JO de Paris et Covid-19
Les JO de Paris 2024 doivent être les premiers d’été post-pandémiques, trois ans après ceux de Tokyo, décalés de 2020 à 2021 en raison de la crise sanitaire et organisés en grande partie sans spectateurs. Alors que le rugby à 7 et le football ouvrent la grande quinzaine olympique, aujourd’hui, à l’avant veille de la cérémonie d’ouverture, vendredi, l’équipe australienne a été la première à signaler qu’un de ses athlètes (water-polo) avait été positif à la Covid et placé à l’isolement. « L’athlète n’est pas particulièrement malade », a précisé Anna Meares, chef de l’équipe australienne. Tous les contacts étroits ont été testés et un seul s’est avéré positif. Le port du masque et la distanciation sociale ont été remis au goût du jour dans les rangs aussie. Si l’Australie a été la première délégation à déclarer un cas de Covid, aucune consigne stricte n’a été donnée aux délégations.
L’Equipe, 24/07
Les inégalités amplifiées par le réchauffement climatique
Face à la chaleur ou aux inondations, tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. Faute de mesures politiques adaptées, les inégalités pourraient s’accroître avec le réchauffement climatique, pointe un rapport d’Oxfam publié début juillet. Face aux effets du réchauffement climatique, « on prend de plus en plus conscience du caractère multifactoriel de la vulnérabilité », explique Basile Chaix, directeur de recherche à l’Inserm. Sur le plan physiologique, bébés et jeunes enfants sont, comme les personnes âgées, moins capables de réguler leur température corporelle. Nombre d’études démontrent également que certaines maladies chroniques – fragilités cardiaques, maladies respiratoires ou du système nerveux – aggravent le risque d’hospitalisation ou de décès en cas de vague de chaleur, quand d’autres pathologies voient leurs symptômes renforcés, à l’instar de la schizophrénie. « Mais l’inégale vulnérabilité face au réchauffement s’explique aussi par des facteurs géographiques et sociaux », insiste Basile Chaix. « Si l’on ne prend pas en compte ces inégalités dans les politiques publiques d’adaptation, le risque est de les voir s’aggraver », souligne Quentin Ghesquière, auteur du rapport. Autre facteur d’inégalité, le travail. Le rapport pointe que 36 % des travailleurs sont déjà exposés aux chaleurs extrêmes.
La Croix, 24/07
En bref
Certaines personnes ont l’étonnante capacité de voir mentalement imprimé chaque mot prononcé. Une suractivation de zones cérébrales a été observée par IRM fonctionnelle. Laurent Cohen, neuroscientifique à l’Institut du cerveau, à Paris, a mis sur le sujet un jeune doctorant, Fabien Hauw. Par le biais des réseaux sociaux, des facultés de psychologie ou des associations étudiantes, l’équipe a enrôlé une trentaine de personnes concernées, de 18 à 70 ans. Les chercheurs ont passé au crible de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle cérébrale le cerveau de dix-sept d’entre elles, en comparant les résultats à ceux de dix-sept personnes non synesthètes, appariées selon l’âge, le sexe et le niveau d’éducation. Leurs découvertes ont été publiées dans la revue Brain. Les chercheurs ont constaté que deux régions cérébrales sont hyperactivées et hyperconnectées. « C’est une étude sérieuse dont les résultats sont crédibles », estime Michel Dojat, de l’université Grenoble-Alpes (Inserm). Même si, tempère-t-il, « avec deux groupes de dix-sept sujets, un biais d’échantillonnage est toujours possible ».
Le Monde, 24/07
Un traitement jugé très prometteur contre le sida, qui coûte quelque 40.000 dollars par personne chaque année, pourrait tomber autour de 40 dollars en version générique, selon une estimation dévoilée hier par des chercheurs à la 25ème Conférence internationale sur le sida. Cet anti-rétroviral, développé par le géant américain Gilead à partir de la molécule lenacapavir, pourrait changer la donne contre le sida, jugent nombre de spécialistes internationaux. Il nécessite seulement deux injections par an, ce qui le rend bien plus facile à administrer que des comprimés quotidiens. Et il est aussi testé comme médicament préventif (PrEP) pour éviter l’infection, avec une efficacité de 100 % selon une récente étude préliminaire. Ce traitement, qu’on reçoit « comme un vaccin », pourrait « arrêter la transmission du VIH » s’il était administré à des personnes à risque élevé, a déclaré Andrew Hill, de l’université britannique de Liverpool, qui a présenté l’étude.
AFP, Lefigaro.fr, 23/07
Jean-Marc Lemaitre, directeur de recherche à l’Inserm et codirecteur de l’institut de médecine régénérative et biothérapies de Montpellier, accorde un entretien au Figaro Santé. C’est lui et son équipe qui, il y a quelques années, ont fait rajeunir des souris. Il travaille aujourd’hui sur la reprogrammation de nos cellules pour en effacer les marques de vieillissement ; ce qu’il raconte dans son dernier livre, « Décider de son âge » (Allary éditions). Jean-Marc Lemaitre affirme : « Vivre cent vingt ans en bonne santé, on y arrivera dans le siècle ».
Le Figaro Santé, 01/08
Le médicament Opzelura, une crème de la biotech américaine Incyte pour traiter le vitiligo, est le premier à bénéficier de la nouvelle procédure « d’accès direct », instaurée par la loi de financement 2022 de la Sécurité sociale pour accélérer l’accès des patients aux innovations de santé. Grâce à cette procédure, opérationnelle depuis l’été 2023, Opzelura a été intégré en janvier et mis à disposition des patients dès février avec un remboursement à 100 % par la Sécurité sociale. Le prix a été fixé en seulement six mois, un record. Bien que saluée par les pouvoirs publics et les laboratoires, la procédure n’a attiré que trois candidatures, car certains médicaments choisissent l”« accès précoce », qui est encore plus rapide
Les Echos, 24/07
Une nouvelle technique de thérapie génique de la myopathie de Duchenne a été conçue par le Français Hichem Tasfaout et ses collègues de l’université de Washington. Cette affection est due à la mutation du gène DMD, qui pilote la production d’une protéine, la dystrophine, indispensable au bon fonctionnement des muscles. Mais ce gène est si long qu’il ne peut être introduit tout entier dans les vecteurs viraux chargés d’en délivrer une copie saine aux cellules musculaires des petits patients. Jusqu’ici, les essais ne permettaient que la fabrication d’une dystrophine tronquée. Pour contourner cet obstacle, les chercheurs ont découpé le gène DMD, qu’ils ont intégré par fragments dans des vecteurs viraux. Le gène a été ainsi livré « en kit » aux cellules atteintes ; à elles d’en assurer le montage. Celles-ci ont pu souder les morceaux de dystrophine grâce à une « colle » également fournie : des molécules nommées « intéines ». L’approche s’est montrée prometteuse chez la souris.
Le Monde, 24/07