À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les effets du traitement préventif PrEP sur les IST
A l’occasion de la Journée mondiale contre le sida ce vendredi, 20 Minutes a voulu mesurer les effets du traitement préventif PrEP sur les infections sexuellement transmissibles (IST). L’infectiologue Eric Caumes estime, dans son ouvrage « Sexe, les nouveaux dangers » (2021), que le remboursement de la PrEP (prophylaxie pré-exposition) depuis 2016 revient à « encourager des pratiques à risque » et participe à la hausse des IST. Les personnes qui prennent la PrEP de façon quotidienne ont un plus grand nombre de partenaires et utilisent moins souvent le préservatif, selon une étude ANRS Prévenir, publiée en 2019. Depuis 2016, le nombre de diagnostics d’infection à gonocoque a augmenté continuellement (hors 2020) en centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic, selon Santé publique France. Le nombre de personnes infectées par la syphilis vues en consultation de médecine générale a aussi augmenté de 42 % entre 2020 et 2021. Les infections à chlamydia ont aussi plus que doublé entre 2014 et 2021, passant de 40 700 à 96 900. Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, explique que « si on constate une hausse des IST, c’est parce qu’on les dépiste beaucoup plus régulièrement ». Elle estime toutefois que « cela n’explique pas tout ». Elle insiste sur le fait que le remboursement de la PrEP date de 2016, alors que la hausse des IST a commencé, elle, dès les années 2000.
20 Minutes, 01/12
La santé s’invite aux débats de la COP28
Pour la première fois dans l’histoire des négociations onusiennes sur le climat, qui se tiennent cette année à Dubaï depuis jeudi et ce jusqu’au 12 décembre, une journée entière est consacrée à la santé. Cette 28e COP doit être « une opportunité de choix pour aborder les conséquences directes du changement climatique sur le bien-être personnel et les systèmes de santé », écrivent dans une tribune, publiée le 1er novembre, des dizaines de communautés médico-sanitaires internationales signataires, représentant 46,3 millions d’acteurs de la santé à travers le monde. Cette lettre s’adresse directement au président de la COP28 et réclame une transition énergétique pour « sauver des vies ». Dans leur texte, les communautés médicales exhortent les pays à accélérer « la suppression progressive des énergies fossiles » de manière « juste et équitable » afin de « limiter le réchauffement de la planète, protéger la santé des effets dévastateurs des conditions météorologiques extrêmes ». Surtout, elles réclament que les représentants de l’industrie des énergies fossiles soient exclus des négociations climatiques, sans quoi les conséquences seront « dramatiques ». « L’évolution des températures et des précipitations modifie la répartition et le comportement des vecteurs de maladies, ce qui entraîne la propagation des cas de paludisme, de dengue et des infections virales telles que Zika. L’insécurité alimentaire et hydrique liée au dérèglement climatique conduit, elle, à la malnutrition, à des maladies d’origine alimentaire et hydrique, à l’instar du choléra et de la diarrhée », développe la professeure Jemilah Mahmood, signataire du texte et directrice du Centre pour la santé planétaire de l’Université Sunway, en Malaisie. Les phénomènes météorologiques extrêmes « provoquent des blessures, des décès et des problèmes de santé mentale chez les survivants, poursuit-elle. On parle d’anxiété, ou pire, de dépression, de syndrome de stress post-traumatique… L’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone stimule aussi la croissance des plantes allergènes, ce qui exacerbe les allergies et les difficultés respiratoires. Ces exemples soulignent l’impact multiforme et profond du changement climatique sur la santé publique. Il faut des mesures proactives pour atténuer ces défis et s’y adapter ».
Libération, 01/12
En bref
Des chercheurs américains ont découvert les capacités étonnantes des cellules de la trachée et ont créé un amas de cellules autonome, baptisé Anthrobot. Leur objectif est d’utiliser cet outil pour délivrer des médicaments, tester des thérapies ou encore nettoyer les artères… Les premières conclusions ont été publiées dans la revue Advanced Science. « Ces résultats sont préliminaires mais très prometteurs quant à la personnalisation des traitements », avance Gaëtan Bellot, chercheur CNRS au centre de biologie structurale de l’Inserm, lors d’une interview avec Sciences et Avenir.
Sciencesetavenir.fr, 01/12
Libération s’intéresse à « la médecine avec l’IA ». Le quotidien explique que si le potentiel de l’intelligence artificielle dans la santé semble immense, il reste à apprivoiser ces outils, à en évaluer les bénéfices réels et à les intégrer dans les prises en charge, sans sacrifier la relation de confiance entre le soignant et ses patients. La médecine contemporaine se passionne pour l’IA, et les progrès de cette dernière sont rapides, indique le journal. Ce sera un des thèmes abordés à Rouen et à Caen, les 30 novembre, 1er et 2 décembre au MoHo lors de la seconde édition du LibéCare, un forum réunissant médecins, intellectuels et experts pour réfléchir et débattre des modèles de santé d’aujourd’hui et demain. « Depuis 2015, on vit un deuxième âge d’or de l’IA en médecine grâce à l’intersection de deux phénomènes : la numérisation croissante des données médicales et l’accès à de nouveaux calculateurs très puissants », rappelle Jean-Emmanuel Bibault, médecin chercheur, spécialiste de l’IA, présent à Caen ce vendredi. Et d’ajouter : « L’IA fera ce que les humains font déjà, mais en beaucoup plus vite ; et fera ce que les humains ne savent pas faire, par exemple prédire. »
Libération, 01/12
Dans un entretien aux Echos Week-end, le Pr Gabriel Perlemuter, chef du service hépatogastro-entérologie et nutrition à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart (AP-HP), et auteur de « X100… Comment protéger son foie pour vivre jusqu’à 100 ans », explique : « Le foie peut être considéré comme un baromètre de votre organisme. Quand votre foie va bien, votre cœur, vos artères et votre cholestérol vont bien. Par contre, quand votre foie est malade, les défenses tombent et tout votre organisme risque d’être atteint ». Et d’ajouter : « La bonne nouvelle, c’est que dans l’immense majorité des cas, les problèmes de foie sont réversibles. C’est donc un organe qui permet de faire de la prévention : si on apprend à le choyer, il peut retrouver son rôle de bouclier et nous permettre de vivre plus longtemps en meilleure santé ». Selon lui, « le foie n’a besoin que d’un médecin : vous », notamment en agissant sur son alimentation et en évitant l’alcool.
Les Echos Week-end, 01/12
Le Centre de recherche sur les infections Helmholtz, en collaboration avec l’hôpital d’Augsbourg, a reçu une subvention de 18,5 millions d’euros du programme REACT-EU mis en place par l’Union européenne à l’issue de la crise de la Covid-19, pour rechercher une parade à une nouvelle pandémie, afin qu’elle ne conduise pas à un confinement. Le laboratoire munichois, inauguré en mars dernier sur le campus de Neuherberg, dispose d’un équipement de pointe permettant d’analyser les modes de transmission des coronavirus. Dans des locaux classés « P3 », les virologues étudient entre autres comment les pathogènes se transmettent en divers milieux clos (bureaux, salles de classe, autobus, cabines d’avion…). De son côté, une unité de l’hôpital d’Augsbourg a mis en œuvre un robot servant à déterminer la sévérité d’une infection y compris chez une personne asymptomatique : un diagnostic immédiat permettant d’aiguiller le patient au plus vite vers un service hospitalier.
Le Figaro Magazine, 01/12