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Les aliments « ultra-transformés » pas sans risques pour la santé – Les données de santé, un outil clé pour lutter contre le cancer – Cartographie mondiale des gènes bactériens de résistance aux antibiotiques – Réduction du taux de mortalité des patients souffrant d’obésité grâce au recours à la chirurgie bariatrique.

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Les aliments « ultra-transformés » pas sans risques pour la santé, alertent chercheurs et élus

De plus en plus présents dans le quotidien des Français, les aliments dits « ultra-transformés » ne sont pas sans risques pour la santé, alertent chercheurs et élus, qui appellent à une meilleure sensibilisation des consommateurs. « Portés par une publicité très agressive, ces aliments sont souvent trop salés, trop gras, trop sucrés et surtout beaucoup trop caloriques », souligne la sénatrice Angèle Préville, auteure d’une récente note parlementaire sur le sujet. « Même si des recherches (…) restent nécessaires, l’état actuel des connaissances appelle à la mise en place de premières actions préventives de santé publique », indique Mme Préville, dont la note recommande une intensification des recherches publiques, la réintroduction de cours de cuisine à l’école, des programmes de promotion de la santé, jusqu’à des taxes spécifiques sur les aliments ultra-transformés. Certaines organisations de recherche travaillent à l’élaboration d’un logo, sur le modèle du Nutri-score dédié à la qualité nutritionnelle des produits, pour permettre aux consommateurs d’identifier le degré de transformation des aliments. « On a commencé à tester un prototype de logo sur 20.000 personnes, l’enjeu maintenant est de s’accorder sur une définition règlementaire de l’ultra-transformé et quelles substances on cible plus spécifiquement », explique Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm.

AFP, 02/02

En bref

Les données de santé sont un outil clé pour lutter contre le cancer. Reste à libérer leur potentiel, souligne Le Point qui organise, le 16 février, à Paris, un forum intitulé « Gagner la bataille du cancer ». « Les données, ce sont un peu les futurs médicaments du cancer. Elles ont presque des vertus thérapeutiques ! », s’enthousiasme Julien Guérin, directeur des données de l’institut Curie (Paris). Tous les aspirants aux datas (industriels, start-up, chercheurs) rêvent donc d’harmonisation. Un rêve qu’entend bien réaliser le tout nouveau Paris Saclay Cluster Center (PSCC). Lancé en février 2022 par l’institut Gustave-Roussy, Sanofi, l’Inserm, l’institut polytechnique de Paris et l’université Paris-Saclay (premier lauréat « biocluster » à bénéficier du plan Innovation santé 2030), il a été rejoint par Unicancer, l’institut Curie, l’AP-HP et Medicen, et a reçu le soutien de plus de 80 start-up, biotechs et grands groupes pharmaceutiques. Son ambition est de faire de la France un leader de la cancérologie en permettant, notamment, la restructuration des données de santé pour les rendre interprétables.

Le Point, 02/02

L’équipe de Frank Moller Aarestrup, professeur à l’université technique du Danemark, publie, dans Nature, une cartographie mondiale des gènes bactériens de résistance aux antibiotiques. Entre 2016 et 2019, l’équipe a analysé 747 échantillons d’eaux usées prélevées dans 101 pays pour cartographier les zones où les bactéries sont les plus susceptibles d’être résistantes. L’Afrique subsaharienne, incluant Madagascar, l’Amazonie et le Moyen-Orient, rassemblent les pays ayant le plus fort taux de gènes d’antibiorésistance. Ces travaux renseignent aussi – et peut-être surtout – sur la faculté des différents gènes d’antibiorésistance à circuler. « Certains sont confinés dans des régions spécifiques, d’autres se répandent dans le monde entier, précise Frank Moller Aarestrup. Identifier ceux qui peuvent se propager permettrait de concentrer notre contrôle sur les plus dangereux. » Les scientifiques recommandent une « surveillance immédiate continue ».

Challenges, 02/02

Une étude américaine met en évidence une réduction du taux de mortalité des patients souffrant d’obésité grâce au recours à la chirurgie bariatrique. Les résultats des travaux menés par une équipe de l’université de l’Utah, parus dans la revue Obesity, sont néanmoins en demi-teinte au regard d’un risque de suicide supérieur chez ces personnes. Le chercheur Ted Adams et son équipe relèvent ainsi un taux de suicides 2,4 fois plus élevé chez les personnes opérées par rapport à des individus en situation d’obésité n’ayant pas subi de chirurgie. Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont étudié les résultats de la chirurgie bariatrique chez près de 22 000 patients, avec un suivi allant jusqu’à quarante ans.

Le Monde, édition Science et Médecine, 02/02