À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les innovations en santé liées à l’intelligence artificielle
Imagerie médicale, oncologie, prévision des pathologies et des effets secondaires des traitements… Les potentialités de l’intelligence artificielle (IA) sont considérables. Déployée et expérimentée dans de nombreuses spécialités, l’IA ouvre la voie à une approche prédictive et à la personnalisation des soins. « Ces outils sont une aide au diagnostic. Ils permettent de prédire l’évolution de la pathologie, et ensuite d’améliorer le traitement », explique Michel Dojat, directeur de recherche à l’Inserm et spécialiste en neuro-imagerie. Capable de détecter des fractures ou lésions invisibles pour l’œil humain, l’IA peut aussi analyser un volume de données important. « L’IA ne va pas remplacer le médecin mais lui permettre d’être plus efficace, de mieux gérer l’ensemble des informations disponibles, assure le chercheur. Ce gain de temps pourra laisser plus de place à la recherche ou à la relation avec le patient, par exemple. C’est un choix de société. » En cancérologie, les promesses de l’IA sont immenses, notamment pour la personnalisation des soins. Issu de l’industrie, le jumeau numérique permet de créer, à partir de données réelles, le double virtuel d’un organe ou d’un individu. Le potentiel est considérable pour la recherche et dans l’optique d’une médecine toujours plus personnalisée. A l’horizon 2030, l’Inserm et l’Inria œuvrent à l’élaboration d’alter ego numériques capables de donner des prédictions sur des durées variables, de la cellule à l’organe, en intégrant les habitudes de vie et l’environnement. Le projet Meditwin (porté par un consortium réunissant Dassault Systèmes, plusieurs IHU et CHU, et l’Inria) proposera quant à lui des jumeaux virtuels personnalisés des organes, du métabolisme ou encore des tumeurs cancéreuses.
Latribune.fr, La Tribune Dimanche, 28/01
Cancers du sein, colorectal, du col de l’utérus : « mettre les bouchées doubles » pour dépister en France
L’Institut national du cancer et l’Assurance Maladie veulent « mettre les bouchées doubles » pour améliorer la détection des cancers du sein, colorectal et du col de l’utérus. A l’approche du 4 février, journée mondiale de lutte contre les cancers, les deux organismes ont appelé vendredi à « une mobilisation générale » pour dépister davantage et réduire le fardeau grandissant du cancer, première cause de décès en France. « La participation [au dépistage] reste insuffisante », a regretté le directeur général de l’Inca, Thierry Breton, lors d’une conférence de presse. « Pour le cancer du sein, on est certes à 47 %, mais la tendance est à la baisse ; pour le cancer colorectal, on est collectivement en échec avec une participation de 34 %, très faible par rapport aux objectifs de 60 – 70 % ; pour le cancer du col de l’utérus, on est à 60 %, mais l’objectif est de 80 % », a‑t-il résumé. Pour lever divers « freins », l’objectif est de mettre « les bouchées doubles » via « une organisation nouvelle », selon Thierry Breton. Par courrier, courriel, SMS, l’Assurance Maladie compte renforcer les contacts avec les Français, au besoin avec une « double relance », a assuré Catherine Grenier, directrice des assurés à la Cnam. Pour les plus fragiles et éloignés du système de soins (bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire, assurés sans médecin traitant…), il y aura aussi des appels, selon un dispositif d”« aller vers » à l’image de celui instauré pour la vaccination anti-Covid en 2021. Plus de 100 téléconseillers, dans sept plateformes en métropole et outremer, ont été recrutés et formés pour des entretiens d’accompagnement à la prise de rendez-vous ou à l’obtention d’un kit. La Cnam va consacrer environ 30 millions d’euros globalement à ce double dispositif (invitations et « aller vers »), selon la directrice des assurés. Au-delà, d’autres évolutions sont possibles, et des réflexions en cours, sur un éventuel dépistage national du cancer du poumon, selon Thierry Breton. Un programme pilote démarrera cette année.
AFP, 26/01
En bref
Des chercheurs démontrent qu’un test sanguin pourrait révolutionner le diagnostic de la maladie d’Alzheimer, et cela même avant l’apparition des symptômes, explique Le Figaro. Ils sont parvenus à identifier un marqueur sanguin, une forme particulière de la protéine Tau, appelée p‑tau217, à partir duquel ils ont mis au point un test recherchant cette protéine. Dans une étude du Jama Neurology, des chercheurs démontrent que la version commercialisable de ce test semble être aussi précise que les examens de référence actuels. Jean-Charles Lambert, directeur de l’équipe de recherche des déterminants moléculaires de la maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés, à l’Inserm, souligne : « En France, on estime que 60 % des personnes atteintes échappent toujours à son diagnostic car elles ne viennent pas consulter ou sont découragés par les délais de consultation ».
Le Figaro, 29/01
Un migraineux sur quatre est victime de difficultés socioprofessionnelles importantes à cause de ses céphalées, selon l’Inserm. L’association la Voix des migraineux a mené une étude pour connaître l’impact de cette maladie sur la vie de tous les jours et notamment sur le travail. Résultat : ils sont 20 % à considérer une perte de revenus à cause de leur migraine. 90 % déclarent n’avoir pas d’endroit où se reposer en cas de crise ; 26 % perdent des opportunités de carrière à cause de cette maladie ; 96 % n’ont pas de poste aménagé, ni adapté, et cela entraîne chez près de la moitié une peur d’aller au travail. Et pour remédier à cela, 52 % sont amenés à une surconsommation médicamenteuse.
Aujourd’hui en France, 29/01
Le stress et la qualité du sommeil seraient les deux facteurs les plus importants pour expliquer les migraines, selon une étude publiée dans la revue Neurology. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg et des National Institutes of Health du Maryland, aux Etats-Unis, ont analysé les données de 477 personnes (61 % de femmes) âgées de 7 à 84 ans, dont la moitié avait des antécédents de migraines. Une mauvaise qualité de sommeil perçue (c’est-à-dire déclarée par les participants eux-mêmes) la veille était associée à un plus grand risque de souffrir de migraine le lendemain. Et, les personnes qui avaient un fort stress ainsi que des niveaux d’énergie très élevés la veille avaient également plus de risque d’avoir une migraine l’après-midi ou le soir suivant.
Pourquoidocteur.fr, 28/01
Une étude canadienne pointe une forte augmentation depuis 20 ans des troubles du comportement alimentaire chez les jeunes dans la province de l’Ontario. L’étude, parue dans la revue JAMA, révèle des résultats alarmants avec la hausse des troubles du comportement alimentaires (TCA) chez les adolescents de l’Ontario, province du Canada, entre 2002 et 2019. Des valeurs préoccupantes avec une progression de 139 % des TCA chez les adolescents de 5 à 17 ans, particulièrement 416 % de hausse chez les garçons. Contactée par Le Figaro, Santé publique France n’est pas en mesure de fournir l’évolution de la maladie sur les 20 dernières années en France. Le Pr Patrick Tounian, chef du service de nutrition et gastro-entérologie pédiatriques à l’hôpital Trousseau de Paris rapporte de son côté qu”« on constate une augmentation de l’anorexie mentale dans tous les pays industrialisés. Dans notre service qui s’occupe des formes sévères nécessitant une renutrition, il y a 20 ans on avait un cas d’anorexie mentale par an, aujourd’hui on accueille entre 10 et 20 patientes par an ».
Lefigaro.fr, 26/01