.

Le Monde, 11/04/2025