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L’anglais, un frein pour les chercheurs – Reflux gastro-œsophagien – Espérance de vie – Maladie de Parkinson – Alerte sur les granités – Migraines – Inhibiteurs de la pompe à protons

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

L’anglais, un frein pour les chercheurs

Une étude de chercheurs de l’université du Queensland (Australie) et de Californie (Etats-Unis), dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS Biology, a comparé la quantité d’efforts nécessaires pour mener des activités scientifiques des anglophones de naissance et celle des autres. « Aussi bon que l’on puisse être en anglais, ceux dont c’est la langue maternelle auront toujours un train d’avance dans la recherche », constate Chérifa Boukacem-Zeghmouri, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université Claude-Bernard-Lyon‑I et spécialiste de la publication scientifique. Pour évaluer ces désavantages, les auteurs de l’étude ont mené une enquête auprès de 908 chercheurs en sciences de l’environnement de huit nationalités (Bangladais, Boliviens, Népalais, Nigériens, Ukrainiens, Espagnols, Japonais et Britanniques), choisies pour leurs disparités économiques et de niveaux de compétence en anglais. En moyenne, un chercheur ayant une autre langue maternelle que l’anglais passe ainsi 46,6 % de temps supplémentaire à lire un article si son niveau d’anglais est moyen, et 90,8 % si son niveau est faible. La rédaction prend aussi plus de temps. Surtout, les chercheurs non anglophones ont 2,6 fois plus de risques de voir leur article rejeté par des revues scientifiques pour des raisons liées à la langue. La perte de temps et le changement de langue entraînent souvent une déperdition du message scientifique. « On finit par écrire des choses très normalisées. Finalement, le résultat n’est jamais vraiment satisfaisant », se désole Chérifa Boukacem-Zeghmouri.

Le Monde, 15/08

Nourrissons : hausse du risque d’infection avec certains anti-reflux gastriques

Une étude française du groupement d’intérêts scientifique EPI-Phare (constitué par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et l’Assurance-maladie), parue dans la revue Jama Pediatrics, vient de montrer que les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), médicaments très souvent prescrits chez les nourrissons qui ont des reflux gastriques, augmentaient de 34 % le risque de faire une infection grave. Les chercheurs ont inclus dans leur étude tous les enfants nés entre 2010 et 2018 qui avaient reçu un médicament connu pour lutter contre les régurgitations ou reflux gastro-oesophagien (RGO) et les ont suivis pendant au moins un an (données du système national des données de santé, ou SNDS). Sur 1,2 million d’enfants concernés, la moitié avait été traitée par un IPP et l’autre moitié par des pansements gastriques ou des antihistaminiques H2. L’étude montre que la prescription d’IPP chez les nourrissons augmente bel et bien le risque d’infections. « Et ce, quelle que soit la durée d’administration. Ce qui veut dire que le risque est présent dès le début de l’utilisation de ces médicaments », insiste le Dr Rosemary Dray-Spira, directrice adjointe d’EPI-Phare. On retrouve une hausse d’infections gastro-intestinales (52 %), ORL (47 %), du système nerveux central (31 %), pulmonaires (20 %) et urinaires (20 %).

Le Figaro, 16/08

En bref

Lefigaro​.fr souligne que, selon une récente étude de l’Insee, l’espérance de vie à la naissance pour les femmes est de 85,8 ans contre 80,3 ans pour les hommes pour la période 2020 – 2025. Athanase Benetos professeur de gériatrie et de biologie du vieillissement au CHRU de Nancy, chercheur de l’Inserm, tente d’expliquer cette différence : « Il n’y a pas de certitudes, mais les avancées depuis ces dernières décennies ont montré les bienfaits de l’œstrogène. » Cette hormone sexuelle féminine protégerait en quelque sorte les femmes des maladies cardio-vasculaires et de l’ostéoporose. « Elle a un effet antioxydant qui joue un rôle dans un vieillissement et une mortalité moindre notamment pour les troubles cardio-vasculaires. » Outre les hormones, les hommes seraient désavantagés à cause de la longueur de leurs chromosomes. « (…) Les chromosomes se composent de quatre terminaisons – les télomères – dont la longueur joue un rôle sur l’espérance de vie », explique le Pr Benetos qui les a longtemps étudiés.

