À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Infections à entérovirus : Santé publique France appelle à la vigilance
Les infections à entérovirus, dont les méningites, sont en recrudescence à des niveaux équivalents à la période d’avant-Covid et risquent de circuler de manière importante cet été notamment chez les jeunes enfants, a averti hier Santé publique France (SpF). La France connaît « une recrudescence des infections à entérovirus observée dès le printemps, avec un nombre de méningites plus important entre les semaines du 18 mars au 19 mai par rapport à la même période en 2023 », notent SpF et le centre national de référence des entérovirus et parechovirus dans un bilan. Ce phénomène s’est notamment reflété dans les passages aux urgences et hospitalisations pour méningite virale. Faible à partir de 2020 « en lien avec les mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19 », la circulation des entérovirus a repris progressivement en France depuis 2022, expliquent SpF et le centre de référence. Le nombre de ces infections a atteint 2.339 cas en 2023, « avec une ampleur de l’épidémie estivale proche de celle des années pré-Covid-19 (2.720 cas en moyenne entre 2016 et 2019)», et une épidémie de méningite « d’une ampleur similaire à 2019, avec 1.555 cas », selon leur bilan. « La vigilance reste donc de mise au cours de cet été 2024 devant toute recrudescence des cas d’infections à entérovirus et de méningites virales, en particulier chez les très jeunes enfants », souligne l’agence à l’attention des professionnels de santé.
AFP, 24/07
Maladie des enfants bleus : une valve cardiaque en collagène pourrait améliorer la prise en charge
La mise au point, par une équipe Inserm, d’une valve cardiaque en collagène plus stable que les autres matériaux disponibles, permet d’espérer à terme une meilleure prise en charge chirurgicale d’une maladie congénitale, la tétralogie de Fallot, dite aussi « maladie des enfants bleus ». Ces résultats prometteurs trouvés lors des essais animaux doivent maintenant être confirmés avant le passage aux essais cliniques. Tout repose sur une nouvelle valve entièrement biologique créée à partir de collagène humain sans risque de rejet, contrairement aux matériaux utilisés à ce jour. Ce travail a été mené en collaboration avec le Massachussets Institute of Technology (MIT), et est publié dans la revue Science Translational Medicine. L’équipe de Fabien Kawecki (Université de Bordeaux, Inserm), qui travaille depuis plusieurs années sur le sujet, propose une approche nouvelle : recourir au collagène, une protéine structurale abondante dans l’organisme produite par les cellules du corps humain. Les chercheurs se sont donc appuyés sur leur expérience de mise en culture de cellules humaines en laboratoire afin d’obtenir des dépôts de matrice extracellulaire riche en collagène. Ils ont ensuite créé une valve pulmonaire biologique dite de « nouvelle génération », entièrement conçue à partir des feuillets de collagène, dont le grand avantage est d’être 100 % biologique, non dénaturée chimiquement et sans risque de rejet.
Sciencesetavenir.fr, 24/07
Reprise du communiqué de presse du 10/07/2024 : « Une valve créée à partir de collagène humain ouvre de nouvelles pistes pour le traitement d’une maladie cardiaque pédiatrique »
En bref
L’Express s’interroge : « Pourquoi le sport est-il si bon pour la santé ? ». Les scientifiques commencent à peine à le comprendre, explique l’hebdomadaire. Si les scientifiques n’ont toujours pas accès à l’entièreté du monde microscopique à l’œuvre lors de l’effort, les découvertes se sont accumulées ces vingt dernières années. « Beaucoup d’énigmes sont en train de tomber, et les implications fondamentales et thérapeutiques pourraient être nombreuses », explique Cédric Moro, directeur de recherche à l’Inserm.
L’Express, 25/07
Dans une étude publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society, l’anxiété a été associée à une perte plus marquée des compétences cognitives. La recherche a porté sur 2.132 personnes âgées en moyenne de 76 ans. Toutes étaient membres de la Hunter Community Study en Australie et ont été suivies pendant 10 ans. A la fin de l’expérience, les présences d’une anxiété chronique ou d’une nouvelle source de stress importante ont été associées respectivement à un risque de démence 2,8 fois et 3,2 fois plus élevé que celui du reste de la population. Ces chiffres étaient encore plus élevés chez les adultes souffrant d’anxiété avant l’âge de 70 ans.
Pourquoidocteur.fr, 24/07
Une étude, intitulée Vibrant et menée par les scientifiques Yousin Suh et Zev Williams à l’université de Columbia, semble avoir trouvé le moyen de ralentir le vieillissement des ovaires (ménopause), ce qui est une bonne nouvelle pour les femmes, et surtout celles qui souffrent d’infertilité. Les recherches se sont focalisées sur une molécule nommée rapamycine, réputée pour allonger la durée de vie des mammifères. Connue depuis plusieurs années dans le domaine scientifique, elle est extraite d’une algue provenant de l’île de Pâques et appartenant à la catégorie des immunosuppresseurs. Cette molécule est d’ailleurs régulièrement administrée après des greffes. D’après les premiers résultats de l’étude, il est réaliste de penser que le médicament pourrait réduire le vieillissement des ovaires de 20 %. L’étude a réussi à réunir un échantillon de 34 femmes âgées de 35 ans au maximum, mais vise un panel définitif de 1000 femmes.
Topsante.com, 24/07
Des chercheurs sud-coréens ont élaboré un test qui permet de choisir bien plus vite les antibiotiques les plus efficaces contre la septicémie. Le traitement consiste en une thérapie par antibiotiques, dont le choix repose sur de longues analyses qui peuvent s’étendre sur 72 heures. Pour raccourcir ces délais, une équipe de scientifiques de l’université nationale de Séoul, en Corée du Sud, présente dans la revue Nature un nouveau test ultrarapide. A ce jour, le choix d’une antibiothérapie en cas de septicémie passe par plusieurs étapes.
Le Figaro, 25/07