À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’exploitation de la graisse brune contre l’obésité : une avancée scientifique
Des chercheurs de Toulouse, notamment Dominique Langin, professeur des universités et praticien hospitalier à l’université Toulouse III – Paul Sabatier et chercheur à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (I2MC, Inserm/UT3), ont concentré leurs études sur le tissu adipeux brun. Contrairement à la graisse blanche, qui stocke l’énergie, la graisse brune brûle les graisses pour produire de la chaleur, jouant ainsi un rôle dans le maintien de la température corporelle. Une récente recherche publiée dans Cell Metabolism par Dominique Langin et son équipe a exploré comment activer la production de chaleur par la graisse brune via la manipulation génétique chez des souris, supprimant deux enzymes clés dans les triglycérides, la triglycéride lipase adipeuse (ATGL) et la lipase hormono-sensible (HSL). Les résultats montrent que la lipolyse intracellulaire, essentielle à la production de chaleur de la graisse brune, est compromise sans ces enzymes, affectant l’activité oxydative et le métabolisme des acides gras sous conditions de froid et de jeûne. Ces découvertes ouvrent la voie au développement de molécules capables d’activer cette production de chaleur, offrant une nouvelle perspective pour la lutte contre l’obésité et ses complications, selon Étienne Mouisel, maître de conférences à l’université de Toulouse III – Paul Sabatier et auteur principal de l’étude.
pourquoidocteur.fr, 25/11/2024
Progrès dans le traitement de l’achondroplasie chez les enfants
L’achondroplasie, la forme la plus courante de nanisme, présente des défis significatifs pour la santé et le bien-être des enfants qui en sont atteints, allant des problèmes respiratoires aux retards de motricité. Historiquement, les options de traitement se limitaient à gérer ces symptômes au fur et à mesure de leur apparition, avec la possibilité d’une chirurgie douloureuse pour allonger les membres. Cependant, la découverte du gène FGFR3 responsable de l’achondroplasie a ouvert la voie à des traitements ciblant directement la cause génétique de la maladie. En 2022, le vosoritide a été approuvé, offrant une amélioration moyenne de la croissance de 1,57 cm par an au-delà des attentes. Néanmoins, sa méthode d’administration par injection sous-cutanée quotidienne peut être difficile pour les familles. L’Inserm, sous la direction de Laurence Legeai-Mallet, a exploré une alternative prometteuse, l’infigratinib, un médicament initialisé pour le cancer de la vessie, qui, pris oralement, a montré un potentiel dans le traitement de l’achondroplasie en augmentant la croissance des enfants de 2,5 cm par an au-delà des taux attendus. Les premiers essais cliniques de l’infigratinib, administré sous forme de granules facilement consommables, ont révélé des résultats encourageants sans effets secondaires graves, suggérant une voie d’amélioration significative pour les enfants atteints d’achondroplasie.
Lefigaro.fr, 26/11/2024
En bref
Des scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, de l’AP-HP et de l’Université Paris Cité ont développé un outil innovant basé sur l’intelligence artificielle (IA) pour optimiser la sélection des bactériophages dans le traitement des infections bactériennes. Cette avancée vise à contrer la résistance croissante aux antibiotiques en utilisant des virus spécifiques, connus sous le nom de bactériophages, qui ciblent et détruisent uniquement les bactéries. La méthode, testée initialement sur E. coli, promet une approche personnalisée et efficace pour déterminer le mélange idéal de bactériophages adapté à chaque patient. Ce projet de recherche réunit le potentiel de l’IA avec la phagothérapie, une technique datant des années 1920 mais abandonnée au profit des antibiotiques, qui revient aujourd’hui au premier plan face à l’urgence de l’antibiorésistance. L’outil développé par l’équipe pourrait marquer un tournant significatif dans la lutte contre les infections résistantes, en réintroduisant une ancienne méthode grâce à la technologie moderne.
