Lancement d’un institut hospitalo-universitaire sur le vieillissement à Toulouse
Un institut hospitalo-universitaire (IHU), baptisé « HealthAge – geroscience & prevention », fédérant médecins et chercheurs pour développer la recherche en faveur du « vieillissement en bonne santé », a été lancé hier à Toulouse. « Le but de cet IHU, c’est d’aller vers le bien vieillir, c’est-à-dire garder nos fonctions pour continuer à faire ce qui est important pour chacun d’entre nous », a précisé Bruno Vellas, son président-fondateur, lors de son lancement. « On va vivre en moyenne 30 % de notre vie après 60 ans, et nos sociétés n’ont jamais été confrontées à ce phénomène, ça peut être une chance si on vit ce vieillissement de manière active, productive, ou une catastrophe s’il continue à se faire massivement vers la dépendance », a‑t-il ajouté. L’IHU doit permettre de « réunir des équipes de recherche, celles du CHU de Toulouse, de l’Université Paul-Sabatier et de l’Inserm », autour des questions liées au vieillissement, a indiqué Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU de Toulouse. Une « centaine de chercheurs » est dédiée au projet pour un budget actuel « de 10 à 15 millions d’euros » afin de placer Toulouse « parmi les 4 – 5 grands centres de recherche dans le monde dédiés à cette thématique-là ». L’IHU de Toulouse fait partie des 12 nouveaux IHU annoncés en mai 2023 par le président de la République, Emmanuel Macron, en complément des sept déjà existants en France.
AFP, 02/04
Iseult, IRM le plus puissant au monde pour voir le cerveau humain
Le CEA a dévoilé les images de cerveau humain prises par Iseult, le premier IRM 11,7 teslas au monde. Il ouvre de nouvelles perspectives sur la compréhension des maladies neurodégénératives et psychiatriques. Le CEA bat ainsi le record de 10,5 teslas (T) détenu par les Américains pour ce projet de 70 millions d’euros intégré dans le PEPR SupraFusion de France 2030, le programme d’investissement du gouvernement. Il a été mené à NeuroSpin, le centre de recherche sur l’imagerie cérébrale du CEA. Cette technologie offre des « images incroyables, d’une précision qui permettra d’éclairer la connaissance médicale et scientifique laissant entrevoir de grandes promesses pour l’avenir », introduit Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le projet Iseult, dirigé par Nicolas Boulant, directeur de recherche au CEA, a été développé d’une part par le CEA, en collaboration avec des instituts de recherche comme le CNRS, l’Inserm, Inria ou l’Université de Fribourg, et d’autre part en coopération avec des industriels, dont Alstom qui signe la construction de l’aimant. « C’est une science partenariale, innovante et futuriste », se réjouit à ce titre Anne-Isabelle Etienvre, directrice de la recherche fondamentale au CEA. L’équipe entrevoit la possibilité d’une détection plus précoce de la maladie de Parkinson, par l’observation de la destruction des premiers neurones à dopamine ou l’accumulation de fer ; ou encore l’identification de liaisons entre certaines zones corticales dans la sclérose en plaques.
Lequotidiendumedecin.fr, 02/04, Le Parisien, 03/04
Le Monde brosse le portrait de Nadine Cerf-Bensussan, « défricheuse du microbiote », qui est à la tête du laboratoire Immunité intestinale à l’Institut Imagine, à Paris. L’immunologiste a reçu, fin 2023, le grand prix Inserm pour ses recherches sur les maladies digestives. La scientifique de 68 ans tente toujours de percer les mystères du système immunitaire de l’intestin et de pathologies intestinales, en particulier la maladie coeliaque, auto-immune liée à l’ingestion de gluten. Elle pilote aussi le programme transversal sur le microbiote de l’Inserm depuis 2016, qui va se prolonger à travers les programmes et équipements prioritaires de recherche – lancé par le gouvernement dans le cadre du plan France 2030, et coordonné par l’Inrae et l’Inserm.
Le Monde, édition Science et Médecine, 03/04
En bref
« Vouloir accélérer les processus de recherche ne doit pas conduire à la précipitation », met en garde le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), qui formule dix recommandations pour « favoriser la recherche clinique sans affaiblir la protection des personnes ». Dans un avis publié mardi, le CCNE examine les enjeux éthiques liés à la recherche biomédicale. Parmi les dix recommandations pour améliorer le processus de recherche, le Comité d’éthique suggère d’établir « une liste nationale d’experts dans des domaines très spécialisés afin d’aider à l’examen de dossiers complexes ». Il propose d’organiser des campagnes publiques pour inciter des patients à participer à des essais de recherche clinique et d’améliorer l’information des participants aux protocoles de recherche et le recueil de leur consentement éclairé « en rédigeant systématiquement un résumé concis, clair et accessible de la notice d’information et de consentement ».
AFP, 02/04
Le régime cétogène a amélioré la santé physique et mentale de patients atteints de trouble bipolaire et de schizophrénie, selon une étude pilote, dont les résultats ont été publiés dans la revue Psychiatry Research. Le régime cétogène consiste en la quasi-élimination des glucides au bénéfice d’aliments gras et de protéines. Les chercheurs de l’université Stanford Medicine ont suivi 21 patients adultes atteints de ces deux pathologies. Pendant les quatre mois de l’étude, ils devaient suivre un régime cétogène, avec environ 10 % des calories provenant des glucides, 30 % des protéines et 60 % des graisses. Résultats : les participants ont en moyenne perdu 10 % de leur poids corporel et réduit leur tour de taille de 11 %. Les autres anomalies du syndrome métabolique se sont également améliorées. De plus, les trois quarts d’entre eux présentaient une amélioration cliniquement significative, de l’ordre de 31 %, de leur maladie mentale. Ils ont aussi signalé un meilleur sommeil et une qualité de vie supérieure.
Pourquoidocteur.fr, 02/04
Des chercheurs ont étudié le lien entre la sédentarité et la tension artérielle chez des personnes âgées et, plus précisément, l’impact que pouvait avoir une réduction quotidienne du temps passé assis. Selon leur étude, réduire de 31 minutes par jour le temps passé en position assise réduit la tension artérielle chez les personnes âgées. Les chercheurs ont observé une diminution de 3,5 millimètres de mercure (mmHg) de pression artérielle systolique des participants. Leurs travaux ont été publiés dans la revue JAMA Network Open.
Pourquoidocteur.fr, 02/03