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Infarctus chez les femmes – tabagisme en France – alimentation et obésité – immunité et dépression

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La génétique explique en partie une forme d’infarctus touchant surtout les femmes

La génétique semble largement expliquer une forme d’infarctus qui touche principalement des femmes de moins de 60 ans, en bonne santé, révèle une vaste étude menée par l’équipe de la généticienne Nabila Bouatia-Naji, directrice de recherche à l’Inserm. La dissection spontanée de l’artère coronaire, plus connue sous l’acronyme « SCAD », est une cause d’infarctus dont neuf victimes sur dix sont des femmes entre 40 et 60 ans, en apparente bonne santé. La méta-analyse de huit études apporte un éclairage nouveau sur les causes génétiques de cette maladie. En comparant les données génétiques de plus de 1.900 patients et d’environ 9.300 personnes non-malades, les scientifiques ont montré que les causes génétiques qui définissent le risque de la SCAD sont très nombreuses et réparties sur l’ensemble du génome des patients, détaille l’étude parue dans Nature Genetics. La mauvaise résorption de l’hématome serait une cause d’origine génétique de l’infarctus, inconnue jusqu’à présent, selon ces résultats. « Cela ouvre des pistes pour de futurs traitements médicamenteux », indique Nabila Bouatia-Naji. 

AFP, 01/06

En bref

Après une baisse importante du tabagisme quotidien entre 2016 et 2019, la consommation de tabac se maintient en France, indique une étude de Santé publique France publiée hier, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac. En 2022, plus de trois Français sur dix âgés de 18 à 75 ans fumaient (31,8 %). Ils étaient même un quart à le faire quotidiennement (24,9 %), soit près de 12 millions de personnes. Et les inégalités sociales demeurent. Le niveau de diplôme joue un rôle important, tout comme la situation professionnelle. En 2022, plus de 30 % des personnes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au baccalauréat fumaient quotidiennement, contre 16,8 % des titulaires d’un diplôme supérieur au bac. Dans un contexte d’inflation élevée, les personnes aux revenus les plus faibles sont aussi celles qui fument le plus. Et la tendance n’est pas à la baisse. 

Les Echos, 01/06

Fabienne El-Khoury, chercheuse en épidémiologie sociale à l’Inserm, explique dans Libération que « la dépendance à la nicotine est en moyenne plus importante dans les milieux défavorisés ». Elle insiste sur la nécessité de mettre en œuvre des programmes adaptés aux caractéristiques sociales et difficultés des populations vulnérables. Selon elle, « une multitude de facteurs s’alimentent même entre eux et forment des cercles vicieux, depuis des décennies et dans la majorité des pays ». Elle estime également qu”« augmenter les prix est l’une des mesures les plus efficaces dans la lutte contre le tabac ».

Libération, 01/06

Le Point publie un dossier intitulé : « Manger intelligent. Vérités et impostures sur nos kilos en trop ». « Le génome de centaines de milliers de personnes a été étudié, explique Karine Clément, professeure de nutrition à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, et directrice d’unité à l’Inserm. Plus de 1 700 régions génétiques ont été associées à la corpulence. C’est énorme ! Et plus on séquence le génome des populations, plus on en trouve. Ce sont donc des milliers de variants de gènes, chacun avec un effet faible, qui sont autant de prédispositions à la prise de poids. » L’environnement dans lequel nous vivons, nos modes de vie et nos habitudes alimentaires font pression sur les gènes qui facilitent la prise de poids. 

Le Point, 01/06

Des chercheurs du King’s College à Londres ont apporté une nouvelle preuve d’une prédisposition immunitaire chez les personnes souffrant de dépression. Ils ont démontré que, par rapport à ce qui avait été estimé auparavant, un plus grand nombre de patients pourrait avoir une activation accrue de leur système immunitaire. Pour arriver à ce résultat, ils ont étudié l’expression des gènes impliqués dans la réponse immunitaire chez les personnes déprimées, au-delà des biomarqueurs connus jusqu’à présent. Pour l’étude, 168 participants ont été sélectionnés, dont 128 qui avaient un diagnostic confirmé de dépression majeure. 

Pourquoidocteur​.fr, 31/05