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Les nitrites pourraient rendre diabétique – État préoccupant de la recherche médicale française – Bilan démographique 2022 : l’espérance de vie stagne, la mortalité reste très élevée – Faire tomber le tabou du cancer sur le lieu de travail – Une 4e barrière méningée entoure notre cerveau – Détecter et traiter l’hypertension artérielle – Les enfants manquant de sommeil ont une alimentation moins équilibrée.

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Les nitrites pourraient rendre diabétique

Une nouvelle étude française, publiée hier dans la revue Plos Medicine, suggère « une association entre les nitrites provenant d’additifs et un risque potentiellement accru de diabète de type 2 », annonce Bernard Srour, chercheur postdoctoral à l’Inserm, qui a copiloté les recherches. Les chercheurs de l’Inserm, de l’Inrae, du Cnam et des universités Sorbonne Paris-Nord et Paris Cité ont analysé plusieurs années de données de santé et de consommation de 104 000 adultes français participant à la grande étude de cohorte NutriNet-Santé, lancée en 2009. « Pour le diabète de type 2, on observe ainsi un lien avec les nitrites, quelle que soit leur provenance », note Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm qui a coordonné les travaux. L’augmentation de risque était de 53 % pour les personnes consommant le plus de nitrites provenant des additifs par rapport à ceux qui n’en consommaient pas du tout. En revanche, pour les nitrates, les chercheurs n’ont relevé aucun risque accru. « Nos travaux sont une première pierre à l’édifice », reconnaît Mathilde Touvier, qui rappelle l’urgence de modifier la réglementation pour mieux protéger le consommateur. L’Anses recommande déjà de limiter la consommation de charcuterie hebdomadaire à 150 grammes, ce qui correspond à peu près à 4 tranches de jambon blanc par semaine.

Doctissimo​.fr, Bfmtv​.com, 17/01, Le Figaro, France Info, 18/01

Lire le communiqué de presse du 17/01/2023 : « L’exposition alimentaire aux nitrites associée à un risque accru de diabète de type 2 »

La recherche médicale française « dans un état préoccupant »

La recherche médicale française se trouve « dans un état préoccupant » et sa place mondiale recule faute de financements suffisants, alerte, dans un entretien au Monde, Alain Fischer, président de l’Académie des sciences et ex-« Monsieur vaccin » du gouvernement. « Quels que soient les indicateurs que l’on regarde, ils vont dans le même sens », estime le médecin et chercheur, auteur d’un rapport que le « think thank » Terra Nova doit présenter ce mercredi. « Sur les publications scientifiques, notre place mondiale a reculé du sixième au neuvième rang depuis 2005. L’Italie, la Corée nous dépassent », regrette le Pr Fischer, qui a présidé le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale pendant la crise du Covid-19, et a été élu président de l’Académie des sciences la semaine dernière. Son rapport constate un « affaiblissement progressif des performances de la recherche en France, notamment en sciences de la vie et en médecine, en comparaison avec les pays voisins ». La recherche hospitalière connaît aussi des difficultés, avec un système de financement des travaux qui « encourage les publications scientifiques nombreuses d’intérêt modeste ». Le rapport dénonce une « absence de vision stratégique d’ensemble de la recherche biomédicale dont le financement est émietté », faute d’une « institution forte ». Il propose de confier à l’Inserm une « mission globale, couvrant l’ensemble du champ de la santé [y compris en devenant une agence de moyens], sur le modèle de l’Institut national de la santé américain ».

AFP, Lexpress​.fr, NotreTemps​.com, 17/01, Le Monde, édition Science et Médecine, 18/01

En bref

Selon le bilan démographique de l’Insee, dévoilé hier, en 2022, l’espérance de vie stagne et la mortalité reste très élevée, avec 667 000 décès, 46 000 de plus que ce que laissaient imaginer les projections. La France compte ainsi seulement 2 000 décès de moins qu’en 2020, année meurtrière de l’arrivée du Covid-19. Démographe et spécialiste des centenaires, Jean-Marie Robine se penche, dans un entretien au Figaro, sur ces chiffres plus importants que prévu : « Ce nombre élevé de décès est plutôt dû à une mauvaise année. On a tout eu en 2022 : la poursuite de l’épidémie de Covid avec le variant Omicron, trois vagues de canicule pendant l’été avec un excès de mortalité de 11 000 décès selon un bilan provisoire, un épisode de grippe ». Directeur de recherche à l’Inserm, il appelle également à mieux prendre en compte le vieillissement : « Notre système de soins n’est pas adapté à une population vieillissante ». Il constate que « notre population vieillit avant tout car l’espérance de vie s’est allongée ».

Le Figaro, La Tribune, 18/01

A l’occasion du Forum économique de Davos, Publicis Groupe a lancé, hier, une grande initiative mondiale, intitulée « Working with Cancer », pour fédérer les entreprises dans la lutte contre le cancer. Arthur Sadoun, le président du directoire du groupe français de communication, qui a été personnellement touché par le cancer l’année dernière, s’est confié au Figaro : « C’est en rendant public mon cancer que j’ai ouvert les yeux sur une réalité que j’ignorais : la moitié des personnes touchées par cette maladie ont peur d’en parler à leur employeur ». Il ajoute : « Avec Working with Cancer, qui est soutenue par le World Economic Forum, nous allons faire tomber le tabou du cancer sur le lieu de travail ».

Le Figaro, 18/01

Kjeld Mollgard, professeur de neuroanatomie à l’université de Copenhague, s’est demandé si une 4e barrière méningée n’entourait pas notre cerveau. Associé à des chercheurs de l’université de Rochester (États-Unis), le Danois décrit dans Science une telle enveloppe, observée tant chez la souris que chez l’homme. Faite d’un pavage de quelques cellules d’épaisseur seulement, elle avait échappé aux neuroscientifiques, qui n’avaient décrit que trois barrières méningées. La nouvelle venue semble impliquée dans la circulation du liquide céphalorachidien et la surveillance de signes d’infection ou d’inflammation.

Le Monde, édition Science et Médecine, 18/01

Grâce à une nouvelle technique de scan qui dure seulement 10 minutes, il sera bientôt possible de détecter et traiter plus facilement la cause la plus fréquente d’hypertension artérielle : des nodules qui produisent l’aldostérone, une hormone provoquant la rétention de sel dans le sang. Des médecins de l’université Queen Mary de Londres, de l’hôpital Barts et de l’hôpital universitaire de Cambridge, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Medicine, ont mené des recherches en utilisant un nouveau type de tomodensitométrie (TMD) pour détecter de minuscules nodules situés dans les glandes hormonales afin de guérir l’hypertension artérielle en les supprimant. Les nodules sont découverts chez 1 personne sur 20 souffrant d’hypertension artérielle.

Pourquoidocteur​.fr, 17/01

Une récente étude menée par des chercheurs de l’université d’Otago, située en Nouvelle-Zélande, montre que les enfants qui manquent de sommeil ont une alimentation moins équilibrée. Cette recherche, présentée lors du Congrès international sur l’obésité à Melbourne, en Australie, est relayée par Study Finds. Les chercheurs ont analysé les données de 105 enfants, âgés de 8 à 12 ans. 61 % des participants avaient un poids dit de santé, les autres étaient en surpoids ou obèses. Les chercheurs ont évalué l’association entre le manque de sommeil et l’appétit des enfants, indépendamment du temps de sédentarité et de l’activité physique. L’étude conclut que les enfants privés de sommeil ont consommé 96 calories de plus, provenant essentiellement de la malbouffe, en comparaison aux moments où ils dormaient suffisamment.

Frequencemedicale​.com, 17/01