Lefigaro​.fr, 14/08

« La maladie de Parkinson est une maladie chronique, d’évolution lente et progressive, dont le début est insidieux. La phase préclinique de la maladie, avant l’apparition des premiers symptômes, dure probablement plusieurs années », précise l’Inserm. Selon le Dr Christian Recchia,« le premier signe est une intense fatigue musculaire, même le matin au réveil. C’est un élément qui doit vous alerter ». « Ce sont des personnes qui fréquemment ont une lenteur de mouvement qui s’exprime ensuite par une rigidité de l’activité du mouvement », ajoute-t-il. Le Dr Christian Recchia déplore les conditions actuelles de diagnostic de la maladie de Parkinson. Selon lui, les patients qui en sont affectés ont tendance à se voir diagnostiquer la maladie trop tardivement. Il estime qu’il faudrait pratiquer un examen neurologique exhaustif pour assurer un meilleur diagnostic de la maladie de Parkinson, comme pour la vue ou les dents. L’Inserm conseille aussi d’adapter le traitement des patients atteints en fonction du stade de la maladie.

Mariefrance​.fr, 15/08

La Food Standards Agency (FSA) et la Food Standards Scotland (FSS), les agences britannique et écossaise des normes alimentaires, ont lancé une alerte sur les granités, boisson sucrée et ludique, en raison de son aspect mi-glace mi-soda, qui ne seraient pas sans risques, en raison de la glycérine qui entre dans leur composition. Consommée en grande quantité, la glycérine pourrait causer une intoxication, provoquant maux de tête et nausées. Et à des niveaux d’exposition très élevés – généralement lorsque plusieurs portions sont consommées par un enfant dans un court laps de temps – l’intoxication au glycérol peut provoquer un état de choc, une hypoglycémie et une perte de conscience. Même si les autorités britannique et écossaise concèdent un risque « faible », notamment en consommant un seul granité, ce risque reste présent et se renforce si l’on en consomme plusieurs.

Doctissimo​.fr, 14/08

Près de 20 % des femmes sont concernées par les migraines contre 10 % des hommes, d’après l’Inserm. Dans un article publié dans The Conversation, Danielle Wilhour, professeure adjointe de neurologie à l’Université du Colorado Anschutz Medical Campus (Etats-Unis), a dévoilé les différentes causes qui expliquent pourquoi les hommes et les femmes vivent différemment les crises de migraine. « Il s’agit notamment des hormones, de la génétique, de la façon dont certains gènes sont activés ou désactivés et de l’environnement. Tous ces facteurs jouent un rôle dans la structure, la fonction et l’adaptabilité du cerveau en ce qui concerne les migraines », a expliqué la neurologue. Et d’ajouter : « Les hormones œstrogènes et progestérone, par le biais de différents mécanismes, jouent un rôle dans la régulation de nombreuses fonctions biologiques. Elles affectent diverses substances chimiques dans le cerveau et peuvent contribuer à des différences fonctionnelles et structurelles dans des régions spécifiques du cerveau qui sont impliquées dans le développement des migraines. En outre, les hormones sexuelles peuvent rapidement modifier la taille des vaisseaux sanguins, ce qui peut prédisposer aux crises de migraine ».

Pourquoidocteur​.fr, 15/08

L’utilisation cumulée durant plus de 4,4 années des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) augmenterait le risque de survenue de démence de 33 % chez les personnes de plus de 45 ans, révèle une étude américaine menée sur 5 712 volontaires d’une cohorte américaine et publiée dans la revue Neurology. « Cette étude est de bonne qualité, mais elle est observationnelle et ne peut donc prouver un lien de causalité. Elle constitue néanmoins un nouveau signal pour rappeler que les IPP sont censés n’être prescrits que sur une durée limitée, entre 4 à 12 semaines habituellement », commente le Pr Jean-Louis Frossard, chef du service de gastro-entérologie des Hôpitaux universitaires de Genève.

Le Figaro, 16/08