lequotidiendumedecin.fr, 25/11/2024
Lire le communiqué de presse du 21/11/2024 : « Les bactériophages, vers une alternative ciblée aux antibiotiques »
Des études récentes, notamment par des chercheurs de l’université de Washington et publiées dans Nature Microbiology, révèlent l’impact bénéfique du café sur la qualité du microbiote intestinal, un ensemble de micro-organismes vitaux pour la santé humaine. L’Inserm souligne l’importance de la composition du microbiote intestinal qui peut varier selon divers facteurs, dont l’alimentation. Les travaux de recherche ont démontré que la consommation régulière de café augmente significativement la quantité d’une certaine bactérie, Lawsonibacter asaccharolyticus, dans le microbiote. Cette découverte s’appuie sur l’analyse des données de milliers de personnes aux États-Unis et au Royaume-Uni, ainsi que sur des cultures de bactéries en laboratoire. Bien que les mécanismes exacts par lesquels cette bactérie bénéficie à la santé restent à élucider, les auteurs de l’étude, y compris le Dr Tim Spector et Nicola Segata, suggèrent que cela pourrait expliquer certains des bienfaits sanitaires associés au café. Ils appellent à de plus amples recherches pour approfondir ces connaissances.
femmeactuelle.fr, 25/11/2024
L’association UFC-Que Choisir a publié le 22 novembre une enquête révélant la présence non déclarée d’alcool dans le kéfir et le kombucha, deux boissons fermentées prisées pour leurs effets bénéfiques sur la digestion et la santé intestinale. Cette étude souligne que, malgré le processus de fermentation inhérent à leur production générant de l’alcool, la moitié des produits analysés ne mentionne pas cette information sur leurs étiquettes, tandis que l’autre moitié la dissimule en petits caractères. En Europe, la législation n’oblige pas les fabricants à indiquer la présence d’alcool si la concentration est inférieure à 1,2°, un seuil qui permet à la majorité des boissons de ne pas avoir à déclarer cet élément. Cependant, cette absence d’information peut poser des risques, notamment pour les personnes en rémission d’alcoolodépendance, comme l’indique Mickaël Naassila, directeur du Groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances à l’Inserm, qui rapporte le cas d’une personne ayant ressenti des symptômes d’alcoolodépendance après avoir consommé du kombucha. L’enquête recommande aux consommateurs souhaitant éviter l’alcool de se tourner vers des marques éliminant l’alcool après fermentation.
bfmtv.com, 25/11/2024
À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, un focus est mis sur les violences et viols conjugaux en France. En 2022, 21% des cas de violences faites aux femmes impliquaient le conjoint ou l’ex-conjoint. Le viol conjugal, quant à lui, reste difficile à quantifier en raison d’une perception trouble du consentement, souvent occultée par la notion de devoir conjugal. Florence Thibaut, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université Paris-Descartes et chercheure à l’Inserm U894, souligne l’importance de protéger les femmes de ces violences et de prendre en charge leur traumatisme. Bénédicte Joan, de l’association Stop au Chat Noir en Côte d’Ivoire, et Charlène, de l’association La Voix de Sarah, témoignent de l’engagement contre les violences sexuelles, y compris dans le sport. Ces interventions mettent en lumière les efforts continus pour combattre les violences faites aux femmes, en soulignant le rôle crucial des structures de soutien et de recherche comme celles de l’Inserm dans la compréhension et la prise en charge de ces problématiques.
Rfi.fr, 25/11/2024
L’édition 2024 du Téléthon, mettant en lumière la thérapie génique, souligne son potentiel contre la myopathie de Duchenne, maladie génétique au cœur du premier Téléthon en 1987. La comparaison entre des archives vidéo et le cas récent de Sacha, traité avec succès, illustre les avancées significatives. La thérapie génique vise à combattre les maladies génétiques en introduisant des gènes sains pour remplacer les défectueux. Malgré les progrès et les succès comme celui de Sacha, cette approche fait face à des défis scientifiques et éthiques majeurs, notamment le coût élevé des traitements et les questions d’accès équitable. La recherche explore également la “chirurgie du gène”, une technique prometteuse mais encore imparfaite nécessitant des ajustements. Les débats éthiques concernent principalement le financement et l’accès aux soins, dans un contexte où les thérapies géniques peuvent potentiellement traiter une gamme plus large de maladies. Malgré ces obstacles, l’engagement continu envers la recherche est soutenu par les fonds collectés lors du Téléthon, soulignant l’importance de la mobilisation publique pour le financement de la recherche sur les maladies rares.
La Croix, 26/11/2024