Les pays les plus avancés en oncologie lancent un « G7 du cancer »
L’Institut national du cancer (Inca) a lancé officiellement un groupe de coordination appelé le « G7 du cancer », regroupant les pays les plus avancés dans la lutte contre le cancer. Les responsables des instituts nationaux du cancer des États-Unis, du Royaume-Uni, du Japon, de l’Allemagne, de l’Australie, du Canada et de la France se sont réunis pour définir les actions prioritaires à entreprendre. L’objectif principal de ce groupe est d’améliorer les politiques liées au cancer et le traitement des cancers rares ou de mauvais pronostic. Les axes de collaboration identifiés sont le partage des données, l’avancement du traitement des cancers à mauvais pronostic, la prévention et la réduction des inégalités d’accès aux soins. Le G7 du cancer tiendra des réunions stratégiques annuelles ainsi que des comités opérationnels réguliers. Il convient de noter que le G7 du cancer n’est pas une structure institutionnelle, mais une initiative souple qui peut être élargie à d’autres organismes. L’augmentation prévue des cas de cancer dans le monde a été l’une des raisons qui ont motivé la création de ce groupe de coordination. Certains cancers, tels que le cancer du foie, de l’estomac, de l’œsophage et du pancréas, présentent actuellement un taux de survie inférieur à 30 %.
Les Echos, 10/05
En bref
La bactérie intestinale Clostridioides difficile, qui peut engendrer de graves diarrhées, tue 12 800 personnes par an aux États-Unis. La prise d’antibiotiques déstabilisant la flore intestinale est le principal facteur de risque d’infection par cette bactérie qui peut former des spores favorisant la récidive. Clostridioides difficile est en outre devenue résistante à certains antibiotiques. Une équipe de l’université de Notre-Dame (Indiana) rapporte dans la revue PNAS du 8 mai avoir testé sur la souris un dérivé d’un antibiotique déjà connu, l’oxadiazole, qui s’est montré efficace, y compris contre les spores.
Le Monde, 10/05
Grâce à une intervention chirurgicale in utero, réalisée à 34 semaines, une équipe américaine a corrigé une malformation vasculaire cérébrale rare, appelée anévrisme de la veine de Galien, chez un fœtus. Cette première, réalisée dans le cadre d’un essai clinique, a consisté en une embolisation de la malformation, guidée par ultrasons, grâce à un cathéter introduit à travers la paroi utérine. Trois semaines après sa naissance, la fillette allait bien, et sa malformation avait régressé. L’intervention est habituellement effectuée à la naissance, mais le pronostic est souvent défavorable, avec un taux élevé de mortalité ou de séquelles neurologiques et cognitives.
Le Monde, 10/05
Dans un article publié dans la revue PNAS le 17 avril dernier, des chercheurs de l’école de médecine d’Harvard (États-Unis) ont expliqué avoir restauré l’ouïe chez des souris. Pour cela, les scientifiques ont « reprogrammé » les cellules ciliées de l’oreille interne. Malgré ces résultats prometteurs, les difficultés sont encore nombreuses pour aboutir à un traitement pour l’être humain. Il serait notamment plus difficile de cibler les bonnes cellules à reprogrammer chez l’Homme.
20Minutes.fr, 09/05